Mercredi 6 juillet j’ai eu le plaisir d’échanger avec des militants de la fédération socialiste du Bas-Rhin sur les nombreux défis auxquels l’Europe fait face et plus particulièrement sur les conséquences du Brexit.
Tout au long d’un débat animé, les militants ont exprimé leur attachement à la construction européenne et à la nécessité de rendre le projet européen plus concret. Dans cette période de trouble, de remise en cause des valeurs européennes et face à la montée des populismes partout en Europe, les militants m’ont exprimé, avec conviction et détermination, l’importance de repenser notre discours et notre communication pour rapprocher l’UE de ses citoyens. Certains militants ont souligné le paradoxe du vote en Grande Bretagne où c’est dans les régions qui ont le plus bénéficié des fonds européens que le vote en faveur du Brexit a fait les plus gros scores.
Pour répondre à toutes ces questions et interrogations, j’ai aussi réaffirmé que oui, il faut développer un discours positif sur l’UE, qu’il faut réinvestir le débat public pour déconstruire et contrer les discours mensongers sur l’UE.
Nous avons ensuite abordé les prochaines échéances et l’agenda européen du Brexit. J’ai expliqué la position du Parlement européen en faveur d’une activation rapide de l’article 50 pour entamer les négociations sur la sortie de l’UE. C’est le premier point que j’ai souligné, on ne peut pas être pris en otage pas l’agenda interne du Parti conservateur en Royaume Uni. Il faut réagir vite.
Le deuxième point que j’ai souligné c’est la nécessité pour nous, en tant que socialistes et démocrates, de se positionner plus fortement sur des enjeux phares :
La redéfinition du Plan d’investissement (appelé Plan Juncker) pour renforcer les investissements dans les pays qui en ont le plus besoin. C’est un enjeu de solidarité européenne.
L’importance d’aller vers plus de flexibilité dans l’application des règles budgétaires.
Le renforcement de la dimension sociale du marché intérieur et de la justice sociale.
Et enfin la nécessité d’adopter un Pacte sur l’État de droit pour sanctionner les États membres qui ne respectent pas les libertés fondamentales. Le respect des valeurs doit être mis sur le même pied d’égalité que le respect des règles budgétaires. L’UE ce n’est pas qu’un projet économique, c’est aussi une communauté de valeurs qui façonnent notre identité européenne.
Sur tous ces points les militants et moi-même sommes tombés d’accords pour dire que les États-membres et la Commission mais aussi les citoyens devaient maintenant passer du discours aux actes !