Avec mes collègues eurodéputés socialistes franciliens Pervenche Bérès et Guillaume Balas, nous avons présenté nos vœux le samedi 14 janvier à Villejuif dans le Val de Marne. Un moment essentiel pour faire le bilan de l’année écoulée et affronter les défis qui s’annoncent pour la nouvelle année.
L’Europe et le monde abordent 2017 avec de nombreuses incertitudes : après le Brexit, l’élection de Donald Trump, le référendum en Italie… Partout en Europe, les nationalistes sont aux portes du pouvoir ou s’y sont déjà installés comme en Hongrie ou en Pologne. Ce vent nationaliste a une cible : l’Europe et la construction européenne. Pourtant, nous avons plus que jamais besoin d’Europe. Il est vrai que l’Europe s’est d’abord construite comme un grand marché de biens et de services et a trop souvent oublié les plus démunis. La mondialisation n’est pas heureuse pour tout le monde et trop nombreux sont les perdants. Insuffisantes sont les protections. Pourtant, nous n’avons jamais eu autant besoin d’Europe pour affronter ensemble les défis de demain.
L’Union européenne est aujourd’hui divisée en trois blocs :
Un premier bloc du repli nationaliste porté par une extrême droite plus que jamais florissante.
Un deuxième bloc néolibéral qui ne pense l’Europe que dans le statu quo, pour qui la libre circulation des biens et des flux financiers est la seule Europe possible.
Le troisième bloc est progressiste. Il a pour vocation de redonner vie au sentiment européen et fait corps avec les aspirations de ses peuples. Il rassemble les sociaux-démocrates, les écologistes, le gauche radicale et certains libéraux. Il milite pour la construction d’une Europe politique et sociale, des valeurs et de la résurgence du sentiment européen. C’est de ce bloc là que je me revendique. La nouvelle année doit amener les sociaux-démocrates à repenser leurs alliances, d’abord avec la gauche et les écologistes. L’élection d’un nouveau président du Parlement européen sera notamment cette semaine lors de la session du Parlement européen à Strasbourg en sera l’occasion.
La nouvelle Europe, écologie, sociale, respectueuse des droits fondamentaux et intégrée a déjà commencé à se bâtir en 2016. C’est l’adoption du rapport sur le dumping social de Guillaume Balas qui remet l’Europe sociale au centre du jeu. C’est le pacte européen pour l’Etat de droit et les droits fondamentaux qui remet les valeurs européennes au cœur des droits fondamentaux. Ce sont aussi plusieurs rapports en cours d’élaboration sur les suites du Brexit dont la volonté est d’avancer plus loin au sein de la zone euro et vers une Europe politique.
Cela continuera en 2017 pour une Europe du juste échange, qui protège les travailleurs, qui possède une politique commerciale extérieure protectrice des emplois européens. A ce titre, j’ai annoncé que je voterai contre le CETA car cet accord ne protège pas suffisamment les européens et nos emplois.
Par ailleurs, dans quelques jours j’aurai le plaisir et la responsabilité de devenir la présidente de la délégation socialiste française. J’ai ainsi souhaité rendre hommage à notre collectif et à notre actuelle présidente, Pervenche Bérès, qui nous a beaucoup appris et a encore beaucoup à nous apprendre.
2017 doit être l’année de l’Europe qui protège. Une Europe inclusive qui sera, à n’en pas douter l’un des enjeux de l’élection présidentielle en France. Une Europe forte, souveraine, protectrice, solidaire et multiculturelle.