Le 10 novembre, la commission des Transports avait organisé une audition publique sur le rôle de ce secteur dans la lutte contre le réchauffement climatique avec Claus Seibt, coordinateur de projet de l’Institut Wuppertal ; M. Hans Bruyninckx, Directeur exécutif de l’agence européenne pour l’environnement, et de Rolf Diemer, pour la Commission européenne.
Voici mon intervention:
« Merci Monsieur le Président, et merci pour cette initiative et pour cette audition ; je pense qu’il était très important de pouvoir entendre ces experts, c’était tout à fait intéressant. On le savait, et vous l’avez confirmé, le secteur des transports est un des plus gros pollueurs, cela doit nous inciter, comme vous le suggériez, à l’utiliser comme une véritable ambition pour transformer nos modes de déplacement, transformer les types de motorisation qui existent aujourd’hui, et donc ne pas les réponses au changement climatique comme une peine ou une sanction, mais au contraire comme un moteur et comme une énergie, pour faire travailler les nouveaux secteurs de formation, nos industriels, le secteur automobile notamment, qui est principalement concerné.
Il faut que vraiment on saisisse cela comme une chance pour faire évoluer les choses, et pas uniquement attendre qu’elles changent d’elles-mêmes : on l’a vu par exemple en 2007, c’était le pic dans la pollution, la baisse qui a suivi était liée à la crise économique ; là on sait qu’on va repartir, en tout cas nous le souhaitons tous, vers un moment de croissance, mais il faut que ce soit un moment positif.
Donc, par rapport à ce qui a été indiqué, et à ce qu’indiquait la Commission comme objectif de 40% de réduction des émissions, qui est très important et qu’il faut absolument atteindre, quel calendrier allons-nous avoir concrètement de propositions législatives ? Il faut aboutir, on l’a vu encore ce matin, les questions sociales dans les transports préoccupent tout le monde, et en même temps on ne veut toujours pas s’y consacrer réellement, malheureusement un vote ce matin a reporté le sujet sine die, il faut que sur les questions environnementales on y aille réellement, qu’on prenne notre courage à deux mains, et qu’on considère ce sujet, non pas comme un frein à notre économie, mais tout le contraire : au niveau du secteur de la formation, au niveau du secteur des industriels, on doit le prendre à bras le corps pour avancer, pour innover. Il existe dans les Yvelines en Ile de France, peut-être que ça existe aussi ailleurs, des routes qui sont équipées de panneaux solaires, qui participent au chauffage du village, c’est un exemple qui incite à penser et à réfléchir, et l’Europe pourrait être moteur encore un fois sur ces questions-là. Merci »