Hausse de la TVA dans les transports, ma réponse au voeu de l’UMP

Paris-20131122-00555Séance du Conseil régional du 22 novembre.

Le groupe MP forme le vœu de ne pas voir augmenter le taux de TVA dans les transports en commun et sollicite la Région pour qu’elle s’exprime clairement sur le sujet. C’est à croire, mes chers collègues, qu’aucune audace ne nous aura donc été épargnée par cette droite francilienne, dont les positions sont visiblement réversibles à l’envie.

Sur la hausse de la TVA dans les transports en communs, l’ensemble de la majorité régionale, à commencer par son Président, a été très claire et s’est fortement mobilisée pour demander le maintien de la TVA à 7% dans les transports en commun et ne vous a certainement pas attendu !

Mais décidément il faut sans cesse le rappeler, nous ne sommes pas au Parlement ici. Tous les conseillers régionaux ne sont pas parlementaires et nous ne sommes donc pas ici pour refaire le débat du projet de loi de finances.

Etonnant de poser ce vœu ici de la part d’une parlementaire aguerrie au fonctionnement des Institutions et qui, quand elle était ministre du budget, ne demandait pas au Conseil régional de se prononcer sous la forme de vœu, pour que les financements sur le volet transport du Grand Paris soit inscrit dans les lois de finances qu’elle défendait pour le gouvernement auquel elle appartenait alors. Bref.

Le corpus idéologique de la droite sur la question des transports n’est décidément pas très clair.

Vous aurez donc été, alternativement et dans le désordre, pour l’instauration de la « TVA Pécresse », puis désormais contre la hausse de la TVA, défavorable aux hausses tarifaires mais favorables aux investissements massifs, défavorable à la hausse du VT mais sollicitant ici ou là des créations et des prolongements de lignes pour les territoires que vous administrez. De même, vous avez mené une politique favorable au diesel, avant de découvrir très récemment les limites du modèle que vous avez favorisé en prenant l’exact contre-pied de vos positions précédentes.

Bref, il n’y a, dans vos votes, vos prises de paroles publiques, vos tribunes et vos tweets, multitude de dénonciations, de critiques, de demandes, mais pas le quart de la moitié d’une mesure financée,  d’une politique structurée, d’une proposition équilibrée.

Toutes ces questions ont été au cœur du débat d’orientations budgétaires du STIF qui a eu lieu dans la séance de son Conseil du 9 octobre dernier. Et il reviendra au conseil d’administration du STIF dans lequel vous siégez de voter prochainement son budget et ses propositions tarifaires.

Donc sur le fond, et puisqu’il faut revenir au débat d’orientations budgétaire que nous avons eu au STIF en octobre, souvenez-vous, l’impact d’un passage de la TVA à 10%, soit 98 millions d’euros de TVA supplémentaires avaient déjà été intégrés dans les éléments même de construction du budget 2014 qui avaient été présentés ; le scénario d’une TVA restée à 7% était alors une option qui nous permettait de redéployer les 98 M€ pour soulager la dette ou pour apporter des financements supplémentaires sur l’offre ou sur le tarifaire. Cela s’appelle faire preuve d’anticipation, être responsable.

En outre, dois-je à nouveau vous rappeler que malgré la prise en compte des 98 M€ de TVA supplémentaires, les hausses tarifaires seront contenues puisque les indications données sont en moyenne de 3%. Mais là aussi vous le savez c’est au Conseil d’administration qu’il appartient de voter les tarifications pas aux élus régionaux lors d’un vœu, que faites-vous des autres collectivités contributrices ?

Puisque vous intervenez de façon récurrente sur cette question des hausses tarifaires, je souhaite vous exposer quelques chiffres. Depuis l’année 2006, date de notre prise des commandes du STIF, les hausses tarifaires ont augmenté en moyenne de 2,7% par an. Du temps du STIF d’avant la décentralisation et donc sous la gouvernance de vos amis politiques, prenons les trois dernières années 2002, 2003 et 2004, les cartes Orange mensuelles avaient augmenté de 4 % par an en moyenne. Vous voyez que nous avons encore beaucoup de marge avec vos pratiques en la matière.

Je souhaiterais vous donner un autre chiffre. Sur la même période après la décentralisation et donc depuis 2006, parallèlement à la hausse moyenne annuelle des tarifs de 2,7%, les contributions publiques ont augmenté en moyenne de 7% par an, soit deux et demi fois plus. Vous voyez bien, notre choix est très clair, à savoir ne pas faire peser que sur l’usager les dépenses supplémentaires indispensables pour améliorer le service de transports.

S’agissant de l’offre de transport, au-delà des 200 M€ d’offre bus qui viennent d’être décidés et qui s’ajoutent aux centaines de millions d’euros déjà déployés sur l’offre depuis 2006, les perspectives de renforts d’offres pour les années à venir sont spectaculaires, 750 M€ à l’horizon 2020, 1 200 M€ à celui 2025, alors que vos amis politiques avant la décentralisation y consacraient seulement quelques millions d’euros par an.

En ce qui concerne l’investissement, nous avons doublé leur montant à 650 M€ en moyenne par an, alors que sous le STIF sous gouvernance de droite, la section d’investissement n’existait même pas dans le budget.

Voilà des chiffres qui parlent et qui devraient grandement vous rassurer. Je suis malheureusement pas sure de pouvoir compter sur vous pour les faire savoir.

Mais Les Français comme les Franciliens n’en sont d’ailleurs pas dupes, puisqu’ils considèrent, au delà des contraintes financières auxquelles doit faire face le gouvernement suite à votre gabegie, que vous, l’UMP, vous auriez fait pire.

Et votre vœu sur la TVA est en cela symptomatique de cette façon de faire qui ne passe plus auprès de nos concitoyens, et qui consiste à se saisir des sujets, dans l’intention de faire le buzz, mais sans prendre, jamais, le sens des responsabilités nécessaires pour proposer des solutions crédibles et durables.

Alors, au final, et après réflexion, pour la première collectivité d’Europe qui met en place l’un des plus grands chantiers de transport en communs au monde, avoir une opposition qui n’est pas à la hauteur, c’est quelques fois navrant, de plus en plus inaudible, mais jamais désespérant.

Nous voterons contre ce voeu.

Entrepreneuriat dans les « quartiers » : les Conseillers régionaux socialistes et républicains militent pour simplifier la vie des porteurs de projet

Communication du groupe socialiste et républicain au Conseil régional d’Île-de-France

Alors que l’Assemblée régionale débattait sur un nouveau dispositif d’incitation à l’entrepreneuriat dans les quartiers difficiles, les élus socialistes et républicains ont fait modifier le texte pour qu’il réponde mieux aux attentes des aspirants entrepreneurs tout en valorisant le modèle entrepreneurial de l’ESS

Stimuler davantage l’envie d’entreprendre des habitants des quartiers difficiles et mieux accompagner les aspirants créateurs d’entreprises à chaque étape de leur parcours. Tel est l’objectif du rapport débattu aujourd’hui à la région Île-de-France à travers une mise à jour des dispositifs d’aide à la création d’entreprise dans les quartiers dits « en difficulté ».

Si le groupe socialiste soutient cette démarche, il a cependant souhaité l’enrichir afin d’en améliorer l’efficacité.

Les remontées issues du terrain indiquent que les principaux écueils que rencontrent les jeunes créateurs d’entreprises de ces quartiers sont la recherche de locaux commerciaux et de bureaux et le manque d’informations des diverses structures locales de soutien et d’accompagnement. Nous avons donc amendé le texte pour que ces attentes soient prises en compte.

L’école régionale des Projet, structure d’accompagnement pré et post création d’entreprise, sera donc chargée d’assurer l’interface avec les communes et les bailleurs pour aider les futurs entrepreneurs à trouver des locaux. Les élus socialistes ont également obtenu qu’un travail d’information spécifique soit effectué pour faire connaître le contenu de ce dispositif aux agences territoriales, antennes jeunes, antennes pôle emploi, et autres missions locales engagées dans l’accompagnement des créateurs d’entreprises.

Dans un souci de développer un modèle entrepreneurial gagnant/gagnant, nous avons également obtenu que ces actions d’information et d’incitation à la création d’entreprises portent également sur le champs de l’économie sociale et solidaire (ESS). Sur le terrain, nul doute que de nombreux citoyens désireux d’entreprendre pourraient être séduits par les vertus d’un modèle économique qui promeut l’utilité sociale avant le profit, et qui a démontré face à la crise une capacité de résistance supérieure au modèle capitalistique dit ‘’traditionnel’’.

Investissements ambitieux, maîtrise financière et transition énergétique ; le budget 2014 de la Région Île-de-France est un premier pas vers 2030

Communiqué du groupe socialiste et républicain au Conseil régional d’Île-de-France

Lors de la séance plénière des 21 et 22 novembre, le groupe socialiste et républicain a salué les orientations budgétaires 2014.

La Région fait le choix d’accentuer les investissements sur les secteurs des transports, de l’emploi et des lycées. Priorités des Franciliens, ces domaines d’action régionale sont également les fondements d’une Île-de-France équilibrée.

Poursuivre l’amélioration des transports existants et préparer le réseau de demain, accentuer notre soutien aux PME, premiers employeurs d’Île-de-France, et faciliter l’émergence d’emplois durables et non délocalisables, notamment dans le domaine de la rénovation thermique ou du recyclage, ou encore  continuer notre politique de construction et de rénovation des 477 lycées franciliens, tels seront les objectifs prioritaires de la majorité régionale pour ce budget 2014.

Notre ambition est à la fois de changer le quotidien des Franciliens et de poser les bases de l’Île-de-France de demain.

En poursuivant la transition énergétique de l’Île-de-France et en accentuant ses politiques de soutien à l’émergence d’un nouveau modèle de développement, la majorité régionale prépare un budget 2014 conforme aux principes fondateurs du schéma Directeur de la Région Île-de-France (SDRIF), 2030.

Une preuve supplémentaire de la capacité de la gauche à s’unir autour d’un projet commun et à développer des politiques efficaces et innovantes tout en faisant preuve de responsabilité budgétaire.

En effet, si le budget régional 2014, est marqué par une hausse des investissements,  il se distingue également par un maintien des dépenses de fonctionnement et du niveau d’emprunt. A souligner que la très bonne gestion financière régionale permet à la fois d’emprunter à des taux historiquement bas et de baisser la charge de la dette.

 

Elections européennes mai 2014 : Priorité à l’emploi des jeunes !

Le Conseil national du Parti socialiste a présenté les listes des candidats socialistes pour les huit régions européennes.

Pour la liste rassemblant l’lle de France et les Français de l’étranger, je serai en 4ème position. C’est une grande fierté de pouvoir représenter le Val de Marne à cette position charnière. Vous pouvez compter sur ma mobilisation et mon engagement total pour défendre les propositions du Parti socialiste européen, à commencer par celles concernant l’accès l’emploi des jeunes.

Voici ce que j’avais prévu de dire hier matin en Conseil national.

La bataille que nous devons mener pendant cette campagne est bien celle de la réorientation de l’Europe vers la croissance et l’emploi.

Nous devons bâtir un véritable pilier social européen.

Notre priorité : miser sur la jeunesse européenne.

C’est la bataille de la majorité présidentielle, celle de François Hollande.

Nous avons décidé de commencer tôt notre campagne. Profitons-en pour marteler ce message : l’emploi des jeunes est notre priorité !

Le chômage qui touche la jeunesse atteint des niveaux inacceptables : près de 6 millions de jeunes sont sans emploi, 7,5 millions sans emploi ni formation.

Nous ne pouvons tolérer qu’une génération soit sacrifiée, qu’elle ne trouve pas à s’insérer dans le monde du travail.

C’est aussi un enjeu économique pour l’ensemble de l’Europe ; c’est une exigence sociale sérieuse ; et c’est un impératif politique.

Les jeunes européens pensent qu’ils vivront plus mal que la génération qui les a précédés. C’est insupportable. Beaucoup d’entre eux n’ont connu que l’Union européenne et l’ouverture des frontières, mais ils risquent aujourd’hui de s’en éloigner.

L’Europe doit faire confiance aux jeunes pour leur redonner confiance. Elle doit donner à la jeunesse les moyens de réaliser ce dont elle est capable.

L’Europe n’a de sens que si elle offre à la jeunesse la perspective d’une vie meilleure.

L’Europe se doit d’adresser un message à sa jeunesse. Mais, plus que cela, elle a le devoir de lui donner les moyens de réaliser ce dont elle est capable.

 

François Hollande a fait de la jeunesse sa priorité. Mardi dernier, en réunissant 23 chefs d’Etat et de gouvernement européens à Paris, il est passé aux actes.

Tous l’ont suivi dans les orientations qu’il a voulu fixer pour l’Europe. On entend souvent que la réorientation de l’Europe n’avance pas ? Et bien, voici un résultat visible du contraire!

Pour la première fois, à Paris, à l’initiative de François Hollande, l’Europe s’est réunie pour parler, non pas des banques ou de la zone euro, mais de l’emploi des jeunes et a abouti à un résultat concret : 1 objectif, 1 calendrier, 1 plan d’action.

– 1 objectif : que chaque jeune puisse bénéficier de dispositifs lui proposant un emploi de qualité, une formation, un apprentissage ou un stage.

C’est le sens de la « Garantie pour la jeunesse »  que nous voulons généraliser pour qu’elle soit adoptée par tous les Etats européens.

De quoi s’agit-il ? De permettre dans les quatre mois à un jeune sans emploi ou sortant du système éducatif, de se voir proposer une nouvelle formation, un enseignement, un apprentissage ou un emploi.

1 calendrier resserré de 2 ans  a été fixé pour engager les moyens prévus et obtenir des résultats concrets. Nous devons parvenir à faire nettement baisser le chômage des jeunes dans les deux prochaines années.

Et 1 plan d’action décliné en 3 priorités :

La première : la formation et l’apprentissage, pour que chaque jeune ait accès à une éducation de qualité, qui le prépare aux métiers d’avenir ;

La deuxième priorité c’est l’insertion dans l’emploi : chaque jeune doit pouvoir bénéficier d’une information complète et d’un accompagnement vers le marché du travail et notamment ceux qui sont le plus en difficulté, ceux qui sont le plus éloignés du marché du travail ;

La troisième c’est l’aide à la création de leur propre entreprise: aucun jeune ne doit être découragé de créer son entreprise du fait de procédures trop lourdes ou d’un accès au crédit trop difficile.

Les financements aussi sont prévus, pas moins de 45 Mds € sur 3 ans pour mettre en œuvre ce plan d’action,

Seule l’Europe peut donner de nouvelles perspectives, celles de découvrir d’autres pays, de se former ou de travailler ailleurs. Nous avons aussi le projet de mettre en place un véritable service public européen de l’enseignement supérieur et de créer un fonds européen d’aide à la mobilité étudiante. Le programme Erasmus sera ainsi élargi aux apprentis et le programme Leonardo renforcé.

Nous pourrions aussi proposer d’étendre à l’échelle européenne notre modèle de volontariat civil en entreprise (VIE). Il permet aux jeunes  (de 18 à 28 ans) de vivre dans le cadre du volontariat civil une mission professionnelle à l’étranger pour une entreprise française. Cette expérience humaine et professionnelle constitue pour eux un tremplin exceptionnel pour s’intégrer dans le monde du travail.  Un modèle de VIE, construit au niveau européen, c’est l’assurance de davantage de mobilité pour nos jeunes en Europe, mais aussi une ouverture au monde,  et une insertion plus rapide dans le monde de l’entreprise. Si les jeunes italiens pouvaient être VIE d’entreprises allemandes, les jeunes français VIE d’entreprises  danoises, se construirait demain l’ADN des futures entreprises européennes.

Oui, la mobilité ne doit pas être réservée aux seuls étudiants mais doit concerner chacun, quel que soit le métier auquel il se destine, qu’il soit futur tourneur ou ingénieur. Nos meilleurs artisans, en France, sont formés depuis des siècles dans ce principe, par les Compagnons du Tour de France. C’est vers cela que l’Europe doit aller : des Compagnons du Tour d’Europe.

Il faudra aller plus loin encore en particulier pour garantir une qualité des emplois. Nous ne pouvons pas nous contenter de considérer que n’importe quel emploi est un bon emploi. Les jeunes sont les plus touchés par les contrats précaires, les mauvaises conditions de travail, les très faibles rémunérations. C’est un handicap pour accéder à l’autonomie, pour prendre un bon départ, s’installer, fonder une famille, et aussi pour avoir confiance et progresser dans son métier.

La dimension sociale de l’Europe doit prendre chaire : elle doit assurer un salaire minimum, de bonnes conditions de travail, veiller à ce que la libre circulation des personne ne permette pas de concurrence déloyale ou de dumping social – là encore, François Hollande a été très claire sur sa volonté de voir la directive détachement réorientée. Ce sont autant d’enjeux qui ne sont pas dissociables de la question de l’emploi, sur lesquelles nous devons continuer à nous battre.

L’Union européenne peut apporter un soutien déterminant à l’emploi des jeunes : en permettant de confronter les pratiques et d’identifier les meilleures solutions ; en définissant des priorités communes et en mettant en cohérence les actions conduites ; en mobilisant des instruments financiers spécifiques, qui s’adressent en particulier aux Etats et aux régions confrontés aux défis les plus importants ; en renforçant enfin la mobilité pour ouvrir à la jeunesse des opportunités à travers le continent.

Les partenaires sociaux, qui ont adopté en juin dernier un « Cadre d’action sur l’emploi des jeunes », seront pleinement associés à l’ensemble des actions conduites et devront y participer activement. L’engagement des entreprises, qui créent les emplois, contribuent à la formation et définissent les besoins du marché, est aussi indispensable.

Nous avons une triple exigence :

Rapidité, parce qu’il y a urgence ;

Solidarité, parce que nous ne pouvons pas abandonner une génération ;

et enfin, qualité, parce que nous devons proposer des emplois et des formations qui correspondent à de véritables perspectives pour les jeunes.

Pour réussir, nous avons besoin de la mobilisation de tous, et nous avons besoin de croissance.

Bref, nous avons du pain sur la planche !!!