Ukraine

Mon explication de vote sur la résolution : « pression de la Russie sur les pays du partenariat oriental et en particulier déstabilisation de l’Est de l’Ukraine:

En adoptant cette résolution, les députés européens appellent à une désescalade de la crise en Ukraine, soumise aux pressions grandissantes du gouvernement russe. Ils condamnent les exactions commises dans l’Est et le Sud du pays par des groupes armés séparatistes, tout en exprimant leurs plus vives inquiétudes face à la détérioration de la situation et l’aggravation des violences.

Le Parlement exhorte le gouvernement russe à retirer ses troupes de la frontière orientale de l’Ukraine et à engager d’urgence un dialogue avec le gouvernement ukrainien. La seule issue pour enrayer la déstabilisation de l’Ukraine est politique et diplomatique. L’Union européenne et ses États membres doivent s’exprimer d’une voix forte et unie, et ne pas hésiter à imposer davantage de sanctions contre la Russie si celle-ci refuse le dialogue.

Le Parlement européen réaffirme sa solidarité au peuple ukrainien et son soutien à la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance du pays. Il rappelle que l’avenir de l’Ukraine ne peut dépendre que des choix de ses citoyens, dans le cadre d’un processus démocratique, ouvert et transparent. Il est enfin fondamental que l’Union européenne accompagne l’Ukraine dans ses réformes constitutionnelles et économiques qui lui apporteront prospérité et stabilité politique.

Détachement des Travailleurs: une première victoire contre le dumping social

De nombreuses entreprises ont exploité les failles du système européen encadrant les travailleurs détachés pour en tirer un maximum de profit, au détriment des travailleurs européens. Pour lutter contre ces situations de dumping social, le Parlement européen a adopté cette semaine un texte améliorant fortement l’application de la directive détachement des travailleurs.

Le résultat obtenu apporte des avancées concrètes au service de la protection des travailleurs détachés en Europe. Il contient également de nombreuses dispositions pour empêcher une concurrence déloyale entre les entreprises. Pour éviter les abus, la définition et les critères du détachement devront être clarifiés. Les Etats européens se sont aussi engagés à coopérer pour lutter contre les fraudes. Ils mettront en place des contrôles renforcés afin d’identifier plus efficacement les situations de détachement qui ne sont pas conformes à la loi. Enfin, l’accord comporte un mécanisme de responsabilité solidaire dans le secteur du bâtiment : les entreprises donneurs d’ordre seront tenues responsables en cas de pratiques illégales de leurs sous-traitants sur les chantiers de construction.

Cet accord a été négocié au nom du Parlement européen par Pervenche Berès, présidente de la commission de l’emploi et des affaires sociales et tête de liste des socialistes en Ile-de-France pour les élections européennes. Il n’aurait également pas été possible sans la détermination du gouvernement français.

Les socialistes français continueront de s’engager sans relâche lors de la prochaine législature en faveur des droits sociaux et des travailleurs européens.

Tous mobilisés pour les élections européennes

Nous avons entendu le message très fort que les Français nous ont envoyé à l’occasion des élections municipales de mars dernier. Par leur vote mais aussi en s’abstenant, les électeurs de gauche ont signifié qu’une clarification et une accélération de notre politique étaient nécessaires.

Suite à ce message, immédiatement après ce résultat sans appel, le Président de la République a nommé un nouveau Gouvernement plus compact, plus cohérent, plus solidaire. Bref, un Gouvernement de combat dont le premier devoir sera de redonner confiance à un pays qui doute trop souvent de lui-même.

Harlem Désir, a rejoint ce gouvernement de combat comme Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes. Dans sa déclaration devant le bureau national du 9 avril, il a annoncé qu’il quittait dès lors sa fonction de Premier Secrétaire du Parti socialiste, fonction à laquelle les militants l’avaient élu, après avoir porté la motion 1 très majoritairement en tête au congrès de Toulouse, motion 1 rassemblant de nombreuses sensibilités de notre parti.

Je regrette vivement ce qui a été dit, écrit, y compris dans nos propres rangs, sur Harlem ces derniers jours et je tiens à saluer son action comme premier secrétaire et comme Député européen, mandat qu’il a exercé pendant 15 ans.

Devenir Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes prend tout sons sens. Dans la continuité du travail remarqué et impliqué de Thierry Repentin, Harlem Désir porte la voix de la France en Européen convaincu. A Bruxelles ou à Strasbourg, tous les responsables, les journalistes savent et reconnaissent son implication.

Il se trouve que jeudi dernier, j’enregistrais une émission à la Maison de la Radio sur les Transports en Europe (je n’oublierai pas cet enregistrement, j’y suis entrée comme candidate et quand j’en suis sortie j’étais députée) et lors de cette émission, le commentaire de la correspondante à Bruxelles rappelait justement le fossé entre la tonalité des commentaires qu’on pouvait lire ou entendre en France et ceux de la presse spécialisée au Parlement européen.

Entendre le message qui nous a été adressé est un impératif, participer au PS Bashing serait une erreur politique majeure.

Le Front national est très haut, dangereusement haut, nous avons l’obligation de nous rassembler et de parler d’une seule voix dans la campagne des élections européennes car on ne peut pas accepter que les voix des Français se portent davantage sur le Front national et que le parti de la Haine et du repli sur soi arrive en tête le 25 mai prochain.

Il est plus que jamais nécessaire que nous soyons rassemblés et unis dans cette campagne européenne qui s’ouvre.

Nous avons un candidat commun à tous les partis membres du PSE , Martin Schulz qui porte le programme commun de tous les socialistes et démocrates européens. Nous portons une bataille commune consistant à desserrer la contrainte budgétaire européenne, à combattre ceux qui ont défendu l’austérité.

C’est notre force. Et si nos débats internes sont indispensables et nécessaires ils doivent rester en interne. On ne peut pas emmener ces débats internes au Parlement européen, tout simplement parce qu’au Parlement européen, les parlementaires issus de nos rangs doivent porter la voix de la France, soutenir l’action du gouvernement, l’action de Michel Sapin et d’Arnaud Montebourg!

Avec Jean-Christophe Cambadelis, notre premier secrétaire désigné à une très large majorité du conseil nation – le parlement des socialistes- nous devons redevenir un parti de débats, et reprendre un dialogue constructif avec le gouvernement, nous devons surtout former un parti de combat ! En avant pour réorienter l’Europe à gauche.

Union bancaire : un succès pour l’Europe

Les trois rapports présentés aujourd’hui, constituent avec la mise en œuvre du mécanisme de supervision unique le cœur du projet d’union bancaire. Le rapport Hökmark détermine la procédure à suivre lorsqu’un établissement bancaire se trouve en difficulté et doit procéder à une restructuration de ses activités.

Il porte essentiellement sur le mécanisme de renflouement interne à la banque: l’objectif de cette directive est d’assurer que les contribuables – et les épargnants – européens ne soient plus en première ligne pour porter secours aux banques en difficultés. Ainsi, à partir du 1er janvier 2016, il incombera aux actionnaires et aux créanciers d’assumer en premier lieu les pertes associés à leurs établissements bancaires.

À travers l’adoption du rapport du député socialiste Peter Simon, le régime de protection des dépôts sera désormais harmonisé: en cas de faillite de leur établissement bancaire, les citoyens européens recouvreront au bout de 7 jours jusqu’à 100 000 euros de leur épargne. Dans chaque État membre, les banques devront alimenter un fonds de garantie des dépôts à hauteur de 0,5% ou 0,8% du montant des dépôts détenus. La députée socialiste Elisa Ferreira a quant à elle bataillé de longs mois avec les représentants du Conseil pour rendre l’édifice de résolution bancaire et le fonds de sauvetage des établissements crédibles et efficaces.

Le rôle du Parlement européen a été décisif pour que cet accord soit à la hauteur des enjeux : le fonds de résolution sera pleinement opérationnel au bout de 8 ans et non 10 comme initialement voulu par le Conseil et 60 % de ses réserves seront constituées dès la deuxième année pour un montant qui devra finalement s’élever à 55 milliards d’euros. Sa mobilisation ne dépendra pas des Etats et donc du poids relatif de leur contribution au fonds. Nous avons écarté cette menace en confiant à la Commission le rôle de décideur en dernier ressort pour mettre en œuvre la procédure de résolution. L’éclatement de la crise financière et le secours que les Etats ont dû apporter pour secourir le secteur bancaire européen ont fortement affecté les finances publiques de plusieurs Etats membres. Le projet d’union bancaire soutenue par la France va devenir une réalité: Il était indispensable de rompre le lien pernicieux entre les pertes potentielles encourues par les établissements bancaires européens et le rôle de prêteur en dernier ressort assumé par les Etats tout en garantissant aux européens la garantie absolue de leur épargne jusqu’à 100 000 euros.

Mon entrée au Parlement européen

Harlem Désir a démissionné de son mandat au parlement européen, ayant été nommé Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes le 9 avril. Le Parlement européen ne prévoit pas de vacance et tout député démissionnaire doit être remplacé.
La liste conduite par Harlem Désir était composée ainsi: Pervenche Bérès en 2ème position élue en 2009. En 3, c’est Benoit Hamon qui est ministre et ne peut donc siéger. En 4ème position,  Monique Saliou, contactée par le ministère de l’Intérieur, a refusé de siéger. En 5ème position, Alain Richard Sénateur n’a pas souhaité quitter son mandat.
J’étais en 6ème position et, ayant confirmé mon souhait de remplacer Harlem Désir , je suis donc devenue députée européenne.
Dès lundi, le Parlement se réunit à Strasbourg pour l’ultime session de cette mandature durant laquelle seront soumises au vote les directives sur les travailleurs détachés et l’union bancaire.

C’est un immense honneur pour moi d’entrer au Parlement européen au sein du groupe des Socialistes et démocrates et je ne manquerai pas de témoigner de cette première expérience.