Le jeudi 2 juin, je me suis rendue à Boulogne-Billancourt avec Pervenche Bérès et Guillaume Balas pour présenter notre travail parlementaire et échanger sur l’actualité européenne auprès des militants et des élus socialistes des Hauts de Seine.
Au cours de cette rencontre, j’ai dressé un portrait réalistet de l’actualité européenne. L’Union est en effet traversée par une crise sans précédent qui frappe ses valeurs et sa cohésion, crise de l’accueil des réfugiés et marquée par la montée de l’extrême droite et des europhobes. Face au bloc libéral et conservateur qui est majoritaire en Europe, les progressistes doivent donc repenser leurs alliances pour peser dans une Europe empreinte au doute. Pour réorienter l’Union européenne et afin de réinventer le projet européen, avec mes collègues de la délégation socialiste française, nous voulons privilégier l’alliance avec les forces de gauche du Parlement européen (GUE et Verts) ainsi qu’avec les libéraux (sur certaines questions sociétales).
Je suis également revenue sur mon travail parlementaire. Membre de la commission des Transports et Tourisme, je milite contre le dumping social dans les transports et pour une harmonisation européenne des règles sociales et fiscales dans ce secteur. Harmonisation d’autant plus essentielle à l’heure de la libération progressive du rail en Europe, également à l’ordre du jour. Autre sujet de grande importance, le plan Juncker qui devra bénéficier d’abord aux transports en commun et notamment dans le secteur et ne pas laisser certains territoires abandonnés.
Autre point essentiel de mon engagement : la dimension environnementale des transports, dimension sur laquelle je travaille au sein de cette commission et de la commission d’enquête parlementaire sur les mesures des émissions dans le secteur automobile (EMIS), commission mise en place après la découverte de fraudes massives aux réglementations concernant les émissions polluantes suite au scandale Volkswagen.
Enfin, je suis aussi membre de la commission des libertés civiles, des affaires intérieures et de la justice (LIBE). Au sein de cette commission, je défends une politique d’asile plus ambitieuse pour l’Europe et une relance de la politique migratoire à l’échelle du continent. Je travaille également à la création d’un corps européen de gardes-frontières et garde-côtes dans la préservation de l’espace Schengen. La lutte contre le terrorisme (PNR, Europol, lutte contre la radicalisation, etc) est également une de mes priorités tandis que j’accorde une importance particulière aux droits fondamentaux pour construire l’Europe de demain.
Lors de nos échanges avec les militants, nous avons débattu de la gouvernance économique de la zone euro, de la taxe sur les transactions financières, de la solidarité européenne et du maintien de la Grèce dans cette zone. Puis, nous sommes revenus sur les négociations concernant les traités commerciaux que sont le TTIP et le CETA. J’ai notamment eu à répondre aux questions sur les droits des citoyens européens et la situation de la Hongrie. Il n’est pas acceptable de laisser l’Europe mettre de côté les droits des individus. Il n’est pas non plus acceptable que la Hongrie de Viktor Orban ou la Pologne mettre de côté les valeurs pour lesquelles elles se sont engagées en adhérant à l’Union européenne. C’est pourquoi, il faut avancer vers plus d’Europe, une Europe plus politique et plus intégrée. Une Europe qui protège et prévoie des sanctions contre ceux qui ne respectent pas les droits des individus.
L’Europe agit pour le quotidien, même si cela ne se perçoit pas toujours. Présenter nos actions et débattre avec ceux qui nous ont porté aux responsabilités permet de dresser un constat de ces avancées mais aussi de souligner les combats qu’il reste à mener. C’est une nécessité pour préparer l’Europe de demain. Une Union européenne réorientée, inclusive et respectueuse des droits fondamentaux.