La traite des êtres humains est une forme très grave de criminalité. Organisée, elle touche en premier lieu les personnes les plus fragiles : notamment les femmes, les enfants, les personnes LGBTI ou encore les migrants en situation irrégulière. Face à ce phénomène d’esclavagisme moderne, le Parlement européen et le Conseil ont adopté en 2011 une directive concernant la prévention de la traite des êtres humains. Depuis l’adoption de la directive, il était temps de vérifier sa bonne transposition à l’échelle des Etats membres. C’est pourquoi, nous avons examiné en session plénière un rapport d’initiative sur la mise en œuvre de la directive dans une perspective d’égalité entre homme et femmes.
Voici mon explication de vote :
« La traite des êtres humains est une forme atroce de crime organisé, qui génère des profits considérables et reste généralement impunie. C’est aussi une violation grave des droits fondamentaux, touchant nombreuses victimes.
À travers ce texte, les eurodéputés appellent l’Union et les États membres à agir de façon coordonnée pour lutter contre ce phénomène préoccupant. Cela passe par l’adoption d’une approche globale, axée sur la prévention, la poursuite des responsables, et la protection des victimes; ce qui signifie également des mesures adaptées à la dimension du genre. En effet, les femmes et les hommes sont souvent victimes de différents types de traite, et ne présentent pas la même vulnérabilité face à l’exploitation. Par ailleurs, la situation particulière de certaines victimes, comme les enfants ou les personnes LGBTI, impose des réponses spécifiques.
Ce rapport insiste notamment sur les besoins liés à l’identification, le soutien et l’assistance aux victimes. Cela doit être une priorité : il s’agit avant tout d’êtres humains qui ont subi de terribles traumatismes, qu’il faut aider à se reconstruire. En ce sens, il est indispensable de leur permettre d’accéder à un permis de séjour de façon inconditionnelle, mais aussi d’assurer la reconnaissance de leur statut partout dans l’Union. »