La commission de l’Environnement organisait mardi 23 février des auditions publiques sur les tests d’émissions polluantes en conditions réelles de conduite. A cette occasion nous avons entendu les présentations d’Alois Krasenbrink, chef de l’unité transports durables du centre commun de recherches (Joint Research Center) sur l’énergie et les transports ; Jürgen Resch, directeur de l’institut Deutsche Umwelthilfe (DUH) ; Dirk Bosteels, Directeur de l’Association pour le contrôle des émissions par Catalyseurs (AECC); Erik Jonnaert, Secrétaire général de l’association European Automobile Manufacturers’ Association (ACEA) et Urusula Pachl, Directrice générale adjointe de l’Organisation européenne des consommateurs.
J’ai souhaité rappeler qu’il est important de ne pas dissocier les questions énergétiques, économiques et sociales et qu’il aurait été opportun que la majorité des constructeurs automobiles prennent conscience, bien en amont des débats actuels, de l’importance du respect des normes concernant les émissions polluantes. Aussi, j’ai voulu savoir pourquoi les investissements ne se sont pas tournés vers des solutions plus propres et plus adaptées aux évolutions environnementales. Par ailleurs, j’ai pu rappeler qu’il serait intéressant que le secteur automobile oriente son secteur de recherche et développement vers d’autres types de motorisation.
Voici le texte de mon intervention :
« Merci Monsieur le Président,
Je salue la volonté des constructeurs automobiles de faire davantage de communication et d’indiquer qu’ils sont capables de respecter les normes et de faire une baisse drastique des émissions de polluants. Pour que tout cela soit crédible, on se pose effectivement la question du pourquoi cela n’a pas été fait avant ? Je ne différencie pas et je n’oppose pas les questions écologiques des questions économiques et sociales ; mais pourquoi il n’y a pas eu d’investissement dans les pots et les systèmes catalytiques, dont on sait qu’ils polluent beaucoup moins que ceux qui ont été proposés pour le marché européen, pour des produits et qui étaient certes moins coûteux mais qui rendaient les tests faux ? C’est la question que je veux poser par rapport aux véhicules qui sont conçus et vendus en Europe et ceux qui sont proposés aux Etats-Unis.
J’ai entendu un certain nombre d’éléments, concernant la recherche et le développement, qui doivent être développé, et je salue cet effet. J’aimerais savoir si le secteur automobile souhaite aussi développer sa recherche et son développement pour d’autres types de motorisation ; parce que même si ce n’est pas le sujet prioritaire de ce matin, il est quand même important de voir si on avance vers une sortie progressive des motorisations diesels. Merci »