Quel avenir pour notre Europe ? On en parle avec les socialistes de Cachan

Lundi 4 juin, j’ai participé à une réunion Europe organisée par le Parti socialiste de Cachan, en présence de Jean-Yves Le Bouillonnec, Hélène de Comarmond Maire de Cachan et Dominique Barjou, Conseillère régionale. A cette occasion je suis intervenue aux côtés d’Henri Nallet, spécialiste des questions européennes, ancien Vice-Président du Parti socialiste européen et ancien ministre. Ce débat nous a permis d’échanger sur l’avenir de l’Europe.

Henri Nallet, lors de son intervention, a rappelé quelques points clés de la construction européenne. Il a rappelé que l’Europe s’était construite sur un pacte économique et que l’Allemagne avait joué très tôt un rôle essentiel dans les alliances avec les futurs Etats-membres. A son sens, le deuxième élargissement de l’Europe, qui a concerné majoritairement les pays de l’Europe de l’Est, a été mal négocié ; car même si une base économique a été construite de manière efficace, l’esprit commun de l’Europe n’était pas encore assez solide. La crise économique de 2008 a fait reculer la construction de l’Europe et a révélé les dysfonctionnements en son sein. C’est pourquoi, depuis les années 2000 les citoyens sont sceptiques, ce qui a laissé place à la montée des populismes et des nationalistes. Henri Nallet pense que sa génération pourrait assister à la fin de l’aventure européenne et insiste sur le fait qu’il est essentiel de se poser une question pour refonder ce qui a été construit : que voulons-nous de cette construction européenne ?

Pour ma part, j’ai rappelé qu’aujourd’hui il fallait bien distinguer la gauche européenne et la droite européenne. Nous avons trois axes de combats politiques majeurs avec la droite : les enjeux sociaux, écologiques et démocratiques. Dans un monde globalisé, l’Union européenne n’a pas su mettre en place des outils de protection pour les plus faibles et l’Europe sociale n’a pas été concrétisée. Le jour même, au Parlement européen, la droite s’était opposée au vote sur l’amélioration des conditions de travail des chauffeurs routiers. Pendant longtemps, la politique européenne s’est construite autour d’une grande coalition entre la gauche et la droite où les politiques sociales ont été mises de côté. Sur ces trois volets : social, environnemental et démocratique, il existe une opposition réelle entre la droite et la gauche et nous devons être plus exigeants dans les propositions que nous portons. Plus exigeants et plus visibles aux yeux des citoyens européens. Emmanuel Macron a certes ouvert les oreilles des médias sur les sujets européens mais sa politique menée est bien loin de nos priorités.

Les nombreux échanges avec les militants présents sur les réfugiés, la zone euro, les incompréhensions Est-Ouest, le rôle du PSE ont été riches et denses. Un beau débat avec des militants motivés !

 

L’Europe s’invite dans les débats de la 11ème circonscription du Val de Marne

Lundi 15 février je suis intervenue à l’occasion d’une réunion intersection de la 11ème circonscription du Val-de-Marne en présence de Jean-Yves Le Bouillonnec, député-maire de Cachan, Dominique Barjou, conseillère régionale et Hélène de Comarmond, vice-présidente du conseil départemental et première adjointe au maire de Cachan.

J’ai ouvert le débat par un point d’actualité sur l’Europe et notamment sur la question du dumping social et du salaire minimum dans les transports. Ces thématiques qui touchent l’ensemble du secteur des transports (routier, aérien, ferroviaire et maritime) revêtent une importance cruciale pour les ressortissants de l’Union européenne. Aujourd’hui il y a des travailleurs détachés dans toute l’Europe qui sont prêts à travailler pour des salaires excessivement bas dans les pays les plus riches. C’est un vrai problème qui pose la question du maintien des droits sociaux et de la concurrence déloyale.

Un autre exemple illustre assez bien le manque d’harmonisation sur la question sociale : certains pays comme l’Irlande par exemple, attirent beaucoup de capitaux et de salariés du fait de leur attractivité liée à l’installation de grandes multinationales. Cependant, les droits sociaux sont très limités : le système de santé est cher et de mauvaise qualité, le droit à l’avortement inexistant, et il est très difficile de se loger. C’est la conséquence de l’ultra libéralisation du modèle irlandais, qui possède ainsi des conditions de vie inadéquates !

Dans ce contexte, le chantage engagé par D Cameroun en vue de la préparation de son referendum et de la menace de la sortie du Royaume Uni de l’Union européenne avec le Conseil, la Commission et les Etats-Membres renforce l’axe ultra libéral au sein du Parlement européen.

La radicalisation du discours et des intentions a pour mérite de clarifier l’échiquier politique et le comportement des groupes dans leurs votes. Aujourd’hui, trois blocs coexistent au niveau européen :

-Celui des progressistes, qui sont en faveur de l’ouverture des frontières et de l’accueil des réfugiés.

-La droite classique, avec qui on peut trouver des points d’accord sur les questions migratoires mais qui reste fermée sur les questions économiques.

-Et le bloc des extrêmes avec qui les discussions sont impossibles.

L’actualité bouillonnante renforce les divisions et les affrontements entre les trois blocs. C’est pourquoi il est important de se recentrer sur des questions essentielles et d’avancer vers une nouvelle étape, comme le renforcement de la zone européenne et l’harmonisation sociale et fiscale.

Par ailleurs, il ne faut pas laisser la logique économique éluder les questions sur l’état de droit au sein de l’Union européenne. Ces valeurs représentent le fondement de l’Union mais malheureusement elles sont trop souvent battues en brèche dans de nombreux Etats (comme par exemple en Hongrie, en Pologne, au Danemark, …) ; et quand les grands principes fondateurs de l’Union européenne sont mis à mal, il faut absolument avancer et faire en sorte de les préserver.

Tous ces sujets sont passionnants au quotidien et la construction de l’Europe se poursuit à grands pas. Les Parlementaires obtiennent des victoires qui font bouger les choses à l’échelle européenne ; comme par exemple la création de la commission d’enquête sur l’affaire Volkswagen, dont je suis membre. C’est une véritable victoire pour l’Europe, aucune commission d’enquête ne s’étant constituée depuis le scandale de la vache folle ! Alors même si les institutions européennes émettent principalement des avis sans contrainte pour les États membres, nous faisons en sorte d’aller plus loin pour arriver à un véritable changement. La commission d’enquête va pouvoir demander des comptes aux Etats-membres ; c’est la preuve que les choses bougent.

L’Europe est aujourd’hui menacée d’imploser et il incombe aux progressistes européens de saisir le débat sur une révision des Traités, de la gouvernance de la zone Euro, pour appuyer notre demande de création de deux nouveaux pactes : un pacte de l’Etat de droit et un pacte de la solidarité.

 

 

Incendie criminel à la Mairie de Villejuif

Je suis atterrée par l’incendie criminel qui a ravagé l ‘Hôtel de Ville de Villejuif cette nuit et n’a heureusement fait aucune victime.

Cette fois-ci, c’est la maison commune, celle du peuple qui a été détruite par les flammes, quelques mois seulement après l’incendie du stade nautique et un peu plus tôt encore celui de la ludothèque.

Mes pensées vont aux agents qui ne ménagent pas leur efforts pour que les services publics aux Villejuifois continuent d’être assurés malgré tout.

Visite de militants val de marnais au Parlement européen à Strasbourg

J’ai eu le plaisir d’accueillir un groupe de militants val de marnais dans l’enceinte du Parlement européen lors de la session de début juillet à Strasbourg. Je connais très bien la plupart d’entre eux et nous avons pu échanger sur le rôle du Parlement européen, sur les institutions européennes, ou encore le plan Juncker ou la crise grecque, ou encore sur la politique migratoire de l’Union ou encore les dossiers des transports.

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Ils étaient présents au cours de cette session historique pendant laquelle Alexis Tsipras s’est exprimé dans le cœur de démocratie européenne pour demander une solution européenne et solidaire pour que la Grèce reste dans la zone euro. Ils ont d’ailleurs eu la chance de le voir au restaurant du Parlement européen alors qu’il s’entretenait avec Martin Schultz, le Président du Parlement européen.

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Métropole Grand Paris

Mon explication de vote contre le voeu présenté par les groupes EELV, Gauche Citoyenne et communistes à la CAVB, lundi 9 décembre.

Il est normal que les villes et notre EPCI s’interrogent sur les modifications futures apportées par ce texte, d’ailleurs 2 villes sur les 7 qui composent notre agglomération ont déjà voté un vœu similaire à celui qui nous est proposé ce soir. A la région aussi, un vœu a été voté par les groupe FDG, EELV et UMP c’était il y a plus de deux mois.

Le groupe socialiste et apparenté pour sa part ne votera pas ce vœu et cela ne vous étonnera pas ; en voici les raisons.

Ils nous semble important de préciser, encore une fois, pourquoi la création de cette Métropole du Grand Paris est indispensable à nos yeux.

Le projet de loi voté en première lecture à l’Assemblée Nationale et en deuxième lecture par le Sénat, revient en discussion demain à l’Assemblée nationale. Voter sur un vœu alors que le débat démocratie parlementaire est justement en cours est un peu surprenant.

D’autant que ce projet de loi pose les bases d’une métropole de Paris solidaire, durable et démocratique.

« Solidaire » d’abord : c’est là la principale raison d’être d’un Grand Paris.
La Métropole de Paris, parce qu’elle pourra prélever l’impôt, permettra de partager les richesses exceptionnelles de Paris et de nombreuses villes des Hauts-de-Seine au profit des villes pauvres, parfois en détresse, notamment en Seine-Saint-Denis ou dans le Val de Marne. C’est ce que nous avons toujours demandé !

Il est indispensable que les égoïsmes locaux ne conduisent plus à un sous-investissement dans la construction de logements en Ile-de-France ainsi qu’à une ségrégation spatiale croissante et des inégalités inacceptables. Pour prendre un exemple, Puteaux ne sait pas quoi faire de ses ressources fiscales tandis que sa voisine Nanterre ne peut répondre de manière satisfaisante aux besoins de sa population.

Un bon exemple de l’apport de la Métropole de Paris pour la solidarité est la question de l’hébergement d’urgence : de manière évidente ni la commune ni la communauté d’agglomération n’est l’échelon pertinent.

La Métropole de Paris sera « durable » :

Les particules fines ne s’arrêtent pas aux frontières municipales. La question des temps de transport excessifs, de la dégradation de l’environnement et de la qualité de vie liées à la localisation des emplois et des logements en des lieux différents et mal-connectés, ne peuvent trouver de solution qu’à l’échelle du Grand Paris, en association avec la région en charge des transports.  Raison pour laquelle la Région et le STIF sont confortés dans ce projet de loi en matière de transports.

Le développement durable ce sont aussi des emplois et nous croyons qu’un Grand Paris peut être un facteur d’attractivité et de dynamisme économique.

La métropole sera démocratique.

Certes, le projet de loi va au-delà de la coopération volontaire des communes et des communautés d’agglomérations, qui aurait été possible au sein d’une structure se surajoutant aux strates existantes.

Les communautés d’agglomérations ont été une réelle avancée, la CAVB est  l’une des premières d’ailleurs, mais il faut passer à une autre étape. En Ile-de-France, étant  donnée la réalité de la répartition des richesses et des habitants, les communautés d’agglomérations regroupent quasi systématiquement des communes riches ou des communes pauvres.  Elles ont été créées le plus souvent en fonction des affinités politiques plutôt qu’à partir des périmètres des bassins de vie ou des synergies possibles. Les communautés d’agglomérations existantes devraient se transformer en « territoires » au rôle consultatif et qui traduiront localement des décisions stratégiques de la Métropole ou continueront à exercer des compétences confiées par les villes.

La prise en compte de l’intérêt général des habitants de la Métropole au travers du vote des délégués de toutes les villes (en attendant une élection au suffrage universel direct), en premier lieu les maires, est un progrès démocratique.

Par ailleurs, les communes, dont l’identité est forte dans la banlieue parisienne, sont confortées comme des échelons démocratiques essentiels, en charge en particulier des services de proximité.

L’expérience de Paris Métropole, à laquelle les maires socialistes ont participé à la création et aux développements, a montré ses limites. Ils nous faut tirer les leçons du relatif échec d’un espace politique, sans compétence propre, qui analyse et étudie mais ne peut avancer dans la mise en œuvre.

L’élaboration de ce nouvel espace politique aurait pu prendre différentes formes et les débats à l’assemblée et au sénat ont montré que le sujet était complexe mais il faut assumer que la définition d’un nouvel espace politique territorial doté de compétences nécessite forcément une modification des pouvoirs et des compétences des villes, EPCI et départements qui composent cet espace.

Concernant le personnel des EPCI nous rappelons que le projet de loi prévoit que l’ensemble des personnels des EPCI soit repris dans la Métropole dans les mêmes conditions de statut et d’emploi.

Le conseil de territoire sera l’échelon déconcentré correspondant à notre EPCI actuel. Il sera l’outil de proximité qui permettra la concrétisation locale des politiques des communes constituant ce territoire.

Le projet de loi prévoit une mission de préfiguration ainsi qu’une augmentation de la taille des EPCI existants à 300 000 habitants.

Il nous apparait important qu’un travail d’appropriation des élus de ce conseil, des élus locaux des villes et des habitants soit mis en œuvre parallèlement à cette mission de préfiguration

De même l’agrandissement futur de notre EPCI doit être envisagé avec une communication régulière aux habitants.

La démarche que nous mettrons en œuvre collectivement, population, élus locaux et territoriaux seront les garants de la réussite de cette nouvelle étape de la décentralisation.

 

Grand Paris : les élus socialistes franciliens se félicitent des engagements pris par Cécile Duflot pour garantir la cohérence entre le SDRIF et les CDT

Lors de la discussion au Sénat de la loi d’abrogation de la majoration de 30% des droits à construire, Vincent Eblé, Sénateur et Président du Conseil général du 77 a interrogé hier la Ministre de l’Egalité des Territoires et du Logement, sur la mise en œuvre des Contrats de Développement Territoriaux (CDT) et leur articulation avec le Schéma directeur de la Région Île-de-France (SDRIF).

Les CDT sont des contrats liant l’Etat et les communes et qui ont pour vocation d’accompagner la réalisation des projets urbains autour des gares du futur métro automatique du Grand Paris Express.

Depuis le vote de la loi Grand Paris, les élus socialistes du Conseil régional d’Ile-de-France n’ont cessé de s’exprimer contre l’exclusion de la Région et des Départements franciliens de l’élaboration de ces contrats et de leur manque de cohérence globale avec la stratégie régionale d’aménagement.

Dans la droite ligne de la position des Conseillers régionaux socialistes, Vincent Eblé a défendu la nécessité d’une cohérence entre SDRIF et CDT en demandant :

–       de rétablir la conformité des CDT avec le SDRIF

–       de décaler de quelques mois le calendrier d’élaboration des CDT, après celui de la révision du SDRIF dont le projet sera débattu en Conseil régional le 25 octobre 2012.

–       de permettre aux Départements et à la Région d’être signataires des contrats.

Dans sa réponse, la ministre du Logement et de l’Egalité des territoires a assuré qu’un nouveau projet de loi était en préparation visant précisément à allonger le calendrier des CDT et restaurer la primauté juridique du SDRIF sur ces contrats.

Guillaume BALAS, président du groupe socialiste au Conseil régional d’Île-de-France se « félicite que la réponse apportée par la Ministre rejoignent pleinement nos positions. Ce projet de loi en préparation témoigne de la réalité du nouveau partenariat entre l’Etat et les collectivités territoriales franciliennes. En s’engageant à faire des CDT des outils de mise en œuvre du SDRIF, la Ministre redonne toute sa place à l’institution régionale et garantit ainsi la cohérence de l’aménagement de l’Ile-de-France ».

Logement / Ile-de-France : l’Autorité Organisatrice du Logement (AOL) francilienne doit disposer de pouvoirs à l’échelle de la crise que connaît le secteur

La crise du logement, par son ampleur et sa gravité est la preuve de la nécessité de concevoir une nouveau modèle d’action publique dans ce domaine. Ce constat s’applique particulièrement à l’Île-de-France dont 65 % de la population est éligible au logement social et où la situation du foncier est particulièrement tendue.

Il faut donc construire, et de manière équilibrée sur l’ensemble du territoire.

Afin de répondre à cette situation alarmante, la Région Ile-de-France s’est engagée dans la création d’une Autorité régionale organisatrice du Logement (AOL) qui gèrerait les aides à la pierre, veillerait à la bonne répartition des logement sociaux sur le territoire francilien et disposerait d’une ressource spécifiquement dédiée au secteur.

La présentation en séance plénière des contours de cette future Autorité a été l’occasion pour les conseillers régionaux de rappeler leurs exigences en la matière :

– L’AOL devrait exercer son autorité sur l’ensemble de l’Île-de-France afin de garantir un aménagement équilibré du territoire entre zones denses urbaines et zones péri-urbaines.

– Aucune décision de l’AOL ne pourrait être prise contre l’avis de la Région Île-de-France, institution en charge de l’aménagement et garante de l’équilibre entre les territoires

– Si l’AOL devrait pouvoir disposer de ressources propres, il ne pourra s’agir d’une taxe nouvelle pesant sur les ménages franciliens.

– L’action de l’AOL devrait s’appuyer sur une meilleure application de la Loi SRU renforcée.

– L’action de l’AOL devrait s’articuler avec l’aide régionale aux maires bâtisseurs (aides supplémentaires à la construction  d’équipements publics pour les maires qui construisent du logement social)

 

Pour les élus du groupe socialiste, l’intégration de ces exigences est le prix de l’efficacité de l’action de l’Autorité organisatrice du Logement.

 

les élus socialistes au Conseil régional font avancer la modernisation du RER B sud

La Commission d’enquête parlementaire sur les RER soulignait, dans son rapport rendu public le 7 mars dernier, les conséquences pour les usagers du sous-investissement de l’Etat dans le réseau francilien depuis 30 ans.

Les prises de décisions sont aujourd’hui du côté de la Région. Avec le vote en commission permanente par le groupe socialiste d’une subvention d’un million sept cent quarante mille euros, les études nécessaires à la réorganisation du RER B sud pourront être réalisées.

En effet, pour améliorer la régularité du trafic sur la partie sud de la ligne, en constante augmentation de fréquentation, il est nécessaire de renforcer son infrastructure et de consolider la gestion unifiée de la ligne (aujourd’hui co-exploitée par la SNCF et la RATP).

Les études dont nous venons de voter le financement vont permettre de faire avancer les résolutions d’incidents de la ligne B. Rappelons que des dizaines de milliers de franciliens en dépendent quotidiennement pour assurer leurs déplacements. Contrairement au groupe UMP de l’Assemblée nationale, nous n’attendons pas la prochaine échéance électorale pour faire face au problème et apporter des solutions.

Logement social des jeunes: le gouvernement supprime ses subventions

Voeu présenté eau conseil municipal de Villejuif (22 mars) et au conseil communautaire du Val de Bièvre (26 mars)

L’État a annoncé son intention de mettre fin aux aides financières qu’il accorde au Comités Locaux pour le Logement des Jeunes dans le département. Dès 2012, le CLLAJ de la Plaine Centrale se verrait privé de toute subvention. La subvention prévue pour les CLLAJ du Val de Bièvre et de Choisy/Orly serait minorée en 2012 et complètement arrêtée en 2013. La subvention de l’Etat qui était de 60.000€ de 1993 à 2010, est passée à 45000 € en 2011, pour 2012 le CLLAJ doit présenter un nouveau projet pour tenter de récupérer une partie de la subvention quant à 2013 : 0€ sont annoncés.

Le CLLAJ Val de Bièvre est une association intercommunale créée en 1992 qui a pour but de faciliter l’accès au logement autonome des jeunes (18/30 ans) en démarche d’insertion et en recherche de logement. La Communauté d’agglomération du Val de Bièvre porte une attention particulière aux conditions de logements des jeunes du territoire. Le partenariat mis en place avec le CLLAJ a, de ce point de vue là, démontré toute son utilité : 670 dossiers ont été constitués en 2010 et près de 220 propositions de logements se sont traduites la même année par un accès effectif au logement pour les demandeurs.

Les menaces qui pèsent sur cette association mettent en péril ses activités.  Pourtant, dans un contexte de crise du logement, l’ensemble des partenaires doivent être mobilisés. Mais L’État se désengage de cette problématique et laisse encore une fois les collectivités locales seules pour répondre aux besoins des populations les plus fragiles.

La jeunesse de notre pays ne doit pas être la variable d’ajustement d’un plan d’austérité qui ne veut pas dire son nom. Rien ne justifie un tel désengagement vis-à-vis de notre jeunesse. Parce qu’il est  du devoir de l’État de veiller à ce que chacun, quelque soit sa situation et ses revenus, puisse se loger, et que les collectivités, qui au travers des partenariats qu’elles ont conclu avec les CLLAJ, soutiennent déjà fortement leur activité, n’ont pas à compenser les multiples désengagements de l’État ;

Nous demandons que l’État maintienne les subventions qu’il accorde aux Comités Locaux pour le Logement des Jeunes du département, dont celui du Val de Bièvre

Expulsions et l’échec du droit au logement opposable

Intervention en conseil Municipal du 22 mars 2012

 Après cinq années d’existence, le droit au logement opposable reste un échec, loin des belles promesses de la droite et très loin d’être à la hauteur des enjeux. Dans le Val de Marne, 4 205 familles prioritaires ne sont toujours pas relogées. Et alors que la trêve hivernale a pris fin le 15 mars dernier, on assiste à l’expulsion de personnes jugées prioritaires dans le cadre du DALO.

Accident de la vie, flambée des loyers, des charges et du coût de l’énergie, de nombreuses familles ne peuvent plus payer leur loyer et vont se retrouver à la rue : 150 000 ménages – dont de nombreuses familles monoparentales –  sont sous la menace d’un impayé de loyer ou d’une expulsion. Triste révélateur de l’échec de la politique du logement et de la gestion purement saisonnière de la précarité, ce nombre n’a cessé d’augmenter depuis 5 ans.

Ainsi, pour de très nombreux locataires, la date du 15 mars ne rime pas avec le retour des beaux jours. Au contraire, la fin de la trêve hivernale sur les expulsions locatives signifie la peur au ventre de se retrouver sans toit, sans solution du jour au lendemain. Quelles que soient les raisons qui conduisent à une expulsion locative, elles constituent souvent un drame pour une famille, tant l’absence durable de logement a des conséquences terribles pour soi et ses enfants.

Pourtant, aucune mesure conséquente n’a été prise par le gouvernement en cinq ans ! Bien au contraire : la loi Boutin a passé les délais d’expulsion  de 3 ans à 1 an, remettant en cause le maintien dans les lieux et abaissant les plafonds de ressources. Parallèlement, l’État a drastiquement réduit les moyens alloués à l’hébergement d’urgence. Nicolas Sarkozy rêve d’une « France de propriétaires » et mène une politique clientéliste de distribution de cadeaux fiscaux à des propriétaires sans exiger de contreparties sociales.

Le Parti socialiste a déjà réclamé à plusieurs reprises la mise en place d’un moratoire sur les expulsions. En novembre 2009, dans une proposition de loi relative à la lutte contre le logement vacant et à la solidarité nationale pour le logement, les sénateurs socialistes ont demandé un moratoire sur les expulsions de logement pendant la crise pour les locataires dits « de bonne foi », c’est-à-dire de fait la très grande majorité des locataires.

Le  gouvernement reste aveugle face à cette grande précarité et  « contre un moratoire » des expulsions locatives. Pourtant, tant qu’une véritable politique nationale de l’habitat n’est pas mise en œuvre, un tel dispositif est indispensable dans une période de crise économique et sociale où les locataires sont fragilisés. Permettre à chacun de se loger en fonction de ses revenus, avoir une politique volontariste de construction de logements, faire appliquer  et  renforcer la loi SRU …

Mais il est également nécessaire de prévenir au plus tôt les expulsions locatives : en cela, les gestionnaires d’habitation à loyer modéré ont un grand rôle à jouer en évitant l’aggravation financière de famille socialement et économiquement fragilisées.

Il n’y aura pas d’expulsion locative des ménages reconnus prioritaires dans le cadre de la loi DALO sans proposition préalable de relogement : c’est un engagement fort du Parti socialiste. En attendant sa réalisation, le groupe des élus socialistes et apparenté votera ce vœu.