Jeudi 5 novembre j’ai participé à la journée de l’Électromobilité, l’innovation au service des déplacements durables organisée par la Région, Ile-de-France Europe et Avere-France (Association nationale qui a pour but de favoriser et promouvoir l’utilisation des véhicules électriques www.avere-france.org). Je suis intervenue à la table d’ouverture aux côtés de Pierre Serne, Vice-Président de la Région Ile-de-France en charge des transports et des mobilités et de Joseph Beretta, Président d’Avere-France
Ce fut l’occasion de rappeler qu’à la veille de la COP 21 la France doit être absolument exemplaire en matière de réduction des émissions de CO2 et que nous devons tout mettre en œuvre pour respecter les objectifs fixés en matière de réchauffement climatique. Alors que les transports représentent plus du quart de nos émissions de gaz à effet de serre et une bonne partie des émissions de polluants atmosphériques ; le scandale de l’affaire Volkswagen a mis en avant des disfonctionnements importants dans le contrôle des émissions. Ségolène Royal a rappelé dans les médias la semaine dernière l’importance de « préparer l’Après-diesel et l’après pétrole »; c’est un enjeu capital pour l’avenir de notre planète et pour la santé publique. Des réponses existent, au niveau européen d’abord ou les actions en faveur d’une mobilité durable trouvent leur justification dans le Livre Blanc des Transports, adopté en 2011. Au niveau national, le Gouvernement a mis en place un plan ambitieux pour soutenir le développement et la sécurité des véhicules électriques.
J’ai rappelé aux nombreux acteurs présents dans la salle que le rôle de l’impulsion de l’Etat, mais aussi celui des collectivités locales, sont déterminants dans cette course au développement du véhicule électrique. Les besoins des usagers ont changé et il est indispensable que les institutions publiques proposent des réponses en adéquation avec cette évolution. L’augmentation de l’offre des transports en commun, à l’instar du projet “Ile-de-France 2030” ou les appels à projets lancés dans le cadre du programme européen Horizon 2020 pour «Rendre le transport efficient en ressources et respectueux de l’environnement » et ceux en faveur d’une « mobilité moins congestionnée» sont autant d’initiative qui répondent à la demande des nouveaux comportements.
L’électromobilité touche aujourd’hui plusieurs types de moyens de transports : le plus connu est la voiture mais il y aussi les motos, les vélos, les bus,…Elle offre de nombreux avantages pour le futur et pour l’avenir de nos métropoles : zéro émission, performance, autonomie, puissance. Par ailleurs, elle intègre une offre de services diversifiés autour de la mobilité décarbonnée : comme par exemple l’autopartage, le covoiturage et l’information des voyageurs.
Au niveau européen, les initiatives sont nombreuses. La directive sur les « carburants alternatifs » présentée en 2013 prévoit entre autre l’instauration d’objectifs contraignants de points de recharge pour voitures électriques et autres stations de ravitaillement en carburants alternatifs. L’Union européenne a mis en place trois principales initiatives au niveau programmatique :le programme H2020, qui met en avant le « Transport intelligent, vert et intégré » ; Smart Cities and Communities, un partenariat européen pour l’innovation qui a pour vocation de stimuler le développement de technologies intelligentes en milieu urbain et mobilise les acteurs locaux et nationaux ; et l’initiative Civitas 2020 qui a pour objectif d’appuyer les villes dans le développement de leur projet et la mise en œuvre de leur Plan de Mobilité Urbaine.
En conclusion, j’ai rappelé que les défis étaient nombreux pour l’avenir de la planète et qu’il serait pertinent de mettre en place une cartographie de l’observatoire de l’Union européenne de toutes les stations de recharge qui offrent des carburants alternatifs. Il faut aussi assurer une meilleure visibilité des différents services avec des outils de communication modernes. Par ailleurs, il faut entrer dans une réelle harmonisation et mettre en place des standards européens afin d’assurer une interopérabilité efficace à l’échelle de toute l’UE. Le déploiement de ces nouveaux véhicules dans les régions d’Europe va dépendre de la maturité des pays, de la disponibilité des infrastructures, de la distribution des réseaux et de l’engagement des gouvernements. Mais il passe aussi par l’ouverture des acteurs locaux et par leur participation active dans cette révolution des transports. Il reste encore du chemin à parcourir pour parvenir à un schéma idéal.
Au delà de l’enjeu vital et environnemental, c’est aussi un formidable enjeu stratégique économique et social que de prioriser la recherche et le développement industrielle dans cette voie.