Depuis le début officiel de la 8e législature du Parlement européen, le 1er juillet dernier, nous avons déjà eu toutes les réunions constitutives du Parlement, de ses organes, de ses commissions parlementaires, pour que le travail législatif complet puisse enfin commencer.
La semaine dernière, nous avons ainsi eu notre premier groupe de travail des socialistes de la commission des Transports et du Tourisme (la TRAN, dans le jargon européen) lors de la session plénière de Strasbourg.
A cette occasion, j’ai été désignée rapporteure fictive sur deux textes – au Parlement, quand un rapporteur est désigné sur un texte donné, tous les autres groupes politiques nomment un rapporteur fictif, chargé pour son groupe de suivre l’évolution des travaux et d’amender le texte pour le rapprocher au maximum de ses positions politiques. C’est ce travail collectif en amont qui favorise l’élaboration d’un compromis, plus ou moins acceptable par tous les groupes politiques, mais qui donne parfois lieu à des incompréhensions de la part des citoyens, qui peuvent y voir une confusion dans le clivage droite-gauche.
Les textes que mon groupe m’a chargée de suivre concernent deux dossiers de la réforme ferroviaire que l’on appelle le 4ème paquet, ces deux textes font partie de ce qu’on appelle le pilier technique – ils abordent des aspects de la réforme qui ne devraient pas susciter trop de difficultés de la part des États-membres, et pourraient avancer assez vite du côté du Conseil. Ces deux textes concernent la normalisation des comptes des entreprises ferroviaires, qui permet une harmonisation des normes comptables des différents opérateurs du chemin de fer dans toute l’Europe, et la réglementation de l’Agence Ferroviaire Européenne, qui est l’organisme chargé de veiller à l’interopérabilité entre les différents réseaux nationaux (par exemple, que du matériel français puisse rouler sur des rails espagnols et inversement) et à la sécurité des chemins de fer (entre autres, en établissant des normes de sécurité et de certification harmonisées en Europe).
Ces sujets peuvent sembler techniques de prime abord, mais ils touchent en fait à la vie quotidienne de chaque utilisateurs des transports ferroviaires – aussi bien des usagers que des consommateurs pour qui le fret ferroviaire a une incidence. En somme, de tous les Européens. C’est pour cela que je me suis porter candidate pour suivre ces dossiers de près et les amender si nécessaire. Le calendrier n’est pas encore établi, élaborer des normes à 28 peut parfois prendre du temps, mais je ne manquerai pas de vous tenir informés des étapes de mon travail législatif au Parlement européen.