Sortir du silence et agir contre les violences faites aux femmes !

A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, les eurodéputés socialistes et radicaux dénoncent l’une des violations des droits humains les plus répandues au monde, avec une femme sur trois qui en est victime en Europe.
L’année 2017 a été charnière pour les droits des femmes : les réseaux sociaux ont révélé l’ampleur et la gravité des violences basées sur le genre, qui fait des victimes de tous les âges, de tous milieux sociaux et de toutes les professions. Seul le genre compte : cette violence s’abat sur les femmes simplement parce qu’elles sont des femmes.
Ces violences ont trop souvent été considérées comme une question privée et trop facilement tolérées. Heureusement, le seuil de tolérance a baissé et la honte a finalement changé de camp. Cette libération de la parole est l’occasion d’obtenir enfin des avancées législatives.
Les eurodéputés socialistes et radicaux rappellent que la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes – appelée Convention d’Istanbul – est un traité international majeur et considéré comme l’un des instruments juridiques les plus efficaces pour lutter contre ces violences. Il est alors intolérable que huit États membres ne l’aient toujours pas ratifié, surtout quand ces États prétendent protéger un modèle conservateur et traditionnel de la famille et des relations entre les hommes et les femmes. Pourtant, ce sont bien les violences domestiques qui détruisent les familles et traumatisent les enfants.
Afin d’avoir un cadre juridique cohérent au niveau européen, nous exhortons également le Conseil des États membres à autoriser la ratification par l’Union européenne de cette même Convention. Le Parlement européen se bat depuis des mois pour que ce processus aboutisse le plus rapidement possible face aux blocages indécents et inacceptables de la Pologne ou de la Hongrie. Ils refusent ainsi d’accorder à la moitié de la population le droit fondamental de vivre à l’abri de la violence. C’est là une violence supplémentaire faite aux femmes que nous n’acceptons pas.
Ne pas ratifier la Convection d’Istanbul, c’est échouer à protéger les femmes victimes de maltraitance et de violence. Les États membres doivent la ratifier
Communiqué du groupe des Socialistes et Démocrates

 

Dans le courant de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes le 25 novembre, le groupe des Socialistes et Démocrates appelle les États membres à ratifier la Convention d’Istanbul sans plus tarder et à accélérer les négociations pour permettre à l’Union européenne de la ratifier également.

Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, eurodéputée S&D et Co-Rapporteure du Parlement européen sur la Convention d’Istanbul, ainsi que la porte-parole du groupe S&D pour les droits des femmes, Iratxe García Pérez, ont déclaré: «Une femme sur trois en Europe a été victime de violences sexuelles ou physiques. Une sur 20 a été violé et plus de 50% des femmes ont été harcelées. Les chiffres continuent de grimper et chaque jour, des millions de femmes sont victimes de violences simplement parce qu’elles sont des femmes. Cela doit cesser! «Le 13 juin 2017, l’Union européenne a signé la convention d’Istanbul, première étape historique pour toutes les femmes de l’Union. Cependant, un an et demi après la signature, peu de choses ont été accomplies et le Conseil européen traîne des pieds. «Il est honteux que l’ensemble des États membres ne semblent pas comprendre l’importance de la question et la nécessité de prendre des mesures pour éliminer la violence sexiste. Chaque semaine en Europe, 50 femmes meurent des suites de violences domestiques. Combien de femmes doivent encore mourir pour que l’Europe agisse? «Les retours en arrières sur les droits des femmes et la farouche opposition à la ratification sont inacceptables. Nous appelons les États membres à honorer leur engagement de préserver la dignité de toutes les femmes et de toutes les filles dans l’UE en ratifiant la Convention d’Istanbul sans plus tarder.«Éliminer la violence à l’égard des femmes consiste à garantir l’égalité. Ne pas ratifier la Convention qui les protégera, c’est échouer à protéger les femmes confrontées à la violence et à la violence domestique! Nous sommes clairs: les États membres doivent cesser de se cacher derrière des stratagèmes et des excuses et doivent ratifier la Convention. Nous devons aux femmes et filles européennes un meilleur avenir  »

 

Note aux rédacteurs Tous les pays de l’UE ont signé la convention d’Istanbul, mais huit États membres ne l’ont pas encore ratifiée, à savoir: la Bulgarie, la République tchèque, la Hongrie, l’Irlande, la Lettonie, la Lituanie, la Slovaquie et le Royaume-Uni. La Convention d’Istanbul est le traité international le plus complet et le premier instrument juridiquement contraignant visant à prévenir et à combattre la violence à l’égard des femmes, y compris la violence physique, psychologique et domestique.

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