Débat sur la situation à Calais

Mardi 4 octobre, le Parlement européen a débattu de la situation à Calais. Née en 2002 lors de la fermeture du centre de Sangatte, la « jungle » de Calais est depuis devenue le symbole d’une Europe en mal de ses migrants. Ce sont près de 10 000 hommes, femmes et enfants, pour la plupart en situation de demander l’asile qui vivent dans des conditions humanitaires déplorables. Ces derniers ont souvent parcouru des milliers de kilomètres à travers le monde pour rejoindre le Royaume-Uni et attendent en transit dans la jungle de Calais. Pour tenter de rejoindre le Royaume-Uni, il est assez fréquent qu’ils s’engouffrent dans des camions pour faire la traversée. Ainsi, lors du débat, Dimitris Avramopoulos, commissaire en charge de la migration, des affaires intérieures et de la citoyenneté est revenu sur les conséquences économiques qui touchent les entreprises du secteur des transports et la sécurité des chauffeurs-routiers. Lorsque je suis intervenue, j’ai souhaité rappeler que le gouvernement français est loin de rester inactif sur le sujet. Les incidents contre les chauffeurs-routiers sont en effet en baisse grâce aux mesures de sécurité qui ont été prises et un fonds d’indemnisation de quatre millions d’euros est en place pour aider les entreprises touchées.

J’ai rappelé à ceux qui souhaitent la fermeture des frontières et la fin de l’espace Schengen que les délais d’attente dus aux contrôles des frontières entre la France et le Royaume-Uni sont les principales sources de pertes économiques pour les entreprises du secteur des transports à Calais.

Le Président de la République a également décidé de démanteler intégralement la jungle de Calais d’ici la fin de l’année, ce que Dimitris Avramopoulos a salué malgré les critiques hypocrites des responsables politiques de droite et d’extrême droite. Pourtant, ce démantèlement ambitieux s’accompagnera de la création de 9000 places supplémentaires en centres d’accueil et d’orientation (CAO). C’est une mesure humanitaire et juste qui s’implique dans la dynamique du réseau des villes solidaires qui ont aujourd’hui accueillies autour de 10 000 réfugiés en France.

Alors que la droite refuse de réfléchir à des solutions concernant la situation à Calais, le gouvernement agit de manière solidaire et réfléchie pour les migrants, les habitants et les transporteurs.

« Je voudrais revenir sur le plan national d’accueil des réfugiés qui a été mis en place par le gouvernement et qui fait qu’aujourd’hui, il y a déjà 10 000 réfugiés qui sont relocalisés dans des villes. Des villes solidaires. Parce-que oui, il y en a en France. Il n’y a pas uniquement ces responsables politiques qui refusent honteusement toute solidarité, et il fallait le rappeler.

 

 Je voulais parler aussi du secteur des transports et rappeler que le gouvernement français ne fait pas rien mais agit. Les incidents contre les chauffeurs routiers sont en baisse grâce aux mesures de sécurité qui ont été prises, un fonds d’indemnisation de quatre millions d’euro a été mis en place pour aider les entreprises touchées. De fait, ce sont plutôt les délais d’attente dus au contrôle des frontières qui engendrent le plus de coût. Délais que les transporteurs connaitraient en permanence si Schengen venait à disparaitre.

Comme le présentent certains avec grande hypocrisie, la fermeture des frontières n’est pas la solution miracle à tous nos problèmes. Le mur construit à la demande du gouvernement britannique en est l’exemple. C’est une panacée dangereuse qui fait écho aux effets désastreux des murs érigés en Europe comme à Berlin ou plus récemment en Hongrie. Au lieu de donner l’illusion d’agir, le gouvernement actuel avance à Calais avec humanité et dignité dans le plein-respect du droit européen et international. »

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