Vendredi 17 avril à Créteil, le Premier Ministre Manuel Valls est venu présenter le nouveau plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Il était accompagné d’une délégation de ministres impliqués dans ce plan tels que Christiane Taubira, Fleur Pellerin, Najat Vallaud-Belkacem, Bernard Cazeneuve, Myriam El Khomri, Axelle Lemaire ainsi que du Délégué interministériel chargé de ce dossier, Gilles Clavreul. Cette présence importante de membres du gouvernement démontre sa mobilisation sur la question essentielle du « Vivre ensemble ».
Depuis un an et demi la France connait une très forte hausse des actes racistes et antisémites et les attentats de janvier dernier ont accentué les actes antisémites et antimusulmans. François Hollande a fait de cette bataille une « grande cause nationale » qui appelle à des financements supplémentaires. C’est la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Dilcra), dirigé par le préfet Gilles Clavreul, qui va sélectionner les différentes associations qui pourront bénéficier du soutien de l’Etat.
Le plan s’inscrit sur trois ans, entre 2015 et 2017 et il mobilise une enveloppe de 100 millions d’euros. Il a pour ambition de mettre en œuvre des « sanctions plus rapides et plus efficaces » comme le souhaite le Président de la République. Ce plan de mobilisation générale a pour premier objectif de veiller à la sécurité de tous les français mais aussi de mobiliser, de sensibiliser et de former la jeunesse contre les dérives racistes, antisémites et islamophobes.
Le plan d’action se développe en 4 axes forts : la mobilisation nationale, la sanction, la protection et la formation ; qui se déclinent en 40 actions afin de faire reculer la haine de l’autre et privilégier la sécurité et le bien-être dans notre société. Le Premier Ministre a annoncé qu’une grande campagne nationale de mobilisation sera mise en œuvre dans les prochaines semaines afin de mobiliser les « grands parrains » et de fédérer un club des mécènes de la citoyenneté. Les collectivités territoriales ont été appelées a renforcer leur dispositif de lutter contre le racisme et l’antisémitisme en créant des plans locaux de lutte et en constituant de véritables missions citoyenneté auprès des préfets. Concernant l’action pénale, il est désormais préconisé de publier chaque année le bilan des condamnations prononcées par les juridictions et de faire du racisme et de l’antisémitisme une circonstance aggravante généralisée à tous les crimes et délits. Sur le plan sécuritaire, le gouvernement entend renforcer la responsabilité des plates-formes numériques. C’est en créant une unité nationale de lutte contre la haine sur internet ou encore un E-rappel à la loi qui découragerait les récidivistes, que le gouvernement entend rendre la sanction d’avantage effective. Enfin, l’éradication de ce fléau passera par l’éducation et par la formation. Dans les établissements de l’enseignement supérieur, des réseaux de référents racisme-antisémites seront créés. Un fonds d’intervention « Mémoire et histoires » sera alloué aux établissements éducatifs afin de mettre en réseau et mobiliser les institutions mémorielles. Mais l’éducation et la sensibilisation à tous ces sujets devront aussi se faire en dehors de l’école. Dans les milieux sportifs, c’est 1000 ambassadeurs qui seront formés aux « valeurs sport » et un numéro vert sera mis en place dans chaque ligue sportive à destination de l’encadrement des clubs amateurs. Par ailleurs, la semaine du 21 mars sera considérée comme un grand moment contre le racisme et l’antisémitisme.
Il ne faut pas attendre que la situation se dégrade et il faut agir à l’origine du problème. En mettant l’accent sur la jeunesse et l’éducation, le gouvernement s’inscrit de manière forte dans lutte contre les dérives. Mon attachement à la liberté d’expression, à la tolérance et la laïcité sera toujours un moteur dans mon action de citoyenne, de militante et de parlementaire.