Jeudi 15 octobre j’étais au lancement de la programmation 2014-2020 des fonds européens en Ile-de-France. J’ai pu intervenir en ouverture sur la thématique « Quels enjeux et objectifs pour l’Ile-de-France à horizon 2020? » aux côtés de Egidio Canciani, Chef de l’unité France à la DG Emploi de la Commission européenne; et de Paul-Emmanuel Grimonprez pour la préfecture de la région Ile-de-France et Roberto Romero, Vice-Président à la Région Ile-De-France aux affaires européennes et internationales.
Ce fut l’occasion de rappeler qu’un long chemin a été parcouru dans le processus d’activation des fonds européens. Deux grandes évolutions sont notables: le renforcement de la liaison entre l’Europe, les collectivités territoriales, les élus et les citoyens ; mais aussi, le renforcement dans le processus de codécision qui est plus démocratique aujourd’hui. En effet, c’est dans ce contexte que les députés européens de la commission Régi au Parlement sont intervenus sur les choix des critères et sur les enveloppes budgétaires relatives à la politique de cohésion et à l’attribution des fonds européens pour la période 2014-2020. C’est une avancée remarquable sur le plan démocratique quand on sait que les fonds structurels constituent le deuxième poste de dépenses de l’Union Européenne. Le budget consacré à la cohésion régionale en matière économique, sociale et environementale s’élève à 351,9 milliards d’euros pour toute l’Union Européenne sur la période 2014-2020. La somme allouée à la France s’élève à 15,5 milliard d’euros et notre Région recevra au total 915 millions d’euros pour décliner le programme européen stratégique EU 2020, qui a pour objectif de développer la croissance, l’emploi et la protection de l’environnement.
En Ile-de-France, le budget consacré à la cohésion régionale mobilise essentiellement le fonds européen de développement régional (FEDER) et le fonds social européen (FSE). Avec plus de 650 millions d’euros de financement, le FSE a pour objectif principal de financer la promotion de l’emploi, un axe prioritaire dans l’utilisation des fonds structurels. Sur cette question, j’ai souhaité rappelé que l’emploi des jeunes et la réduction de la fracture territoriale, sont prioritaires pour notre région. C’est grâce aux nombreux porteurs de projets et à la redistribution des fonds dans les territoires que la Garantie Jeunesse (allocation aux 18-26 ans dans le cadre d’un parcours intensif d’accès à l’emploi et à la formation) a pu être mise en place. Sur ce point, je souhaite que la Garantie Jeunesse se développe davantage et se mutualise sur tous le territoire francilien, c’est pourquoi nous devons faciliter l’accessibilité des fonds aux porteurs de projets.
La prise de relais par la Région dans la gestion des fonds structurels est à mon sens un bon moyen d’améliorer la redistribution. Aussi, j’ai pu souligner l’importance du partenariat entre l’Europe et les régions, un partenariat naturel qui tend à se développement et surtout à supprimer les obstacles existants qui empêchent l’utilisation efficace des ressources. Sur ce point, les porteurs de projets peuvent compter sur les députés européens. Nous agissons en faveur de la simplification du système bureaucratique européen, afin d’inciter à l’utilisation des fonds qui sont essentiels pour la région.
En tant que membre du comité régional de suivi interfonds, qui s’inscrit dans une volonté de transparence et qui assure le pilotage stratégique des fonds européens, je m’engage à suivre ces questions de près et à faire en sorte que l’Ile-de-France puissent en bénéficier dans les meilleurs conditions afin de développer son territoire et d’améliorer la vie des franciliens.