Elections européennes mai 2014 : Priorité à l’emploi des jeunes !

Le Conseil national du Parti socialiste a présenté les listes des candidats socialistes pour les huit régions européennes.

Pour la liste rassemblant l’lle de France et les Français de l’étranger, je serai en 4ème position. C’est une grande fierté de pouvoir représenter le Val de Marne à cette position charnière. Vous pouvez compter sur ma mobilisation et mon engagement total pour défendre les propositions du Parti socialiste européen, à commencer par celles concernant l’accès l’emploi des jeunes.

Voici ce que j’avais prévu de dire hier matin en Conseil national.

La bataille que nous devons mener pendant cette campagne est bien celle de la réorientation de l’Europe vers la croissance et l’emploi.

Nous devons bâtir un véritable pilier social européen.

Notre priorité : miser sur la jeunesse européenne.

C’est la bataille de la majorité présidentielle, celle de François Hollande.

Nous avons décidé de commencer tôt notre campagne. Profitons-en pour marteler ce message : l’emploi des jeunes est notre priorité !

Le chômage qui touche la jeunesse atteint des niveaux inacceptables : près de 6 millions de jeunes sont sans emploi, 7,5 millions sans emploi ni formation.

Nous ne pouvons tolérer qu’une génération soit sacrifiée, qu’elle ne trouve pas à s’insérer dans le monde du travail.

C’est aussi un enjeu économique pour l’ensemble de l’Europe ; c’est une exigence sociale sérieuse ; et c’est un impératif politique.

Les jeunes européens pensent qu’ils vivront plus mal que la génération qui les a précédés. C’est insupportable. Beaucoup d’entre eux n’ont connu que l’Union européenne et l’ouverture des frontières, mais ils risquent aujourd’hui de s’en éloigner.

L’Europe doit faire confiance aux jeunes pour leur redonner confiance. Elle doit donner à la jeunesse les moyens de réaliser ce dont elle est capable.

L’Europe n’a de sens que si elle offre à la jeunesse la perspective d’une vie meilleure.

L’Europe se doit d’adresser un message à sa jeunesse. Mais, plus que cela, elle a le devoir de lui donner les moyens de réaliser ce dont elle est capable.

 

François Hollande a fait de la jeunesse sa priorité. Mardi dernier, en réunissant 23 chefs d’Etat et de gouvernement européens à Paris, il est passé aux actes.

Tous l’ont suivi dans les orientations qu’il a voulu fixer pour l’Europe. On entend souvent que la réorientation de l’Europe n’avance pas ? Et bien, voici un résultat visible du contraire!

Pour la première fois, à Paris, à l’initiative de François Hollande, l’Europe s’est réunie pour parler, non pas des banques ou de la zone euro, mais de l’emploi des jeunes et a abouti à un résultat concret : 1 objectif, 1 calendrier, 1 plan d’action.

– 1 objectif : que chaque jeune puisse bénéficier de dispositifs lui proposant un emploi de qualité, une formation, un apprentissage ou un stage.

C’est le sens de la « Garantie pour la jeunesse »  que nous voulons généraliser pour qu’elle soit adoptée par tous les Etats européens.

De quoi s’agit-il ? De permettre dans les quatre mois à un jeune sans emploi ou sortant du système éducatif, de se voir proposer une nouvelle formation, un enseignement, un apprentissage ou un emploi.

1 calendrier resserré de 2 ans  a été fixé pour engager les moyens prévus et obtenir des résultats concrets. Nous devons parvenir à faire nettement baisser le chômage des jeunes dans les deux prochaines années.

Et 1 plan d’action décliné en 3 priorités :

La première : la formation et l’apprentissage, pour que chaque jeune ait accès à une éducation de qualité, qui le prépare aux métiers d’avenir ;

La deuxième priorité c’est l’insertion dans l’emploi : chaque jeune doit pouvoir bénéficier d’une information complète et d’un accompagnement vers le marché du travail et notamment ceux qui sont le plus en difficulté, ceux qui sont le plus éloignés du marché du travail ;

La troisième c’est l’aide à la création de leur propre entreprise: aucun jeune ne doit être découragé de créer son entreprise du fait de procédures trop lourdes ou d’un accès au crédit trop difficile.

Les financements aussi sont prévus, pas moins de 45 Mds € sur 3 ans pour mettre en œuvre ce plan d’action,

Seule l’Europe peut donner de nouvelles perspectives, celles de découvrir d’autres pays, de se former ou de travailler ailleurs. Nous avons aussi le projet de mettre en place un véritable service public européen de l’enseignement supérieur et de créer un fonds européen d’aide à la mobilité étudiante. Le programme Erasmus sera ainsi élargi aux apprentis et le programme Leonardo renforcé.

Nous pourrions aussi proposer d’étendre à l’échelle européenne notre modèle de volontariat civil en entreprise (VIE). Il permet aux jeunes  (de 18 à 28 ans) de vivre dans le cadre du volontariat civil une mission professionnelle à l’étranger pour une entreprise française. Cette expérience humaine et professionnelle constitue pour eux un tremplin exceptionnel pour s’intégrer dans le monde du travail.  Un modèle de VIE, construit au niveau européen, c’est l’assurance de davantage de mobilité pour nos jeunes en Europe, mais aussi une ouverture au monde,  et une insertion plus rapide dans le monde de l’entreprise. Si les jeunes italiens pouvaient être VIE d’entreprises allemandes, les jeunes français VIE d’entreprises  danoises, se construirait demain l’ADN des futures entreprises européennes.

Oui, la mobilité ne doit pas être réservée aux seuls étudiants mais doit concerner chacun, quel que soit le métier auquel il se destine, qu’il soit futur tourneur ou ingénieur. Nos meilleurs artisans, en France, sont formés depuis des siècles dans ce principe, par les Compagnons du Tour de France. C’est vers cela que l’Europe doit aller : des Compagnons du Tour d’Europe.

Il faudra aller plus loin encore en particulier pour garantir une qualité des emplois. Nous ne pouvons pas nous contenter de considérer que n’importe quel emploi est un bon emploi. Les jeunes sont les plus touchés par les contrats précaires, les mauvaises conditions de travail, les très faibles rémunérations. C’est un handicap pour accéder à l’autonomie, pour prendre un bon départ, s’installer, fonder une famille, et aussi pour avoir confiance et progresser dans son métier.

La dimension sociale de l’Europe doit prendre chaire : elle doit assurer un salaire minimum, de bonnes conditions de travail, veiller à ce que la libre circulation des personne ne permette pas de concurrence déloyale ou de dumping social – là encore, François Hollande a été très claire sur sa volonté de voir la directive détachement réorientée. Ce sont autant d’enjeux qui ne sont pas dissociables de la question de l’emploi, sur lesquelles nous devons continuer à nous battre.

L’Union européenne peut apporter un soutien déterminant à l’emploi des jeunes : en permettant de confronter les pratiques et d’identifier les meilleures solutions ; en définissant des priorités communes et en mettant en cohérence les actions conduites ; en mobilisant des instruments financiers spécifiques, qui s’adressent en particulier aux Etats et aux régions confrontés aux défis les plus importants ; en renforçant enfin la mobilité pour ouvrir à la jeunesse des opportunités à travers le continent.

Les partenaires sociaux, qui ont adopté en juin dernier un « Cadre d’action sur l’emploi des jeunes », seront pleinement associés à l’ensemble des actions conduites et devront y participer activement. L’engagement des entreprises, qui créent les emplois, contribuent à la formation et définissent les besoins du marché, est aussi indispensable.

Nous avons une triple exigence :

Rapidité, parce qu’il y a urgence ;

Solidarité, parce que nous ne pouvons pas abandonner une génération ;

et enfin, qualité, parce que nous devons proposer des emplois et des formations qui correspondent à de véritables perspectives pour les jeunes.

Pour réussir, nous avons besoin de la mobilisation de tous, et nous avons besoin de croissance.

Bref, nous avons du pain sur la planche !!!

Pour sortir de la crise, fions-nous aux « faiseux » plutôt qu’aux « diseux »

Tribune parue dans Libération

Lundi 22 juillet

En politique comme ailleurs, on distingue communément les « diseux » et les « faiseux». Si l’on peut toujours compter sur les seconds pour développer un territoire voire, dans les moments difficiles, participer au redressement d’un pays, on reconnait davantage les premiers à leur verbe haut et à leur art de cultiver le paradoxe.

C’est ainsi que l’on a pu entendre certains, y compris à gauche, déplorer l’absence de réformes fortes, notamment en matière fiscale. Comme si l’égale imposition des revenus du travail et du capital, la mise en place d’une nouvelle tranche d’imposition à 45%, la taxe sur les transactions financières, l’augmentation des droits de succession, de l’ISF, entre autres, ne constituaient pas un changement radical après la suppression du bouclier fiscal cher à la droite.

D’autres – souvent les mêmes- implorent le gouvernement de repousser sine die des réformes aussi cruciales que celle de notre système de retraite par répartition que nous devons pérenniser au plus vite pour les générations futures. Sans parler de ceux qui assimilent à de l’austérité une politique visant à créer 60 000 postes dans l’éducation nationale et 100 000 emplois d’avenir. Allez comprendre!

La majorité dont nous nous revendiquons est sans doute moins bruyante, moins friande de polémiques ou de pétitions en tous genres ; elle agit jour après jour, au Gouvernement comme au Parlement, avec cohérence et constance au service d’un objectif: la bataille pour l’emploi.

La première condition pour la remporter consistait, dès le lendemain du 6 mai, à restaurer la crédibilité du pays en Europe en assainissant nos comptes publics. Quelle était l’alternative? Laisser courir les déficits, voir nos taux d’intérêt augmenter pour in fine subir une cure d’austérité – cette fois bien réelle- imposée par nos partenaires européens et perdre ainsi notre souveraineté au profit des marchés financiers? C’eut été une faute historique, nous l’avons évitée.

Car c’est bien cette crédibilité retrouvée grâce au sérieux budgétaire qui a permis au Président de la République de réorienter une Europe jusque-là obnubilée par la logique purement comptable de réduction des dettes et indifférente aux graves inégalités qui se creusaient entre le nord et le sud de l’Europe. C’est bien elle qui a permis de trouver un accord pour stabiliser la zone euro et faire de la jeunesse européenne qui doute aujourd’hui, une priorité nouvelle pour l’Union.

Deuxième impératif: sortir la France de la crise en actionnant tous les leviers nécessaires au redémarrage de la croissance. C’est tout le sens de la mise en place du CICE, de la BPI et de l’accord sur la sécurisation de l’emploi. Nous assumons pleinement la priorité donnée au redressement productif de notre économie et en particulier de notre industrie qui nous permettra dans un second temps de mener une politique plus redistributive.

Le troisième pilier, sans doute celui dont la portée est la plus grande et la responsabilité la plus lourde, c’est la préparation de l’avenir. Préparer l’avenir de notre pays, c’est poser les nouvelles pierres de la France de demain, celle qui, en dépit du sinistre héritage légué par la droite, doit avoir retrouvé d’ici 10 ans toute sa place en Europe. Le nouveau programme d’investissements d’avenir annoncé par le Premier Ministre et consacré en grande partie à la transition écologique, s’inscrit pleinement dans cette perspective.

Préparer l’avenir, c’est aussi et surtout donner toutes ses chances à la génération qui vient, lui permettre dès la petite enfance jusqu’à l’entrée dans la vie active, de maîtriser les itinéraires de son existence. Avec la création de 275 000 places d’accueil destinées aux enfants de moins de trois ans, la refondation de l’école, celle de l’université ainsi que la mise en place des emplois d’avenir et des contrats de génération, le Gouvernement a pris des mesures sans précédent pour réduire les inégalités scolaires, favoriser la démocratie de la réussite et l’accès à l’emploi.

Voilà pourquoi nous sommes fiers de soutenir, avec autant de force que d’exigence la politique conduite depuis un an par le Président de la République et le Gouvernement.

Voilà pourquoi nous appelons toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans cette ambition à se faire entendre et à agir plus efficacement encore au service des Françaises et des Français.

 

Nathalie Appéré, Didier Boulaud, Thierry Coursin, Carole Delga, Frédérique Espagnac, Pascale Gérard, Laurent Grandguillaume, Odette Herviaux, Martine Pinville, Marie Récalde, Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, Gwendal Rouillard, Louis-Mohamed Seye, Rachid Temal, Yannick Trigance, Clotilde Valter

 

De la légitimité du Front républicain

Communiqué de Presse

Par Frédérique Espagnac, Laurent Grandguillaume, Martine Pinville, Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, Gwendal Rouillard et Clotilde Valter, Secrétaires Nationaux du Parti Socialiste.

Le résultat de l’élection législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, tant au 1er qu’au 2nd tour, constitue un signal d’alarme pour le PS et, au-delà, pour tous les Françaises et les Français attachés aux principes et aux institutions de la République.

Ce résultat ne peut s’expliquer uniquement par le contexte lié à l’affaire Cahuzac. Le score très élevé réalisé par le candidat FN au premier tour et, plus encore, les 7000 voix supplémentaires engrangées au second, doivent nous interroger sur les raisons qui ont amené ces électeurs à prendre leurs distances avec les partis républicains.

Pour autant, remettre en cause le principe même d’un front républicain lorsqu’il est la seule alternative au vote FN constituerait une faute impardonnable, celle de laisser ce dernier s’emparer du pouvoir.

C’est pourquoi nous apportons tout notre soutien à la position du Premier Secrétaire du PS, Harlem Désir, qui en appelle à la fidélité aux valeurs de la république tout en étant efficace dans les réponses concrètes apportées aux Français. C’est ainsi que nous regagnerons la confiance de celles et ceux qui ont pu la perdre.

Nous ne sommes nullement dupes des tentations qui parcourent les rangs de l’UMP. C’est parce que nous savons qu’une frange de l’UMP tente de faire sauter les digues qui la séparent de l’extrémisme que nous devons plus que jamais affirmer notre attachement aux valeurs de la République.

Soyons républicains pour deux s’il le faut, et autant que nécessaire.

 

http://www.repondreagauche.fr/