L’Union européenne est confrontée au plus grand défi migratoire d’après-guerre. Et des milliers de demandeurs d’asile, fuyant la guerre et les persécutions, vont continuer à arriver aux frontières européennes. Face à ces personnes en détresse, le Parlement européen travaille avec rapidité et efficacité à répondre de manière globale à ce défi ; tant par une réforme en interne du système européen de l’asile que par une réflexion sur le rôle extérieure de l’Union.
Durant la session plénière de Strasbourg, nous avons débattu et voté un rapport important sur le rôle de l’action extérieure de l’Union dans la gestion des flux de réfugiés et de migrants. Je me suis beaucoup engagée sur ce dossier que j’ai suivi pour le groupe des Sociaux-Démocrates au sein de ma commission LIBE. J’ai insisté, lors du débat et lors de mon vote, sur la nécessité d’une réponse globale. Cela passe par des accords respectueux avec les pays tiers, par la création de voies d’accès légales et sûres (en généralisant le visa humanitaire) ainsi que par le traitement digne des réfugiés une fois en Europe.
Voici ma déclaration écrite lors du débat en plénière :
En 2015, 66 millions de personnes ont dû se déplacer à cause des conflits et des violences. Devant cette détresse, la communauté internationale, dont l’Union, a le devoir d’une réponse globale et efficace. Ce sont trop souvent les ONG, malgré les dangers auxquels ils s’exposent, qui apportent l’aide humanitaire d’urgence.
Je pense aux plus vulnérables ; les femmes, les enfants et les personnes LGBTI ; qui font face à un risque accru de violences et d’abus sur le chemin de l’exil. Les femmes subissant des violences sexuelles et sexistes, même dans les lieux réputés sûrs. Les procédures d’accueil doivent répondre à leurs besoins spécifiques. Mais avant d’arriver, combien sont morts sur la route ? Les tragédies se succèdent en raison de l’absence de voies d’accès légales et sûres pour les demandeurs d’asile.
Pourtant des solutions existent : la réinstallation, les migrations économiques légales ou les visas humanitaires. Les visas humanitaires ne sont qu’une possibilité aujourd’hui ; cela doit devenir une obligation inscrite clairement dans le Code des visas.
L’UE doit fonder son action sur les droits de l’homme et le droit international ; ce qui n’est pas négociable. Nous serons plus crédibles dans nos accords avec les pays tiers.
Voici mon explication de vote :
Le 5 avril, le Parlement européen a voté en faveur d’un rapport sur le rôle de l’action extérieure de l’Union dans la gestion des flux de réfugiés et de migrants. C’est un rapport nécessaire et urgent quand on sait que 66 millions de personnes ont dû se déplacer à cause des conflits et des guerres en 2015.
Le rapport s’attelle à proposer des solutions durables et concrètes dans de nombreux domaines car l’action de l’UE doit être globale, de la coopération avec les pays tiers à l’accueil digne des demandeurs d’asiles en Europe.
Je suis particulièrement sensible aux mesures concernant l’attention particulière qui doit être accordée aux personnes les plus vulnérables, en tête desquelles les femmes, les enfants et les personnes LGBTI. Les femmes et les filles subissent des violences sexuelles et sexistes sur la route de l’asile et tous font face à un risque accru de violence et d’abus.
Je me réjouis également que le Parlement appelle une nouvelle fois à la généralisation des visas humanitaires permettant ainsi d’ouvrir des voies légales et sûres vers l’Europe. Trop de personnes ayant besoin d’une protection internationale sont mortes sur le chemin de l’asile.