Je suis très préoccupée par la situation des personnes LBGTI en Tchétchénie. Nous savons que les autorités tchétchènes les persécutent et les torturent dans des prisons illégales. Lors de la séance plénière du Parlement à Strasbourg, je me suis exprimée pour relater l’horreur de la situation et pour demander, tant à l’Union qu’aux États membres, d’agir. Les États peuvent par exemple délivrer des visas d’urgences à ceux qui fuient la Tchétchénie. Le Parlement a également voté une Résolution appelant à la libération immédiate des personnes toujours détenues et à la mise en place d’une enquête crédible et indépendante par les organisations internationales.
Voilà ma déclaration écrite :
Nous avons tous pris la mesure de l’horreur de la situation en Tchétchénie où les personnes LGBT sont victimes de tortures, de violences, de traitements inhumains et cruels. Sous la pression internationale, Poutine a soutenu une enquête ouverte par le parquet général russe mais ne nous félicitons pas trop vite. Le parquet n’a reçu à ce jour aucune plainte de victime et pour cause ! Il faudrait garantir la sécurité des personnes LGBT, qui sont dans une situation de vulnérabilité extrême, et qui ne peuvent pas témoigner et dévoiler leur identité. Ils ont peur de l’État mais aussi de leurs familles. Car les autorités tchétchènes n’ont reculé devant rien ; appelant même les habitants à tuer les homosexuels de leur famille afin de laver leur honneur. Je salue le courage des ONG locales qui ont mis en place une ligne téléphonique d’urgence et qui ont organisé des évacuations vers d’autres provinces russes ou à l’étranger. À notre tour d’être à la hauteur. L’Union doit faire pression sur Poutine et Ramzan Kadyrov pour que cette situation, une violation extrême des droits humains, cesse. Quant aux États, ils doivent délivrer des visas d’urgence à ceux qui fuient la Tchétchénie.
Mon explication de vote sur la Résolution du Parlement :
J’ai voté en faveur d’une Résolution commune du Parlement européen qui tire la sonnette d’alarme sur la situation des personnes LGBTI en Tchétchénie. Elles sont soumises à de mauvais traitements, sont torturées et emprisonnées dans des prisons illégales. Nous condamnons ces violations des droits de l’homme ainsi que tous ceux qui les encouragent, à l’instar des autorités tchétchènes. Avec mes collègues, nous prenons acte de l’enquête diligentée par le parquet général russe mais pour que des plaintes soient déposées, il faut que les autorités russes assurent la protection juridique et physique des victimes. Par cette résolution, le Parlement demande la libération immédiate des personnes toujours détenues illégalement et appelle à une enquête crédible et indépendante par les organisations internationales. Surtout la Tchétchénie, comme toute la Russie, doit respecter les engagements internationaux et l’Etat de droit. En aucun cas les traditions culturelles ou religieuses peuvent servir d’excuses pour de tels actes de violence.