RER: les pistes d’amélioration en discussion au STIF

Aujourd’hui a été publié par le STIF le bilan 2013 de la ponctualité dans les transports en commun. Sans surprise (malheureusement) la situation dans les RER continue de se dégrader.

Aujourd’hui aussi, je présidais une réunion de travail des administrateurs du STIF,  durant laquelle ont été présentées les études sur le doublement du tunnel RER « Châtelet – Gare du Nord » afin de répondre aux évolutions de trafic dans les prochaines années et surtout d’améliorer la situation des RER B et D. Ces études exposées par RFF avec Setec, SNCF et la RATP, apportent un éclairage important sur la faisabilité de la réalisation de ce second tunnel.

Aujourd’hui, 570 000 voyageurs utilisent le RER D et 900 000 pour le RER B. Les études de prévision de trafic en cours de réalisation tendent à montrer que les investissements prévus dans le cadre du Nouveau Grand Paris, et notamment de la ligne 15 du Grand Paris Express, auront un effet bénéfique sur la fréquentation de ces deux lignes dans leur partie centrale. Par ailleurs la rocade de la ligne 15 permettra de faciliter les déplacements de banlieue à banlieue en transport en commun, dont la croissance sera la plus importante à l’horizon 2020. Il importe donc de garantir aux voyageurs des correspondances efficaces entre les RER B et D et la ligne 15.

Les études sur le doublement du tunnel indiquent également que les travaux nécessaires à la réalisation de ce second tunnel qui serait dédié au RER D, seraient particulièrement complexes à réaliser et extrêmement contraignants pour les voyageurs du RER D notamment ceux du nord de la ligne.

RFF a étudié principalement 5 variantes de tracé, chacune présentant des défis techniques importants voire très importants dans leurs réalisations, essentiellement dû à la complexité du sous-sol Parisien : anciennes carrières, densité des ouvrages existant avec des impacts potentiels sur ces ouvrages, réseau de métro déjà dense notamment autour de Châtelet-les-Halles…

Par ailleurs ces études montrent que pour l’ensemble des scénarios envisagés les travaux nécessiteraient la fermeture du RER D entre la gare du Nord et la gare de Lyon pendant 8 à 12 mois, ce qui aurait un impact fort sur les lignes B et D du RER (réduction du nombre de trains, réorganisation des missions, mise en place de nouveaux terminus…)

Enfin, à ce stade des études exploratoires le coût pour un tel projet est estimé par RFF à dire d’expert entre 2 et 4 Mds € selon les scénarios (coût hors taxe 2013 hors acquisitions foncières, etc.).

Le service pourrait aussi être dégradé par la création d’un 2ème tunnel dès lors qu’elles modifieraient sensiblement les correspondances entre les RER A, B D. En outre, les nouvelles lignes du Nouveau Grand Paris (ligne 15 notamment) permettent, à l’horizon 2020 d’envisager d’autres pistes d’amélioration moins coûteuses et moins contraignantes sur la qualité de service.

Plusieurs pistes alternatives ont été évoquées afin d’améliorer l’exploitation et la ponctualité des RER empruntant ce tunnel comme :

–        La mise en place d’un système de pilotage automatique des trains sur le tronçon central pour le RER B (Convention de financement validé par le Conseil du STIF en 2013).

–        La création de missions supplémentaires du RER D sud avec l’aménagement de nouveaux retournements (en gare de Lyon surface, ou souterraine, ou au sud de la ligne dans le secteur de Vert de Maisons)

Et à l’horizon de la mise en service du Grand Paris Express :

–        desservir au maximum les gares de correspondance (Vert de Maisons au sud et Saint-Denis Stade de France au Nord),

–        étudier la possibilité d’augmenter l’offre de la branche Sénart, (RER D)

–        et étudier l’utilisation de l’ancien site SNCF du ferrailleur situé entre les gares d’Alfortville et Maisons-Alfort pour le retournement des trains. (RER D)

Révolutionner le réseau des bornes de recharge des nouveaux véhicules urbains (NVU), un pas décisif pour oxygéner notre territoire et renforcer une industrie francilienne de pointe

Communiqué du groupe socialiste et républicain au Conseil régional d’Île-de-France

Sur proposition du Groupe Socialiste et Républicain, voté à l’unanimité par le Conseil Régional, l’Île-de-France va se doter d’un réseau inégalé de bornes collectives de charge à destination des véhicules électriques.

A terme, notre objectif vise l’installation de 16 000 points de recharges accessibles au public sur la voirie. A l’horizon 2020, ce seront près de 400 000 véhicules électriques qui devraient circuler en Île-de-France. L’accessibilité sans abonnement, l’universalité des bornes, leur adaptabilité seront les lignes directrices de nos propositions.

Par son ampleur et son ambition, ce projet de soutien aux collectivités va poursuivre la levée des freins qui viennent aujourd’hui limiter le recours aux véhicules électriques et aux motorisations hybrides. Augmenter l’autonomie, chasser la peur de la panne, et générer la confiance des particuliers et des flottes professionnelles dans l’achat et l’usage de véhicules moins polluants pour l’atmosphère, moins bruyants, plus légers et moins gourmands, tout en protégeant notre environnement.

Mais cette révolution silencieuse et décarbonée, c’est aussi et surtout une formidable opportunité de développement d’un industrie francilienne de pointe. Les nouveaux véhicules urbains fabriqués en Ile-de-France permettront l’émergence d’une source majeure de croissance économique, donc de création d’emplois. Cela veut dire concrètement des usines et de l’emploi en Ile-de-France, qui plus est dans une industrie vertueuse et exportable.

En complément de nos investissements massifs à destination des transports collectifs, et de la mise en place du plus grand réseau mondial d’auto partage avec Autol’lib, notre Région va franchir un pas supplémentaire et décisif vers un nouveau modèle de développement et de mobilité.

Créer de l’emploi industriel, susciter la recherche de pointe, se doter d’infrastructures collectives, assainir l’atmosphère, limiter l’incessante obsession du bruit, réduire les fractures territoriales en étendant notre réseau au delà de l’hyper centre, il apparaît clairement que chacune de ces raisons auraient suffit à elle seule pour s’assurer de l’intérêt de cet investissement public. Dans la droite ligne d’un modèle keynésien.

La méthanisation est un exemple innovant de l’économie circulaire que nous souhaitons développer en Île-de-France

Communiqué du groupe socialiste et républicain au Conseil régional d’Île-de-France

En votant en faveur de la stratégie régionale de méthanisation, les élus socialistes et républicains placent l’économie circulaire au cœur de leur action et donnent corps à un de leurs amendements déposés lors du vote du budget 2014.

Les objectifs de la stratégie de développement de la méthanisation en Île-de-France sont clairs : il s’agit d’accompagner la production des énergies renouvelables et locales tout en réduisant drastiquement les émissions de gaz à effets de serre et de polluants atmosphériques. Des objectifs en parfaite cohérence avec ceux fixés par le gouvernement au printemps 2013.

Pour nous, Conseillers régionaux socialistes et républicains, le développement d’une méthanisation durable peut être au service de l’emploi, de la protection de l’environnement et de l’indépendance énergétique. C’est une occasion d’augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique régional et la promesse de développer une énergie locale durable.

La méthanisation est également un vivier d’emplois non négligeable et constitue à ce titre un facteur de dynamisme économique de notre territoire. Ce procédé s’intègre pleinement dans le développement d’une économie circulaire appliquée aux déchets organiques. Si la politique régionale dans le domaine de la prévention et la valorisation des déchets intègre déjà cet objectif, il s’agit aujourd’hui de la renforcer et d’accélérer la structuration de cette filière.

Ce rapport s’inscrit parfaitement dans la dynamique de transition écologique et sociale initiée par le groupe socialiste ces dernières années et ouvre la voie à un nouveau modèle de développement industriel fondé sur une diversification des modes de production et de consommation.

 

Politique Régionale en faveur du développement des nouveaux véhicules urbains

Mon intervention pour le groupe socialiste en séance du Conseil régional

Mes chers collègues,

Le Rapport qu’il nous est proposé ici de voter est à la croisée de plusieurs considérations politiques majeures pour l’Ile-de-France.

En effet, suite à l’amendement budgétaire du Groupe Socialiste et Républicain de décembre dernier, soutenu par l’ensemble de la majorité, voici le rapport cadre qui va nous permettre d’agir concrètement pour amorcer un nouveau modèle de mobilité, et au delà, le développement de l’industrie francilienne. C’est tout simplement l’un des points structurants de notre action, en faveur d’un nouveau modèle de développement.

C’est une grande 2ème étape, après Autolib, que nous avions largement soutenu et dont le succès aujourd’hui dans la Petite couronne est manifeste puisqu’Autolib compte aujourd’hui 130000 abonnés et j’en connais beaucoup dans le Val de Marne qui ont fait le choix de ce mode de déplacement en cédant leur véhicule personnel.

Nous sommes beaucoup à être convaincus que la transition énergétique, notamment avec les nouveaux véhicules urbains, permettra à une industrie naissante de s’imposer comme une source majeure de croissance économique, donc de création d’emplois. C’est notre responsabilité que de contribuer à l’essor d’une industrie francilienne de pointe reconnue mondialement. Cela veut dire concrètement des usines et de l’emploi en Ile-de-France, qui plus est dans une industrie vertueuse.

Mais pour réussir ce pari, pour générer le basculement de la confiance de nos concitoyens dans l’achat et l’usage de ces véhicules moins polluants pour l’atmosphère, moins bruyants, plus légers et moins gourmands, il nous faut mettre en place un ambitieux maillage de bornes de recharge. C’est l’autonomie des batteries, la peur de la panne, et l’accessibilité aux bornes collectives de charge qui freinent aujourd’hui nos concitoyens. Il est donc de bonne politique publique que de susciter la confiance, faciliter l’usage, et agir concrètement pour que les habitudes puissent être changées.

Lever les freins qui viennent aujourd’hui limiter le recours aux véhicules électriques et aux motorisations hybrides s’inscrit aussi dans une réflexion plus globale en terme de mobilité durable.

En effet, nombreux sont aujourd’hui les franciliens à être encore captifs des véhicules individuels pour leur déplacement entre leur domicile et leur lieu de travail. Et si nous investissons massivement en faveur des transports collectifs, nous devons aussi être à la pointe des propositions, en terme d’infrastructures, pour ceux qui n’ont pas encore le choix.

Car ce qu’il y a aussi en filigrane dans notre proposition, c’est une réflexion de fond concernant les fractures territoriales. La encore, l’un des facteur de succès de cette politique, c’est de faire en sorte que l’usage potentiel des nouveaux véhicules urbains ne se limitent pas à un hyper centre.

Ce succès ne peut se consolider dans le temps et dans notre géographie, que si l’on accompagne l’Auto-partage, le recours des particuliers aux véhicules électriques, et le renouvèlement des flottes professionnelles. Dans le même esprit, nous veillerons à stimuler l’usage de l’ensemble des modes de déplacements, véhicules électriques, scooters, minibus, véhicules utilitaires légers, vélos à assistance électriques, et bien évidemment la démarche de covoiturage.

Notre chance, mes chers collègues, c’est que l’échelon régional est là encore un territoire propice, par sa dimension, par ses mobilités pendulaires, mais aussi par l’état d’esprit des franciliens, eux mêmes prompt à oser, à s’organiser, à accepter le changement quant il est protecteur de notre environnement et facilitateur de leur vie quotidienne.

Pour ce faire, la stratégie régionale que nous proposons, s’appuie sur la prise de responsabilité des industriels, des particuliers, et des pouvoirs publics. C’est l’esprit des dispositifs proposés. L’aide au développement du réseau de bornes de recharges collectives par le cofinancement avec les collectivités, le soutien aux stations de compression au gaz naturel et au biogaz, l’aide au développement des réseaux de véhicules de services à usages partagés.

L’accessibilité sans abonnement, l’universalité des bornes, leur adaptabilité doivent être les lignes directrices de nos propositions. De même la visibilité de ces bornes de recharge doit marquer les esprits.

L’ingéniosité de notre stratégie réside aussi dans son lien avec les propositions qui seront faites lors de cette séance sur le développement de la méthanisation. Nos actions concertées, la mise en synergie des politiques régionales, vont faire émerger un premier maillage de station de compression au gaz naturel et biogaz, premier acte facilitateur pour le renouvellement des flottes professionnelles, notamment dans les activités logistiques.

L’accroissement inéluctable du prix des matières premières, les problématiques de santé publique que ne manqueront pas d’entrainer à long terme la dégradation de la qualité de l’air que nous respirons, l’incessante obsession du bruit pour les populations les plus exposées,  toutes ces raisons suffisent à elles seules pour que nous prenions la décision d’accélérer le pas.

C’est pour cela que nous appelons l’ensemble des groupes politiques de cette assemblée à voter ce rapport. Dès lors que l’effet dominos est enclenché, nous sommes collectivement dans l’obligation de réussir.

Je vous remercie.

La polémique des logements de fonction dans les lycées franciliens fait « pschiiit »

Nous nous en doutions. La polémique sur les logements de fonctions dans les lycées franciliens lancée par l’UMP fait « pschiiiit ».

Aujourd’hui se tenait la 4ème réunion de la Mission d’Information et d’Evaluation (MIE) au cours de laquelle a été présenté un état des lieux détaillé du parc de logements de fonction des 471 lycées franciliens.

Les chiffres présentés par l’administration régionale font état au 1er janvier 2013 de 3 970 logements de fonction dont seuls 140, soit 3,5% du parc, sont non occupés sans attribution, un taux très faible compte tenu du volume du parc et de l’important turn-over des personnels. On est donc très loin du chiffre de 1 200 logements non occupés brandi par l’UMP francilienne.

Depuis plusieurs mois, l’UMP francilienne dénonce un « scandale » des logements en Île-de-France, « chiffres » à l’appui. Le seul problème, c’est que l’opposition a été un peu vite en besogne. Elle s’est saisie d’un comptage temporaire datant d’octobre dernier et a tenu à crier au « scandale » avant même le début des travaux de la MIE chargée de dénombrer et analyser les conditions d’attribution des logements de fonction dans les lycées. Toutes les attaques « complotistes » de l’UMP finissent toujours par être démenties par les faits. Ces vaines tentatives de salir l’institution régionale ne font au final qu’entamer la crédibilité de l’opposition.

La droite veut dénoncer le scandale du logement en Île-de-France ? Qu’elle parle de tous les maires franciliens UMP qui ne respectent pas leurs objectifs SRU et refusent de construire du logement social. Aujourd’hui, cet immobilisme fait que 70% des 11 millions de Franciliens sont éligibles au logement social et qu’ils faut construire 70 000 logements par an pour répondre à la pénurie. La majorité régionale a fait de la Région, premier financeur d’aide à la pierre sur le territoire francilien alors même que le logement ne fait pas partie de ses compétences obligatoires, contribue très activement au nécessaire choc du logement. La droite peut-elle en dire autant ?