Trump et l’Accord de Paris : c’est de l’avenir de nos enfants dont il s’agit !

Communiqué de la Délégation socialiste française

Selon plusieurs sources américaines, M. Trump annoncerait dans les jours qui viennent la sortie des États-Unis de l’Accord de Paris sur la lutte contre le changement climatique, signé par 196 pays dans le monde à l’occasion de la COP 21.

Une telle décision, si elle était confirmée, serait dramatique. Chaque jour, la réalité du dérèglement climatique se fait sentir. La ratification de l’Accord de Paris et la lutte prioritaire pour éviter la hausse de la température mondiale, prévue entre 2,4 et 6,6ºC pour 2050, sont le seul moyen pour préserver l’avenir de nos enfants.

L’Union européenne et l’ensemble des États européens doivent désormais exercer une pression maximum sur les autorités américaines et leur président afin que l’Amérique, le 2ème plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre, soit à la hauteur.

Nous souhaitons que les grands pays de ce monde composant le G7 (Royaume-Uni, France, Allemagne, Japon, Canada et Italie) envisagent également des actions communes fortes permettant de faire pression sur l’opinion publique américaine.

Il faut que les Européens se montrent à la hauteur du défi : si les États-Unis décident de revenir sur leur engagement en s’excluant de facto d’un accord des Nations unies, qui représentent les 196 pays signataires de l’Accord de Paris, nous devons prendre les décisions qui s’imposent afin de nous protéger et protéger les générations futures.

Pour une préférence européenne sur les marchés des lanceurs de Satellites

Aujourd’hui, lors du vote sur l’avis de la commission des transports sur la stratégie spatiale européenne, les députés européens ont voté pour mes amendements appelant à instaurer une préférence européenne sur le marché hautement stratégique des lanceurs de satellites.

Je me félicite de ce vote qui envoie un message politique clair à la Commission européenne : dans un contexte de concurrence internationale toujours plus rude et de non réciprocité commerciale, l’Union européenne doit être en mesure de protéger son industrie sur son marché intérieur.

Comme je l’avais déjà mentionné en commission parlementaire, il ne s’agit pas d’une mesure protectionniste mais bien d’assurer la réciprocité avec nos partenaires ayant fermé leurs marchés institutionnels dans le secteur des lanceurs de satellite qui touche également aux questions de souveraineté d’accès à l’espace.

Les députés européens appellent également la Commission européenne à devenir client institutionnel moteur du secteur européen des lancements de satellite et à donner plus de visibilité aux industriels sur la poursuite des programmes de lancements sur le long terme.

Eurodéputés et assistants parlementaires : les eurodéputés socialistes et radicaux dénoncent l’enfumage du FN

Communiqué de presse de la délégation socialiste française

La délégation socialiste française au Parlement européen a pris connaissance, aujourd’hui par voie de presse, d’une liste d’eurodéputés qui seraient visés – si l’information est confirmée – par une enquête ouverte par le parquet de Paris pour « abus de confiance », suite à une lettre de dénonciation mensongère et calomnieuse de Mme Montel, eurodéputée FN. Nous rappelons à cette dernière qu’elle doit 77000 euros au Parlement européen.

Les eurodéputés socialistes et radicaux dénoncent avec force cette diversion grossière vis-à-vis de l’affaire qui concerne le Front national. Il n’y a aucun rapport ! Pour rappel, les eurodéputés FN ont recruté des assistants parlementaires accrédités à Bruxelles (sous contrat direct avec le Parlement européen et payés par lui) et locaux et qui, pourtant, étaient en poste en tant que permanents au siège du Front national. Certains n’ont presque jamais badgé à Bruxelles, comme Mme Griset. Le préjudice pour l’institution européenne et donc pour tous les contribuables français et européens s’élèverait à plus 5 millions d’euros.

Dans l’attente de plus amples informations quant à la teneur des accusations portées, il semblerait que dans la dénonciation mensongère et calomnieuse faite par Mme Montel, quatre eurodéputés de la délégation socialiste française soient visés – et de façon encore plus surprenante un ancien membre de la délégation – parce que leurs assistants parlementaires auraient un engagement militant. Fort heureusement, rien n’interdit à un salarié, quel qu’il soit, de s’investir dans la vie de la cité et de militer politiquement. C’est même un choix dont nous nous félicitons !

Pour ce qui concerne les eurodéputés socialistes et radicaux, nous affirmons qu’il n’y a ni emploi fictif ni abus de confiance : tous les collaborateurs salariés travaillent pour leur député-e européen-ne. Il n’y a chez nous aucun permanent de parti rémunéré avec des fonds européens ! Nous tenons à la disposition de la justice tous les éléments, et nous nous réservons par ailleurs la possibilité de porter plainte contre Mme Montel pour dénonciation calomnieuse.

Enfin, nous continuons de plaider pour une transparence totale et un maximum de contrôle par le Parlement européen sur les assistants accrédités et locaux. Nous rappelons que M. Aliot, eurodéputé FN, s’était opposé à l’adoption de règles plus strictes dans le recrutement des assistants locaux et avait tenté une manœuvre afin d’opacifier les travaux du tiers-payant, dont le rôle est de servir d’intermédiaire entre l’institution et les députés en matière de versement des salaires et des cotisations sociales des assistants…

Fête de l’Europe au lycée André Malraux de Montereau-Fault-Yonne

Vendredi 19 mai, toujours dans le cadre du mois de l’Europe et du projet « Ecole Ambassadrice » initié par le bureau d’information du Parlement européen, j’ai poursuivi mes visites dans les lycées franciliens. Cette semaine, c’est au lycée André Malraux de Montereau-Fault-Yonne en Seine-et-Marne que je suis allée à la rencontre des jeunes ambassadeurs.

J’ai ouvert nos échanges en rappelant que le Parlement européen est très attaché à transmettre notre engagement pour l’Union européenne et notre engouement pour les programmes qui ont vocation à rapprocher les jeunes de l’Europe. Par ailleurs, c’est important pour nous, députés européens, de garder un lien fort avec les futurs citoyens de l’UE. Ensuite, j’ai demandé aux élèves ce que l’Europe représentait pour eux ; une question à laquelle ils ont répondu par leur fierté d’être Européens. L’Europe émane donc de la volonté de vivre et de construire avec l’ensemble des citoyens du continent. Effectivement, aujourd’hui l’espace Schengen est stable et il offre des possibilités qui vont au-delà des frontières nationales. Avec une simple carte d’identité, l’espace Schengen facilite la mobilité des européens, sans même changer de monnaie. Le programme Erasmus, à destination des jeunes, favorise cette mobilité et permet d’échanger grâce à des stages et des activités professionnelles ; ce qui offre également la possibilité de s’installer à long terme dans un autre pays de l’UE.

Beaucoup d’élèves du lycée ont déjà beaucoup voyagé, via les programmes d’échanges et dans le cadre de leur formation professionnelle. Aussi, certains m’ont demandée pourquoi des pays cherchaient à sortir de l’Europe aujourd’hui. Ce fut l’occasion de rappeler que le référendum du 23 juin 2016, sur la sortie du Royaume-Uni, a été une décision d’une majorité de Britanniques sensibles aux discours démagogiques des partis extrémistes. Pourtant, à l’heure où certains pays cherchent à quitter le territoire au profit de l’Etat-Nation, d’autres tentent de rejoindre l’Europe. C’est le cas par exemple de la Serbie, de la Macédoine, qui pourraient bénéficier de la solidarité économique de l’UE. En ce sens, j’ai expliqué que les demandes d’adhésion peuvent prendre beaucoup de temps ; et par ailleurs, il est important que les pays candidats acceptent les valeurs de l’UE, à commencer par le respect des droits fondamentaux. Ce n’est pas toujours le cas. La Hongrie ou la Pologne, ne les respectent plus, comme la liberté de la presse, ou encore le droit à l’avortement.

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Ce dernier sujet a suscité une question importante sur la représentativité Femme/Homme au Parlement. J’ai alors expliqué que nous n’atteignons pas encore la parité parfaite (50%) mais qu’aujourd’hui le Parlement est plus paritaire. Beaucoup de postes à hautes responsabilités sont pourvus par des femmes et la constitution de listes proportionnelles paritaires sont obligatoires depuis 1999. Alors, ce n’est pas encore parfait, mais le Parlement avance mieux que dans certains pays membres.

Plus loin dans les discussions, j’ai eu l’occasion de rappeler le travail que je mène au Parlement et l’organisation de mon temps entre Bruxelles ou je prépare les commissions dans lesquelles je siège, Strasbourg ou je vote les textes de lois qui seront appliqués dans les Etats-Membres (à noter que 80% des lois français émanent des lois européennes) et l’Ile-de-France ou je vais à la rencontre des acteurs avec qui je travaille. En tant que députée européenne, j’ai des semaines très chargées mais je ne compte pas le temps que je mets à défendre les valeurs pour lesquelles je me bats.

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La visite du lycée s’est poursuivie avec le dévoilement de la plaque « Ecole ambassadrice », la traditionnelle cérémonie de remise des diplômes aux jeunes ambassadeurs juniors et la visite du CDI ; ou j’ai constaté une nouvelle fois l’implication sans faille des élèves et de toute l’équipe éducative à mettre beaucoup plus d’Europe dans les établissements scolaires. Ce fut l’occasion de les féliciter pour le travail accompli et de les encourager à poursuivre leurs efforts pour faire valoir notre belle Europe.

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#transports routiers une résolution adoptée par les députés européens pour renforcer sa dimension sociale

Le mercredi 17 mai les députés européens ont débattu en session plénière des multiples enjeux du futur Paquet Routier. Lors de ce débat, j’ai demandé à la Commission de rester cohérente avec son engagement pour un socle européen des droits sociaux et la nécessité de renforcer la dimension sociale des transports routiers. Il faut passer des discours aux actes, les travailleurs des transports ne peuvent être les parents pauvres de l’Europe sociale. Et je me félicite, qu’à l’issue de ce débat, la résolution votée au Parlement européen envoie un message clair à la Commission pour rejeter toute forme de libéralisation du secteur routier et du cabotage, pour garantir des temps de repos et de conduite décents, pour éradiquer les sociétés boîtes aux lettres qui minent la concurrence loyale et enfin pour maintenir l’application de la directive travailleurs détachés aux chauffeurs routiers  afin de garantir le principe élémentaire : à travail égal salaire égal sur un même lieu.

Aujourd’hui on s’intéresse enfin à la situation de plus de 2 millions de travailleurs et plus de 500 000 entreprises du transport routier en Europe qui cristallise les enjeux liés au « dumping social » et à la lutte contre la concurrence déloyale parce que la libéralisation du marché intérieur dans ce secteur a contribué à la dégradation des conditions de travail, au contournement massif de la législation européenne et à la multiplication des pratiques abusives, comme les sociétés boîtes aux lettres.

Nous le savons tous, de par la nature itinérante et le caractère fondamentalement transfrontalier du secteur routier, les solutions ne peuvent être qu’européennes. Dans ce cadre, le Paquet Mobilité doit être l’application directe du Pilier Social. En effet, On ne peut d’un côté d’œuvrer à  l’amélioration les conditions de vies des citoyens et de l’autre faire une exception aux transports routiers en renforçant la flexibilité des temps de repos.

Je ne comprendre comment le Président de la Commission affiche son soutien entier au principe: à travail égal, salaire égal sur le même lieu de travail,  alors qu’au niveau sectoriel on propose d’exclure plus de 2 millions de personnes de la directive des travailleurs détachés qui doit garantir l’application de ce principe. Il faut être cohérent dans les discours et les actes.

Au-delà du secteur routier, il est important que tous les députés comprennent bien que ce qui se joue là ce n’est pas seulement  cette question-là mais c’est la question de la survie de l’Europe.

Voici mon explication de vote

J’ai voté en faveur de la résolution du Parlement européen sur les transports routiers. A la veille de la présentation du Paquet mobilité le 31 mai 2017, cette résolution envoie un signal positif pour renforcer la dimension sociale des transports routiers. Je me félicite que les priorités des socialistes et démocrates aient été adoptées. Avec cette résolution nous envoyons un message clair à la Commission : les députés européens rejettent toute libéralisation accrue du marché des transports routiers et du cabotage. La résolution appelle à ce que le principe, à travail égal salaire égal sur un même lieu, continuer de s’appliquer aux chauffeurs routiers. Enfin, les députés appellent la Commission à éradiquer les sociétés boîtes aux lettres qui minent la concurrence loyale dans les transports routiers. Je regrette néanmoins que la droite ait bloqué la proposition du groupe des Socialistes et Démocrates en faveur d’une Agence européenne des transports routiers qui permettrait de renforcer l’application de la législation européenne. Le Parlement européen attend maintenant les propositions de la Commission et sera vigilant à ce que ses priorités soient bien reprises pour améliorer les conditions de travail des chauffeurs routiers.

#StopLGBTpersecution #Tchétchénie

Je suis très préoccupée par la situation des personnes LBGTI en Tchétchénie. Nous savons que les autorités tchétchènes les persécutent et les torturent dans des prisons illégales. Lors de la séance plénière du Parlement à Strasbourg, je me suis exprimée pour relater l’horreur de la situation et pour demander, tant à l’Union qu’aux États membres, d’agir. Les États peuvent par exemple délivrer des visas d’urgences à ceux qui fuient la Tchétchénie. Le Parlement a  également voté une Résolution appelant à la libération immédiate des personnes toujours détenues et à la mise en place d’une enquête crédible et indépendante par les organisations internationales.

Voilà ma déclaration écrite :

Nous avons tous pris la mesure de l’horreur de la situation en Tchétchénie où les personnes LGBT sont victimes de tortures, de violences, de traitements inhumains et cruels. Sous la pression internationale, Poutine a soutenu une enquête ouverte par le parquet général russe mais ne nous félicitons pas trop vite. Le parquet n’a reçu à ce jour aucune plainte de victime et pour cause ! Il faudrait garantir la sécurité des personnes LGBT, qui sont dans une situation de vulnérabilité extrême, et qui ne peuvent pas témoigner et dévoiler leur identité. Ils ont peur de l’État mais aussi de leurs familles. Car les autorités tchétchènes n’ont reculé devant rien ; appelant même les habitants à tuer les homosexuels de leur famille afin de laver leur honneur. Je salue le courage des ONG locales qui ont mis en place une ligne téléphonique d’urgence et qui ont organisé des évacuations vers d’autres provinces russes ou à l’étranger. À notre tour d’être à la hauteur. L’Union doit faire pression sur Poutine et Ramzan Kadyrov pour que cette situation, une violation extrême des droits humains, cesse. Quant aux États, ils doivent délivrer des visas d’urgence à ceux qui fuient la Tchétchénie.

Mon explication de vote sur la Résolution du Parlement :

J’ai voté en faveur d’une Résolution commune du Parlement européen qui tire la sonnette d’alarme sur la situation des personnes LGBTI en Tchétchénie. Elles sont soumises à de mauvais traitements, sont torturées et emprisonnées dans des prisons illégales. Nous condamnons ces violations des droits de l’homme ainsi que tous ceux qui les encouragent, à l’instar des autorités tchétchènes. Avec mes collègues, nous prenons acte de l’enquête diligentée par le parquet général russe mais pour que des plaintes soient déposées, il faut que les autorités russes assurent la protection juridique et physique des victimes. Par cette résolution, le Parlement demande la libération immédiate des personnes toujours détenues illégalement et appelle à une enquête crédible et indépendante par les organisations internationales. Surtout la Tchétchénie, comme toute la Russie, doit respecter les engagements internationaux et l’Etat de droit. En aucun cas les traditions culturelles ou religieuses peuvent servir d’excuses pour de tels actes de violence.

 

Bientôt les vacances : comment écouter sa playlist préférée ailleurs en Europe ?

Communiqué de la Délégation socialiste française

L’été approche, et vous préparez vos vacances. Mais, drame : sur la plage en Espagne, impossible d’écouter vos playlists préférées sur Qobuz ou Deezer à cause des restrictions pour accéder aux services de contenu en ligne. Pire, la pluie s’invite au programme de votre semaine, mais impossible de regarder vos séries sur Netflix ou Baron noir sur Canal +. En effet, la pratique généralisée du blocage géographique, en raison de la territorialité des droits d’auteur, empêche aujourd’hui un abonné d’accéder à ses contenus dès lors qu’il quitte temporairement son État membre pour un voyage d’affaires, des études à l’étranger ou des vacances.

Après le roaming, les eurodéputés se sont demandé comment sauver vos vacances : et, aujourd’hui, le Parlement européen a adopté de nouvelles règles permettant aux citoyens européens abonnés à des services donnant accès à des films, des séries télévisées ou encore de la musique en ligne d’accéder à ce contenu lorsqu’ils voyagent ou résident temporairement dans un autre pays européen.

Bien sûr, ces nouvelles règles s’appliquent dans le cadre d’une mobilité limitée : il ne s’agit pas de mettre en danger le financement du secteur culturel. Les utilisateurs ne pourront pas souscrire à des abonnements dans un autre État que le leur pour bénéficier d’un abonnement moins cher et le texte obtenu prévoit un système de vérification robuste afin d’éviter toute fraude, sans pour autant porter atteinte à la vie privée.

Les eurodéputés socialistes et radicaux se félicitent du compromis obtenu, et souhaitent que l’équilibre trouvé aujourd’hui inspire la suite des travaux parlementaires sur la stratégie numérique.

Pour l’entrée en vigueur, il faudra encore patienter un peu, puisque le règlement ne sera applicable qu’à partir du printemps prochain.

Demandeurs d’asile : la solidarité comme fil rouge

Communiqué de la Délégation socialiste française

En 2015, afin de répondre à l’urgence humanitaire à laquelle l’Italie et la Grèce devaient faire face avec un afflux de migrants sans précédent, les États membres ont accepté que 160 000 demandeurs d’asile, qui a de grandes chances d’obtenir le statut de réfugiés, soient déplacés depuis ces deux pays vers d’autres États membres d’ici à septembre 2017, pendant le traitement de leur demande. Cette procédure porte le nom de « relocalisation ».
Depuis, malgré cet engagement des États membres à « relocaliser » 160 000 demandeurs d’asile depuis l’Italie et la Grèce, seules 18 000 personnes ont été prises en charge. C’est trop peu, trop lent.
Afin d’accentuer la pression sur les États membres qui n’honorent pas leurs engagements, les eurodéputés socialistes et radicaux ont soutenu, aujourd’hui, une résolution envisageant clairement des sanctions contre ceux qui s’affranchiraient de leur devoir de solidarité. Il est temps que ces derniers respectent leurs engagements. Aussi, nous nous félicitons de l’engagement de la Commission européenne à lancer des procédures en manquement à partir du mois de septembre prochain.
Il faut aussi penser sur le long terme : la relocalisation seule ne suffira pas. Nous devons garantir des voies d’entrée sûres et légales en Europe pour les migrants et les demandeurs d’asile. C’est la solution la plus adaptée afin de mettre un terme aux tragédies en Méditerranée. Nous avons besoin de règles communes, d’un véritable système d’asile européen et de politiques d’intégration dans les pays d’accueil. L’asile est un droit et une obligation internationale : le vote d’aujourd’hui montre que le Parlement européen a la volonté politique de le faire respecter.

Voici mon explication de vote:

J’ai voté en faveur d’une Résolution commune du Parlement européen sur la relocalisation. La relocalisation est une mesure d’urgence et de solidarité pour que l’ensemble des États membres, et pas seulement ceux qui sont en première ligne, participent à la prise en charge des demandeurs d’asiles. En 2015, les États se sont engagés à relocaliser 160 000 demandeurs d’asiles d’ici à septembre 2017. Mais nous constatons aujourd’hui que seules 18 000 personnes ont été prises en charge. Le Parlement a exprimé dans cette résolution sa vive inquiétude et sa déception. Nous incombons aux États de respecter leurs engagements, bien après septembre 2017 s’il le faut, avec une priorité à la relocalisation des mineurs non accompagnés et des personnes vulnérables. Nous saluons aussi la réaction de la Commission qui se dit prête à rappeler à l’ordre les États qui ne respectent pas leurs obligations. Oui, il faut être ferme car il en va de la vie de plusieurs milliers de personnes. L’Union a besoin d’un régime d’asile européen fondé sur le partage des responsabilités avec des règles communes. L’asile est un droit et une obligation internationale : le vote d’aujourd’hui montre que le Parlement entend le faire respecter.

Visite des élèves du Lycée D.Milhaud du Kremlin-Bicêtre et F.Léger d’Ivry-Sur-Seine

Mardi 16 mai, j’ai reçu deux groupes de visiteurs au Parlement européen de Strasbourg, les élèves du Lycée Darius Milhaud du Kremlin-Bicêtre et les élèves du Lycée Fernand Léger d’Ivry-Sur-Seine. Ce fut l’occasion pour eux d’approfondir leurs connaissances des institutions européennes.

Les élèves ont pu visiter le Parlement européen et assister à une séance plénière qui portait sur la stratégie de l’Union européenne à l’égard de la Syrie. Cette séance s’est ouverte sur la déclaration de la Vice-Présidente de la Commission et Haute représente de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Ils étaient étonnés de constater l’important niveau d’implication de l’Union européenne sur les questions internationales et de voir les divergences qui existent entre les Etats-membres et les groupes politiques.

Lors de notre échange, qui a été très constructif, nous avons abordé plusieurs sujets. J’ai commencé par expliquer le travail que je mène au quotidien et l’organisation des semaines à Bruxelles, Strasbourg et en circonscription. Mon temps se divise entre les réunions de groupe, les échanges avec mes collègues de la Délégation socialiste française, la préparation des commissions, la rédaction et le travail d’amendements, les rendez-vous de travail avec de nombreux acteurs, …Un ensemble de tâches qui se concrétise très souvent lors de la plénière de Strasbourg. La session est l’occasion de voter les textes sur lesquelles le Parlement a travaillé, comme par exemple plus tôt dans la matinée ou nous avons voté une résolution sur le gaspillage alimentaire. Une disposition bien connue en France, grâce aux différentes campagnes qui ont été menées, mais qui était moins présente dans d’autres pays européens.

Au fil de notre discussion, les élèves étaient étonnés de savoir que le premier groupe français au Parlement européen c’est le Front National, qui a obtenu 25 députés lors de l’élection européenne de 2014. J’ai donc insisté sur l’importance du vote aux prochaines élections européennes de 2019, car ils seront en âge de voter et de décider de leur avenir dans l’Union européenne. A ce propos, à la question « quelles perspectives d’avenir pour la suite du mandat« , j’ai répondu qu’il faut toujours travailler à la construction d’une Europe plus forte et plus politique. Alors même si 80% des lois votés en France émanent des lois européennes, il faut aller plus loin pour rapprocher les institutions des citoyens. Et certains programmes, notamment à destination des jeunes, comme Erasmus+ ou la garantir jeunesse, ont vocation à rendre concrets et surtout visibles les bienfaits de l’Europe.

Dans cette perspective, les médias français et européens devraient relayer davantage les actions que nous menons pour défendre nos valeurs et qui vont en direction des européens. C’est pourquoi, à la question « quels sont les sujets d’actualité qui me tiennent à cœur« , j’ai redit mon attachement à défendre les droits fondamentaux, à lutter contre les violences faites aux femmes et à harmoniser les droits de tous les travailleurs européens ; car ces jeunes que je reçois, toujours avec plaisir, représentent notre avenir en Europe et il important de leur offrir les meilleures perspectives possibles.

 

Retour sur une journée avec les syndicats du transport routier

Le mercredi 17 mai 2017 à Strasbourg je me suis engagée auprès des syndicats pour envoyer un message à la Commission européenne afin qu’elle mette la dimension sociale au cœur du Paquet mobilité qui sera présenté fin mai. Comme je l’écrivais il y a peu dans un article, ce Paquet Mobilité aux multiples enjeux – révision des règles de cabotage, des règles de temps de repos, de l’application du salaire minimum au travailleurs détachés dans le transports, renforcement des contrôles, etc. –  va profondément façonner l’évolution du secteur pour les vingt, trente prochaines années.

Dans ce cadre, je défendrai auprès des syndicats européens des propositions progressistes pour mettre fin à la dégradation des conditions de travail dans ce secteur.

La journée a commencé à 10h avec une mobilisation devant le siège du Parlement européen pour faire entendre la voix des millions de travailleurs représentés par des délégations syndicales venues de toute l’Europe.

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Ensuite j’ai invité plusieurs représentants syndicaux et le président de la section route de la fédération européenne des travailleurs des transports (ETF), Roberto Parillo, à venir s’exprimer lors d’une conférence de Presse pour présenter la déclaration de Varsovie signée par plus de 60 organisations syndicales européennes et faire part de leurs inquiétudes sur les intentions de la Commission.

Lors de cette Conférence de Presse nous avons lancé un message à la Commission européenne pour l’appeler à rester cohérente avec ses engagements afin de ne pas faire des transports le parent pauvre du socle européen des droits sociaux.

A l’heure où l’UE s’engage en faveur d’un socle européen des droits sociaux et où le Président de la Commission a affirmé l’application du principe – à travail égal sur un même lieu salaire égal – comme un principe constitutif de l’Europe sociale, exclure le transport routier de la directive « travailleurs détachés », qui garantit ce principe, est inacceptable. Flexibiliser les temps de repos enverrait aussi un message en totale contradiction avec les intentions affichées de la Commissaire aux transports de ne pas revenir sur ces droits de bases.

Nous avons ensuite pris le temps d’un échange approfondi sur tous ces enjeux autour d’une réunion de travail avec les syndicats et plusieurs députés du groupe des socialistes et démocrates. Durant cet échange tous les représentants syndicaux des différents pays ont pu s’exprimer. Les députés ont également pu échanger directement avec des chauffeurs routiers afin de mieux appréhender les réalités du terrain et les besoins concrets des chauffeurs. Ce temps d’échange a permis d’aborder les propositions concrètes que nous pouvons mettre sur la table afin d’anticiper et améliorer les propositions de la Commission à venir : liste noire des entreprises frauduleuses, mise en œuvre des tachygraphes intelligents, etc.

Lors de cette réunion, j’ai aussi rappelé qu’il ne s’agissait pas seulement d’un enjeu sectoriel mais bien de la réalisation et de la concrétisation d’une Europe sociale qui protège les travailleurs et les citoyens européens.

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