Suite à la demande du gouvernement suédois en fin d’année dernière, la Commission a proposé d’exempter ce pays de ses obligations en matière de relocalisation pendant une année. Tant que ces mesures provisoires seront d’application, les demandeurs d’asile qui rejoindront l’Europe et qui sont éligibles à la relocalisation ne seront pas redirigés vers la Suède. Le Parlement, consulté sur ce dossier, a approuvé aujourd’hui la proposition de la Commission. Cette décision permettra à cet État membre, qui fait déjà preuve d’une très grande solidarité envers les réfugiés, de reconstruire ses capacités afin de fournir un accueil d’une meilleure qualité.
Voici le texte de mon explication de vote :
« La Suède est le pays de l’Union européenne qui accueille le plus de demandeurs d’asile et de réfugiés proportionnellement à sa population. Cet État membre a demandé à la Commission une dérogation temporaire pour ne pas mettre en œuvre, pendant un an, ses obligations en matière de relocalisation. L’enjeu de cette mesure provisoire est de permettre aux autorités suédoises de reconstruire leurs capacités d’accueil (notamment en termes d’éducation, de santé et de logement), afin de pouvoir pleinement répondre à leurs engagements européens. Ce pays n’a nullement l’intention de ne plus recevoir sur son sol des personnes ayant besoin de protection internationale – d’autant plus que des demandeurs d’asile, et de nombreux mineurs non-accompagnés, arrivent chaque jour en Suède en dehors du cadre des mesures de relocalisation.
J’ai décidé de me prononcer en faveur de la proposition de la Commission visant à accorder cette dérogation temporaire. Il serait incompréhensible de sanctionner un des rares pays de l’Union qui accueille déjà un grand nombre de réfugiés et souhaite en recevoir davantage, mais dans de meilleures conditions. Et ce alors que d’autres États membres continuent honteusement à refuser de remplir leurs obligations d’accueil et à fouler au pied les appels à la solidarité. »