Budget 2014 Région IDF / les élus socialistes et républicains veulent expérimenter l’Empowerment en Île-de-France

Communiqué du groupe socialiste et républicain au Conseil régional d’Île-de-France

Lors de la séance budgétaire du conseil régional d’Île-de-France, le groupe socialiste et républicain a fait voter une enveloppe de 600 000€ destinée à financer un appel à projet portant sur la participation des habitants à l’élaboration de la politique de la ville dans leur territoire.

Partout dans notre région, nos quartiers, les citoyens aspirent à participer au changement de leur cadre de vie. Il est de notre responsabilité de favoriser l’information, l’organisation et l’expression de leurs attentes.

A l’instar des « conseils citoyens », l’objectif de l’empowerment est de confier aux habitants un pouvoir de co-construction des projets de transformation sociale des quartiers et de financer leurs initiatives.

Ce dispositif s’inscrira dans le cadre du « Projet de loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine », attendu en 2014 et fera plus particulièrement écho aux préconisations de Mohamed Mechmache et Marie-Hélène Bacqué relatif au pouvoir d’agir des habitants des quartiers et formulées dans leur rapport intitulé « Pour une réforme radicale de la politique de la ville ».

Cette initiative reflète notre souhait de responsabiliser les Franciliens dans le processus de décision politique et valoriser leur implication quotidienne dans la vie publique. Car favoriser la capacité d’agir des citoyens, c’est améliorer la qualité tant du débat d’idées que du processus de décision publique. C’est aussi une boussole non négligeable quant à la pertinence des politiques publique conduites sur leurs territoires.

Conscients des difficultés institutionnelles à susciter et accompagner ce mouvement qui doit naitre du terrain, et conscients aussi du temps que cela prendra pour que le débat avance sereinement, pour au final mieux partager les initiatives et le pouvoir de décision, nous formulons le souhait que la Région soit en pointe sur cette démarche novatrice de co-construction.

Logement : les vertus démocratiques de la transparence suffiront-elles à libérer l’UMP de la dictature du soupçon ?

Communiqué de presse du groupe socialiste et républicain au Conseil régional d’Île-de-France

Alors que l’exécutif régional s’apprête à créer une mission d’information et d’évaluation consacrée aux logements de fonction dans les lycées et aux logements sociaux sur lesquels elle dispose d’un droit de réservation, je déplore les attaques démagogiques menées par la droite.

L’UMP réclame depuis des semaines une  « totale transparence » sur la politique de logement de la Région. Las, celle-ci existe déjà.  Les procédures d’attribution de logements sociaux sont particulièrement réglementées, anonymes et échappent au contrôle de la Région qui ne dispose que d’un droit de proposition de candidat.

Quant aux logements de fonction au sein des lycées, leur attribution est validée en commission permanente sur proposition des proviseurs. Les élus UMP de l’opposition siégeant à la commission permanente participe d’ailleurs à cet exercice de transparence en votant systématiquement en faveur de ces attributions.

Nous comprenons cependant que les exigences de transparence s’accroissent à mesure que la pénurie de logement dans notre Région s’aggrave. C’est pourquoi nous sommes favorables à la création de cette mission d’information.

Si cette initiative fait consensus, nous ne sommes pas dupe sur l’usage que l’UMP souhaite faire du gain de transparence qui en résultera.

Depuis deux ans, la droite régionale adopte un discours démagogique. Nous espérons que ce mission suffira à mettre un terme à la dictature du soupçon dont l’’UMP est maintenant coutumière.

Budget Aménagement du territoire

Mon intervention en séance pour le groupe socialiste.

Monsieur le Président, Monsieur le Vice-Président, Mes cher-e-s collègues,

Je voudrais commencer par remercier Alain Amédro pour son travail et pour sa capacité à être à l’écoute des groupes politiques de la majorité.

Nous l’avons vu lors des deux séances consacrées au vote du SDRIF, nous le voyons une nouvelle fois à propos du vote du budget pour 2014, comme pour ceux des années précédentes.

Le groupe socialiste est donc pleinement satisfait du budget qui nous est présenté aujourd’hui et c’est pour cette raison que nous ne présentons pas d’amendement sur ce secteur.

Nous sommes pleinement satisfait pour trois raisons :

D’abord, car ce budget démontre la capacité de la Région à poursuivre ses partenariats avec les collectivités franciliennes.

  • il est essentiel en temps de crise, alors que les moyens financiers de l’Etat et des collectivités sont de plus en plus contraints, de pouvoir compter sur la solidité du partenariat avec la Région
  • le budget d’investissement de la Région augmente donc globalement comme nous l’avons vu précédemment, et il augmente particulièrement sur ce secteur afin de permettre le financement des projets d’aménagement soutenus par la Région
  • le groupe socialiste est ainsi pleinement satisfait de l’augmentation de plus de 50 % du budget alloué au programme GP3 : satisfait car nous sommes au rendez-vous de la parole donnée auprès des collectivités et satisfait aussi car le programme GP3 est un dispositif modèle pour susciter de la création de logements
  • alors que certains ont cru bon de créer des ministères « de la relance » auparavant, la Région elle agit concrètement, et cette augmentation sensible des investissements est à elle seule un véritable plan de relance francilien

Ensuite, car ce budget est le premier budget de mise en œuvre du SDRIF de 2013 : il porte en lui les principes défendus par notre groupe lors de ce débat et au premier chef la réduction des inégalités sociales et territoriales.

  • après les séances d’octobre 2012 et 2013, la Région a été confortée dans son rôle de planificateur, d’aménageur du territoire francilien, il s’agit maintenant de trouver les dispositifs opérationnels qui permettront de rendre concrets les priorités contenues dans le SDRIF
  • les dispositifs moteurs comme celui des GP3 ou celui des NQU doivent maintenant évoluer, notamment pour prendre en compte les dynamiques des TIM : ils doivent évoluer mais leur esprit doit être conservé, celui particulièrement du « soutien aux maires bâtisseurs » qui était un engagement de campagne majeur en 2010.
  • Permettez –moi de vous dire aussi que nous sommes particulièrement satisfaits du dispositif NQU, notamment parce que c’est  un dispositif qui a ouvert la voie à la réforme régionale de la critérisation en prenant en compte la construction de logements sociaux et la situation financière de la commune pour fixer le montant de l’intervention régionale.
  • il faut aussi que la Région poursuive le développement de dispositifs novateurs comme celui des chartes aménagement-transports qui permettent de penser la mise en cohérence des territoires autour des grandes liaisons structurantes de l’espace francilien. C’est en outre un dispositif qui peut se concevoir comme complémentaire des CDT.
  • de la même façon, autant l’action en faveur des PNR ou encore les contrats ruraux sont essentiels pour que la Région participe au développement de tous les territoires franciliens, autant il faudrait des dispositifs plus globaux qui permettent une intervention moins pointilliste et fassent le lien entre les territoires périurbains et ruraux.

Enfin, car ce budget est aussi un budget de préparation d’un nouveau contexte institutionnel celui de la création de la Métropole du Grand Paris, et d’un nouveau partenariat avec l’Etat, celui du prochain CPER.

  • La Région dispose de la compétence Aménagement du territoire et cette compétence devrait encore être confortée dans le deuxième projet de loi sur la décentralisation qui devrait arriver en avril 2014.
  • Il va donc falloir faire vivre le SDRIF 2013 pendant cette année 2014 et la Région doit maintenant prendre un compte la venue d’un nouvel acteur, la MGP, qui sera l’un des instruments de mise en œuvre du SDRIF : à la Région l’échelon planificateur, stratégique, à la MGP, l’opérationnel sur la zone dense en partenariat avec les autres collectivités franciliennes.
  • nous sommes ainsi satisfaits de voir que l’IAU conserve une réelle capacité d’action : la poursuite de ce travail de prospective est essentielle pour la Région si elle veut tenir son rang, sa fonction en matière de planification stratégique du territoire francilien. Nous serons attentifs à ce que les nécessaires économies de fonctionnement à faire sur les organismes associés ne remettent pas en cause les missions fondamentales de l’IAU.
  • A ce titre nous regrettons les amendements de l’UDI qui ne visent qu’à désarmer la Région quant au rôle futur qu’elle aura à jouer : baisser la mise en œuvre et l’évaluation du SDRIF, et baisser notre contribution en faveur des agences d’urbanisme, c’est véritablement faire preuve de courte vue…

Nous voterons donc le budget proposé dans cette annexe.

Je vous remercie.

Métropole Grand Paris

Mon explication de vote contre le voeu présenté par les groupes EELV, Gauche Citoyenne et communistes à la CAVB, lundi 9 décembre.

Il est normal que les villes et notre EPCI s’interrogent sur les modifications futures apportées par ce texte, d’ailleurs 2 villes sur les 7 qui composent notre agglomération ont déjà voté un vœu similaire à celui qui nous est proposé ce soir. A la région aussi, un vœu a été voté par les groupe FDG, EELV et UMP c’était il y a plus de deux mois.

Le groupe socialiste et apparenté pour sa part ne votera pas ce vœu et cela ne vous étonnera pas ; en voici les raisons.

Ils nous semble important de préciser, encore une fois, pourquoi la création de cette Métropole du Grand Paris est indispensable à nos yeux.

Le projet de loi voté en première lecture à l’Assemblée Nationale et en deuxième lecture par le Sénat, revient en discussion demain à l’Assemblée nationale. Voter sur un vœu alors que le débat démocratie parlementaire est justement en cours est un peu surprenant.

D’autant que ce projet de loi pose les bases d’une métropole de Paris solidaire, durable et démocratique.

« Solidaire » d’abord : c’est là la principale raison d’être d’un Grand Paris.
La Métropole de Paris, parce qu’elle pourra prélever l’impôt, permettra de partager les richesses exceptionnelles de Paris et de nombreuses villes des Hauts-de-Seine au profit des villes pauvres, parfois en détresse, notamment en Seine-Saint-Denis ou dans le Val de Marne. C’est ce que nous avons toujours demandé !

Il est indispensable que les égoïsmes locaux ne conduisent plus à un sous-investissement dans la construction de logements en Ile-de-France ainsi qu’à une ségrégation spatiale croissante et des inégalités inacceptables. Pour prendre un exemple, Puteaux ne sait pas quoi faire de ses ressources fiscales tandis que sa voisine Nanterre ne peut répondre de manière satisfaisante aux besoins de sa population.

Un bon exemple de l’apport de la Métropole de Paris pour la solidarité est la question de l’hébergement d’urgence : de manière évidente ni la commune ni la communauté d’agglomération n’est l’échelon pertinent.

La Métropole de Paris sera « durable » :

Les particules fines ne s’arrêtent pas aux frontières municipales. La question des temps de transport excessifs, de la dégradation de l’environnement et de la qualité de vie liées à la localisation des emplois et des logements en des lieux différents et mal-connectés, ne peuvent trouver de solution qu’à l’échelle du Grand Paris, en association avec la région en charge des transports.  Raison pour laquelle la Région et le STIF sont confortés dans ce projet de loi en matière de transports.

Le développement durable ce sont aussi des emplois et nous croyons qu’un Grand Paris peut être un facteur d’attractivité et de dynamisme économique.

La métropole sera démocratique.

Certes, le projet de loi va au-delà de la coopération volontaire des communes et des communautés d’agglomérations, qui aurait été possible au sein d’une structure se surajoutant aux strates existantes.

Les communautés d’agglomérations ont été une réelle avancée, la CAVB est  l’une des premières d’ailleurs, mais il faut passer à une autre étape. En Ile-de-France, étant  donnée la réalité de la répartition des richesses et des habitants, les communautés d’agglomérations regroupent quasi systématiquement des communes riches ou des communes pauvres.  Elles ont été créées le plus souvent en fonction des affinités politiques plutôt qu’à partir des périmètres des bassins de vie ou des synergies possibles. Les communautés d’agglomérations existantes devraient se transformer en « territoires » au rôle consultatif et qui traduiront localement des décisions stratégiques de la Métropole ou continueront à exercer des compétences confiées par les villes.

La prise en compte de l’intérêt général des habitants de la Métropole au travers du vote des délégués de toutes les villes (en attendant une élection au suffrage universel direct), en premier lieu les maires, est un progrès démocratique.

Par ailleurs, les communes, dont l’identité est forte dans la banlieue parisienne, sont confortées comme des échelons démocratiques essentiels, en charge en particulier des services de proximité.

L’expérience de Paris Métropole, à laquelle les maires socialistes ont participé à la création et aux développements, a montré ses limites. Ils nous faut tirer les leçons du relatif échec d’un espace politique, sans compétence propre, qui analyse et étudie mais ne peut avancer dans la mise en œuvre.

L’élaboration de ce nouvel espace politique aurait pu prendre différentes formes et les débats à l’assemblée et au sénat ont montré que le sujet était complexe mais il faut assumer que la définition d’un nouvel espace politique territorial doté de compétences nécessite forcément une modification des pouvoirs et des compétences des villes, EPCI et départements qui composent cet espace.

Concernant le personnel des EPCI nous rappelons que le projet de loi prévoit que l’ensemble des personnels des EPCI soit repris dans la Métropole dans les mêmes conditions de statut et d’emploi.

Le conseil de territoire sera l’échelon déconcentré correspondant à notre EPCI actuel. Il sera l’outil de proximité qui permettra la concrétisation locale des politiques des communes constituant ce territoire.

Le projet de loi prévoit une mission de préfiguration ainsi qu’une augmentation de la taille des EPCI existants à 300 000 habitants.

Il nous apparait important qu’un travail d’appropriation des élus de ce conseil, des élus locaux des villes et des habitants soit mis en œuvre parallèlement à cette mission de préfiguration

De même l’agrandissement futur de notre EPCI doit être envisagé avec une communication régulière aux habitants.

La démarche que nous mettrons en œuvre collectivement, population, élus locaux et territoriaux seront les garants de la réussite de cette nouvelle étape de la décentralisation.

 

Île-de-France : 2014 sera marquée par une nouvelle avancée vers la tarification unique des transports

Communiqué du groupe socialiste et républicain au Conseil régional d’Île-de-France

Le groupe socialiste et républicain à la Région Île-de-France réaffirme son engagement en faveur de la réforme de la tarification des transports publics franciliens et de la mise en place de la tarification unique du pass Navigo. Cette position s’inscrit dans la lignée des engagements de campagne de la majorité et réitérés lors d’une délibération adoptée par le Conseil régional en décembre 2011.

Les Conseillers régionaux socialistes et républicains sont conscients que le financement de cette mesure attendue ne doit peser ni sur les usagers, ni sur les collectivités et ne doit pas compromettre l’amélioration de l’offre et de la qualité de service engagée par la majorité régionale au STIF et à la Région.

Néanmoins, le premier groupe de la majorité souhaite marquer l’année 2014 d’une nouvelle avancée d’envergure vers la tarification unique. Une étape supplémentaire qui contribuera au développement du sentiment d’appartenance au territoire régional et permettra de lutter contre le sentiment de relégation qui touche certains de nos concitoyens en Île-de-France.

C’est pourquoi, les groupes EE-LV et socialistes, le Président de la Région Ile-de-France et Président du STIF ainsi que l’Exécutif régional proposeront ensemble au conseil d’administration du STIF du 9 décembre une modération des tarifs du pass Navigo pour les zones 1-5 ainsi que la mise en place du dézonage pour toutes les « petites » vacances scolaires (Toussaint, Noël, Hiver et Pâques) au cours de l’année 2014.
Depuis 2010, la majorité régionale avance de concert vers la tarification unique. Depuis le début des discussions sur le budget, la question n’était pas de savoir si nous allions trouver un accord, mais bien de définir quel nouveau pas vers la tarification unique nous souhaitions franchir ensemble en 2014. Le compromis auquel nous sommes arrivés est satisfaisant : nous faisons un pas supplémentaire vers la tarification unique tout en faisant un effort supplémentaire en direction des usagers qui paient le plus cher. Cette nouvelle avancée montre notre détermination, mais je le répète, pour appliquer la tarification unique à toute l’Île-de-France, nous avons besoin de nouvelles ressources dont les leviers sont tous à l’Assemblée nationale.

Budget 2014 Région IDF : le groupe socialiste et républicain veut mettre l’Île-de-France sur la voie de la 3ème Révolution industrielle

Communiqué du groupe socialiste et républicain au Conseil régional d’Île-de-France

Le Budget 2014 de la Région Île-de-France sera débattu en séance plénière les 18, 19 et 20 décembre prochains. Si le groupe socialiste et républicain s’est déclaré satisfait des grandes lignes du budget présenté par l’exécutif, il présentera cependant 28 amendements pour accentuer les politiques environnementales et sociales créatrices d’emplois durables et non délocalisables.

Le rôle des Conseillers régionaux n’est pas simplement d’essayer de limiter les effets de la crise sur les Franciliens, mais bien de les accompagner sur le chemin qui permettra de la dépasser.

Nous allons démontrer que les politiques environnementales sont génératrices de croissance, d’emplois et de bien être. Nous allons accompagner les collectivités, les entreprises, les associations, l’ensemble des Franciliens vers une nouvelle manière de produire, de consommer, de valoriser les déchets.

Nos amendements visent à faire émerger trois piliers cohérents pour la transition écologique et sociale de l’Île-de-France :

– Investir réellement dans la transition énergétique (+ 3M€);

– Former les chômeurs aux métiers verts (+ 2M€ ) ;

– Faire émerger le transport électrique en finançant des « bornes collectives de charge » (1M€).

Ces trois pôles prioritaires sont complétés par d’autres amendements destinés à poursuivre notre engagement dans la lutte contre le gaspillage alimentaire et pour l’agriculture durable, ou à expérimenter un « compte épargne CO2 » à l’image de l’initiative bretonne.

La majorité des amendements du groupe socialiste et républicain vise donc à accélérer la montée en charge des filières vertes, à faire rimer environnement et emploi.

A cet engagement en faveur de l’émergence d’un nouveau modèle de développement s’ajoutent des amendements visant à maintenir les Franciliens les plus vulnérables sous la protection du bouclier social régional.

A travers ses amendements se dessine le modèle de société que défendent les Conseillers régionaux socialistes et républicains : une Île-de-France plus sobre énergétiquement, au tissu économique et industriel engagé pleinement dans l’innovation et les filières d’avenir, une région dans laquelle la justice sociale, l’amélioration du cadre de vie et l’accès à l’emploi de ses habitants sont au cœur de l’action des pouvoirs publics.