Chers Camarades,
Nous devons comprendre le sens de l’histoire.
Face à l’urgence de la situation des réfugiés que nous connaissons actuellement, le Président de la République a eu ces mots forts : « Le droit d’asile fait partie intégrante de l’âme et de la chair de la France».
C’est un droit international, né dans les décombres de la seconde guerre mondiale, pour enfin retrouver le chemin de la paix.
Pour cela, le droit d’asile est aussi un des principes fondateurs de l’Union européenne.
Le Parti socialiste s’est mobilisé, je salue la proposition de JC Cambadélis lors du Congrès de Poitiers appelant à une Conférence internationale sur les Réfugiés, désormais portée par le Président de la République. Je suis fière d’appartenir au Parti socialiste qui s’est mobilisé, à ses élus, ses Maires. Ce sont nos valeurs, notre ADN.
Mais ce qui se joue va bien plus loin que nos frontières nationales. C’est notre avenir, celui de l’Union européenne. Déjà ébranlée cet été après la mensace de la sortie de la Grèce, l’Europe est à nouveau sous le choc.
Non, l’Union européenne n’est pas qu’un simple marché économique : l’Europe a des valeurs communes, fondées sur le respect des droits de l’Homme, sur le respect de la vie humaine. Malheureusement cette vision n’est pas partagée par tous, à droite à l’extrême droite évidemment mais aussi à gauche y compris chez certains de nos partis frères membres du PSE. A ce sujet, il est grand temps que S Stanishev, Président du PSE s’exprime fortement sur l’accueil des réfugiés.
Oui, c’est notre avenir à tous qui se joue aujourd’hui. Les idéaux et les principes fondamentaux de la construction européenne sont aujourd’hui mis à rude épreuve. Sans prise de conscience et de courage politique des gouvernements nationaux, nous risquerons d’assister à l’implosion de l’Union européenne.
C’est ce que nous, socialistes français, défendons tous les jours au Parlement Européen : nous avons soutenu les propositions faites par la Commission en faveur d’une politique européenne commune en matière de migrations et d’asile.
Au lieu d’ériger des murs, de fermer nos frontières intérieures et de se recroqueviller sur nous-mêmes, nous défendons des mesures fortes pour favoriser l’accueil et l’intégration des migrants et des demandeurs d’asile.
Si nous n’agissons pas avec humanité, c’est l’Europe telle que nous la chérissons qui sera morte. Et les marchands de peur et de haine auront gagné. Il en est de notre devoir de ne pas détourner le regard. Il en est de notre devoir de montrer notre unité dans cet engagement.
Le repli sur soi, la haine et le racisme ne sont pas, ne seront jamais dans notre camp.
Notre camp c’est celui de l’Alliance populaire. Nous sommes solidaires, la gauche est solidaire, même si tous à gauche parmi ses leaders ne l’expriment pas. Nous avons le devoir de nous mettre u devant de ce mouvement. Ne brouillons surtout pas les messages. Non ce n’est pas un combat de « bobos », c’est un combat de socialistes. Soyons fiers et courageux.
Samedi 19 septembre