Chaque année, le budget européen est adopté à l’issue d’un accord entre le Parlement et le Conseil. Avant cela, la procédure parlementaire prévoit que chaque commission transmette un avis et des amendements budgétaires à la commission des budgets, compétente sur le fond. La commission LIBE s’est pliée à cet exercice, en adoptant ce mercredi 31 août sa position sur le budget européen pour l’année 2017. La rapporteure pour avis, Monica Macovei (membre d’un parti conservateur roumain), aurait souhaité que le texte revête une dimension essentiellement sécuritaire ; une position qui n’était pas partagée par le groupe S&D. Les amendements adoptés permettent d’aboutir à un résultat davantage équilibré, reflétant dans leur globalité les enjeux actuels liés au défi de l’accueil des réfugiés d’une part et à la lutte contre le terrorisme d’autre part. Des enjeux qui ne peuvent se résumer à une approche uniquement répressive. Les moyens doivent également être mis sur la prévention, ainsi que la protection de l’État de droit et des droits fondamentaux. Aussi, et heureusement, l’amalgame dangereux défendu par la rapporteure entre migrations et terrorisme a été rejeté par une majorité d’eurodéputés.
Je me félicite de l’adoption des amendements que j’ai déposés avec ma collègue Sylvie Guillaume. En particulier, nous insistons pour que le Fonds « Asile, migrations et intégration » donne la priorité à des projets en faveur de l’accueil des demandeurs d’asile et de l’intégration des réfugiés. Nous reconnaissons à cet égard la contribution positive des autorités locales et régionales, ainsi que de la société civile, qui doivent être soutenues financièrement par l’Union. Dans un autre amendement intégré au texte voté, nous demandons une augmentation des fonds alloués aux politiques européennes sur l’égalité des genres et la lutte contre les violences à l’égard des femmes. En lien avec cette question primordiale, nous mettons par ailleurs l’accent sur la nécessité de financer davantage au niveau européen des activités de formation et de sensibilisation visant à faciliter l’accès à la justice pour tous, ainsi qu’à promouvoir et protéger les droits des victimes, en particulier de la traite des êtres humains et de la violence fondée sur le genre.