Le Parlement européen a adopté aujourd’hui en session plénière une résolution sur la citoyenneté de l’Union européenne. Ce texte fait suite au troisième rapport de la Commission européenne sur le sujet, publié en janvier 2017, dans le contexte particulier du Brexit. Il examine les actions proposées par la Commission et identifie les domaines où beaucoup reste encore à faire. De nombreux thèmes liés à la citoyenneté européenne sont mentionnés, notamment les entraves à la libre-circulation, la lutte contre les discriminations, ou encore les droits des femmes. La question des élections européennes et des droits électoraux est également évoquée. Le rapport voté en commission parlementaire défendait l’introduction de listes transnationales, pour rapprocher les citoyens de leurs représentants et démocratiser nos institutions. Il préconisait aussi la désignation de candidats au poste de Président de la Commission par les partis politiques européens, afin de contribuer à la mise en place d’un véritable espace public européen. Je regrette que le paragraphe du texte reprenant ces propositions, promues par le Parti socialiste européen, ait été supprimé à l’issue du vote en plénière, à cause des eurodéputés de droite.
Voici mon explication de vote
Les défis empêchant de donner corps à la citoyenneté européenne sont multiples. Ainsi, nombreux Européens ont très peu conscience de leurs droits, ou rencontrent des difficultés dans l’exercice de ces droits. La résolution sur la citoyenneté de l’Union, que je soutiens pleinement, identifie les obstacles rencontrés par les citoyens européens et propose des solutions pour y remédier. Face aux barrières à la libre-circulation, aux discriminations (touchant surtout les femmes, les LGBTQI, les minorités et les personnes handicapées), ou aux mesures d’austérité qui ont accentué les inégalités, beaucoup de progrès reste à faire et les institutions européennes sont attendues au tournant. Le texte met notamment l’accent sur l’importance de l’éducation pour renforcer l’appartenance à l’Union européenne. Erasmus+ est en ce sens un très bon exemple. Concernant les droits des femmes, je salue le fait que les eurodéputés demandent à la Commission de faciliter le plein accès aux services de soins de santé sexuelle et reproductive dans l’ensemble des États membres, point qui me tient particulièrement à cœur. Enfin, le texte appelle à l’accélération des négociations sur l’adhésion de l’Union à la Convention d’Istanbul, et à l’adoption d’une directive relative à la violence à l’égard des femmes, ce dont je me félicite.