A. Merkel à Strasbourg : l’illusionniste

Communiqué de la Délégation socialiste française

Aujourd’hui, Mme Merkel est intervenue au Parlement européen pour exprimer sa vision « pour l’avenir de l’Europe ».

A l’issue de ce débat, Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy a déclaré :

« Au moment des adieux comme à un enterrement, tout le monde a un compliment à faire. Attachée à la franchise, je ne rejoindrai pas ce cortège hypocrite. Une décision politique a honoré Mme Merkel : celle d’avoir été à la hauteur de nos valeurs lors de la crise des réfugiés. Même si nous pouvons regretter qu’elle ait agi seule, force est de constater qu’elle ne pouvait pas réunir une majorité au sein de l’Union européenne sur cette question. C’est d’ailleurs à inscrire à notre inventaire : la France n’a pas été à la hauteur ».

« Sur le reste, Mme Merkel a été une piètre européenne. Depuis la crise grecque, son positionnement politique menace l’Euro, et donc la construction européenne. C’est d’ailleurs notre fierté de socialiste de l’avoir fait plier sur ce point ».

« À l’inverse d’Helmut Kohl, qui a laissé dans son bilan la création de l’euro, qu’a fait Mme Merkel ? Son nom est à jamais associé à celui de l’austérité en Europe : « Two-pack », « Six-pack », etc. »

« Dans son discours fait aujourd’hui devant le Parlement européen, nous pouvons constater qu’elle a joué à l’illusionniste pour faire oublier ses manquements : une taxe sur les GAFAM ? Rien ! Une réforme de la zone Euro, un budget pour la zone Euro ? Rien ! Sur tous ces sujets Mme Merkel est synonyme de blocage. Pour faire oublier cette absence totale de vision, Mme Merkel nous a fait aujourd’hui une vague promesse d’armée européenne qui n’engage que ceux qui y croient. L’Histoire montrera qu’elle n’a eu ni vision ni stratégie, et qu’en ne saisissant pas les occasions de renforcer l’Union européenne, en ne mesurant pas le rôle de l’Allemagne en Europe, elle a contribué à la montée de l’extrême droite ».

Andrea Nahles nouvelle Présidente du #SPDerNeuern le temps de la Renaissance aussi en Allemagne

Dimanche 22 avril, j’ai eu le plaisir de représenter le Parti socialiste au Congrès du SPD qui se tenait à Wiesbaden.

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A l’instar de notre Congrès d’Aubervilliers, celui du SPD avait pour hastag #SPDerNeueurn , le renouveau, pour nous c’est la Renaissance, il a été marqué par son fort ancrage européen. Sergeï Stanishev, Président du Parti Socialiste Européen était présent, tout comme Pedro Sanchez, Président du PSOE qui a fait une intervention remarquée et très applaudie.

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Ce congrès faisait suite à l’élection législative de septembre dernier, puis à l’entrée du SPD dans un nouveau gouvernement de coalition avec la CDU et le CSU, après avoir obtenu l’approbation des militants du SPD.

Contrairement à ce qu’on a pu lire ou entendre, cette campagne électorale et cette nouvelle coalition ne constituent pas une réplique du gouvernement précédent. Martin Schulz le précédent Président du SPD qui avait conduit la bataille législative avait clairement engagé le parti dans une clarification avec le parti d’Angela Merkel, il a d’ailleurs quitté ses fonctions de Président en janvier. L’incapacité de cette dernière à former un gouvernement aux contours politiques cohérents et le poids historiquement très élevé de l’AFD (parti d’extrême droite) ont conduit le SPD à négocier un accord de gouvernement très ambitieux sur les questions sociales et européennes.

A entendre les différents intervenants lors de ce congrès et surtout Andréa Nahles, Présidente du groupe au Bundestag, ancienne ministre du Travail qui a fait adopter les nouvelles lois sur l’augmentation du salaire minimum et les pensions des retraités, les critiques vis à vis de la droite allemande et la détermination du SPD à mener le combat de l’intérieur sont entiers et bien plus virulents que ce que nous pouvions entendre et lire sous l’ancien gouvernement.

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Pas une réplique non plus car deux femmes se présentaient pour occuper le poste de Présidente. Andréa Nahles a été élue avec 414 voix tandis que sa concurrente, Simone Lange, Maire de Flensburg, en a obtenu 172. Pour la première fois, une femme préside ce grand parti Social-Démocrate. Pour la première fois aussi, la démocratie s’exprime et démontre que la pluralité des expressions et des choix s’installe. 66% des voix, pour nous Socialistes français, c’est un excellent résultat, confirmant une majorité nette. Pour nos amis allemands, il semble que cela soit plus compliqué…

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Tests d’émission de gaz sur les singes et les humains par l’industrie automobile

Je suis intervenue devant le Parlement européen pour réagir aux révélations ahurissantes sur les pratiques de plusieurs constructeurs automobiles allemands, qui ont reconnu avoir pratiqué des tests non seulement sur des singes, mais également sur des cobayes humains, les exposant volontairement à des gaz d’échappement – dont la toxicité n’est pourtant plus à démontrer ! Une fois de plus, l’industrie automobile fait preuve d’une absence totale d’éthique, certains ont pu faire le rapprochement avec les industriels du tabac : un mépris total pour la santé humaines, tant qu’il y a des bénéfices à faire.

Les autorités européennes doivent absolument identifier les dysfonctionnements, et mettre tout en oeuvre pour que ce type de scandale ne se reproduise plus. La Commission doit faire la lumière, les Etats-membres doivent sanctionner quand c’est nécessaire – l’impunité entraînera fatalement de nouveaux débordements, qui ne peuvent et ne doivent plus être tolérés, si l’on considère l’Europe comme un espace de progrès.

Monsieur le Président, Madame la Commissaire, chers collègues, je m’étonne, mais je ne suis pas surprise de me retrouver, une fois de plus, debout dans cet hémicycle pour parler des méfaits de l’industrie du diesel.

Je m’étonne, car les faits dont il est aujourd’hui question – expérimentations sur des singes et des humains soumis à l’inhalation de gaz toxiques, au mépris de toute considération pour leur dignité et leur santé – sont extrêmement graves. Ils sont même sidérants. Consternants. C’est inimaginable!

Mais je ne suis pas surprise, car la course effrénée à la rentabilité, sans souci du coût humain, social, sociétal, a depuis longtemps démontré sa nocivité, quel que soit le domaine économique. Certains industriels automobiles n’ont pas hésité à mettre sur pied un business model basé sur la tricherie, signe d’un sens éthique défaillant, qu’on retrouve donc aussi dans les expériences révélées par la presse allemande.

L’enquête sur les fraudes aux mesures d’émissions avait bien montré la façon dont certains tordent à leur avantage les règles européennes en matière d’émissions. On voit aujourd’hui que c’est la même chose pour les règles d’essais cliniques et les normes de protection animale. Dans ces domaines, il incombe aux autorités européennes de faire toute la lumière mais aussi d’agir.

Il serait en outre bienvenu que la Commission indique au Parlement européen où en sont les cinq procédures d’infraction ouvertes en juillet 2017 à l’encontre de cinq États membres qui ne sanctionnent pas correctement les fraudes aux émissions. Les deux sujets ne sont pas déconnectés, ils sont bien liés.

(L’oratrice accepte de répondre à une question «carton bleu»)

Carton bleu Peter Liese (PPE) – en allemand : j’ai dit ce que je pensais de ces tests, c’est irresponsable. Vous avez dit, Madame, si j’ai bien compris, que l’on avait forcé des signes et des êtres humains à respirer ces poussières ; mais dans le cas des êtres humains je crois que c’était des volontaires, je crois qu’il y a peut-être eu un problème de traduction, ou bien avez vous eu des informations selon lesquelles on a obligé ces êtres humains à inhaler ces particules?

 

CRAB : J’ai les mêmes informations que vous, mais vous vous rendez compte que même pour des volontaires, ils ont inhalé des gaz qui sont toxiques pour la santé, cela ne vous choque pas ? Il est temps que l’on puisse protéger la santé des consommateurs et des citoyens de la même manière que dans d’autres Etats, c’est ce que nous avons adopté dans le rapport de la commission d’enquête EMIS, et il faut que ce soit réellement sur la table, désormais.

 

Communiqué du groupe des Socialistes et Démocrates:

Kathleen Van Brempt sur le Monkeygate : il est temps que la Commission agisse et montre aux constructeurs automobiles qu’ils ne sont pas intouchables

À la demande des Socialistes et Démocrates, le Parlement européen a débattu hier soir des manipulations de recherches scientifiques perpétrées par des multinationales, dans le sillage des tests d’émissions sur des singes et des êtres humains par des constructeurs automobiles allemands.

La Vice-Présidente du groupe S&D en charge du développement durable, Kathleen Van Brempt, qui a également présidé la commission d’enquête parlementaire sur les mesures d’émissions du secteur automobile ( (EMIS), a déclaré:

« Soumettre des humains et des singes à des fumées d’échappement toxiques de diesel dans un laboratoire nous rabaisse au plus bas niveau. Le fait que ces tests  aient eu lieu dans des laboratoires, avec des voitures spécialement calibrées pour passer aux mieux les cycles de test d’émission, a également contribué à fausser les résultats.

« La façon dont l’industrie automobile se comporte rappelle grandement celle de l’industrie du tabac dans le passé. Pendant des années, l’industrie du tabac a financé des recherches prétendument indépendante pour nier l’impact nocif des cigarettes, avec pour but l’affaiblissement du travail des législateurs et la tromperie des consommateurs. Volkswagen, BMW et Mercedes ont suivi le même mode opératoire. Ils ont financé un Groupe Européen pour la Recherche sur l’Environnement et la Santé dans le Secteur des Transports (EUGT), le soi-disant institut de recherche indépendant qui a commandité les tests controversés.

« Tant que les autorités publiques ne sanctionneront pas ces fautes, l’industrie automobile s’en sortira. Tant qu’il n’y a pas de mise en œuvre forte de la législation, ils continueront leurs singeries.

« Aux États-Unis, le groupe Volkswagen a dépensé 20 milliards de dollars en compensation et pénalités, pour 500.000 voitures équipés d’un dispositif de manipulation. En Union européenne, où ils ont vendu 8,5 millions de voitures trafiquées, ils n’ont payé ni amendes ni compensations.

« Il est donc grand temps que la Commission et les autorités nationales de surveillance du marché sortent les crocs. Il est tout bonnement inacceptable de laisser sur nos routes des millions de voitures truquées, plus de deux ans après les révélations sur le dieselgate. Dans la société européenne et son économie, aucune entreprise privée, aucun secteur industriel, peu importe sa taille, ne peut-être intouchable. Nous demandons instamment à la Commission de faire tout ce qu’il faut pour mettre fin à ces pratiques scandaleuses. »

Décrypter les dernières élections en Allemagne

À la suite des élections en Allemagne du 24 septembre 2017, la Fondation Jean-Jaurès et la Fondation Friedrich-Ebert à Paris ont organisé le lundi 9 septembre une conférence sur le décryptage des résultats : la petite victoire d’Angela Merkel, le score inédit de l’extrême droite et la défaite du SPD – des enjeux pour l’avenir du pays, notamment avec la constitution de la future coalition gouvernementale. Je suis intervenue aux côtés de Christian Petry, député SPD et Gabriel Richard-Molard, docteur en droit européen, expert des relations franco-allemandes.

L’Allemagne est aujourd’hui la 1ère puissance économique européenne. Le PIB de l’Allemagne a progressé de 1,9 % en 2016, le taux de chômage est historiquement bas (environ 4% en 2016), et enregistre des niveaux record sur le plan du commerce extérieur avec des exportations en hausse. L’Allemagne s’illustre aussi avec l’accueil d’1 million de migrants au plus fort de la crise humanitaire en 2015. Mais ce pays accuse également de nombreuses failles avec la vétusté de nombreuses infrastructures (écoles, routes) par manque d’investissements publics des communes, une population vieillissante avec une pauvreté grandissante, notamment chez les plus âgés. L’Allemagne n’a pas réussi à réduire son taux de pauvreté (12,2% en 2002 à 16,7% en 2015 selon Eurostat). Les mesures économiques ont favorisé les mini-jobs faiblement rémunérés. Cela contribue à une précarisation des travailleurs et un accroissement des inégalités de revenus.

Dans ce contexte, l’accord gouvernemental gauche droite de « Grande coalition » a été sanctionné par les électeurs apparaissant comme un système à bout de souffle. La « grande coalition » constitue incontestablement un échec pour le SPD alors même qu’ils étaient les initiateurs de réformes attendus outre Rhin notamment sur le salaire minimum ou le mariage pour les couples de même sexe.

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L’absence de lisibilité de l‘action du SPD dans un gouvernement dirigé par Angela Merkel, la précarisation de populations fragiles comme les retraités ou les ouvriers, l’instrumentalisation des réfugiés par l’AFD participent à l’érosion des Sociaux-démocrates et maintient Angela Merkel en position de leader.

Le paradoxe est tel qu’alors qu’Angela Merkel n’aura fait aucune proposition pour renforcer l’intégration européenne, depuis qu’elle est au pouvoir depuis 2005, elle occupe toujours une place centrale car sans l’Allemagne rien n’est possible. Elle ne propose rien, surtout en matière économique ! Quand Hollande essaiera de convaincre les Américains d’intervenir en Syrie en 2012, après l’usage de gaz de combat par Bachar al-Assad, Merkel reste réticente à l’usage de la force pour ne pas choquer son opinion. Quand il se bat pour le maintien de la Grèce de la zone euro, là encore A. Merkel freine. Et pourtant ce sont les sociaux-démocrates qui trinquent.

Aujourd’hui, le SPD (Parti social-démocrate allemand) se trouve dans l’obligation morale et politique d’être dans l’opposition. Morale, car s’ils repartaient en coalition avec le CDU/CSU, l’AFD deviendrait l’opposant principal et prendrait la présidence de la commission des Finances au Bundestag ! Politiquement parce que cela signifierait encore de renoncer à défendre les populations les plus touchées par la politique libérale.

Les échanges se sont ensuite poursuivis sur l’avenir de l’Union européenne après les discours de Jean-Claude Juncker sur l’Etat de l’Union et d’Emmanuel Macron. La question de la gouvernance de la zone Euro est toujours en débat. Rien dans les propositions de La Commission ou d’Angela Merkel ne permettent de penser que nous pourrions avancer sur des propositions différenciées.

Le débat avec la salle a été très intéressant notamment sur l’instauration des listes transnationales, une proposition défendue par les membres du groupe S&D ; j’ai rappelé que la seule condition à son adoption était que le Conseil de de l’UE le vote à l’unanimité, alors même que plusieurs Etats membres y sont aujourd’hui hostiles.   La question de la place de l’Islam a aussi été posée. Alors, même si la laïcité est un concept éminemment français, j’ai rappelé qu’il ne fallait pas stigmatiser les musulmans comme aiment à le faire la droite et l’extrême droite européenne ; qui, de leurs côtés, se servent trop souvent de la religion chrétienne pour mettre en place des mesures liberticides et rétrogrades, notamment à l’égard des droits des femmes.

 

Pour plus d’informations sur la conférence, je vous invite à visionner l’intégralité des débats en cliquant sur le lien ci-dessous : https://www.youtube.com/watch?v=nLk4qTU-OWY

 

Scandale #OettingAir : merci, M. Oettinger, d’économiser l’argent des Européens !

Communiqué de la Délégation socialiste française

Un commissaire européen, M. Oettinger, a voyagé gratuitement entre Bruxelles et Budapest à bord du jet privé d’un lobbyiste proche du Kremlin.

Après les cas Barroso et Kroes et les propos racistes, sexistes et homophobes du même Oettinger, on pouvait espérer que la Commission européenne « politique », selon les mots de Juncker, agirait. Erreur… Pour la Commission européenne, circulez, il n’y a rien à voir, pas de problème.

Nous devrions même remercier M. Oettinger d’économiser l’argent du contribuable. Trêve de plaisanterie ! Il s’agit là d’une infraction claire et manifeste au code de conduite, une de plus, une de trop. D’abord, les commissaires ont l’interdiction de rencontrer des groupes d’intérêt ne figurant pas sur le registre de transparence, ce qui est le cas. Ensuite, toute rencontre avec un lobbyiste doit figurer sur l’agenda public du commissaire, ce qui n’était pas le cas. Enfin, les commissaires ne peuvent accepter de cadeau d’une valeur supérieure à 150 euros.

Bref, il y a urgence à renvoyer M. Oettinger à pied, à cheval ou à dos d’âne.

Sa candidature à une promotion au sein de la Commission Juncker est incompréhensible. Elle fera l’objet d’une audition par le Parlement européen, qui débouchera sur un vote. Nous prendrons nos responsabilités.

Cette nouvelle affaire marque l’urgence à durcir le code de conduite des commissaires. A ce stade, la réforme présentée par Juncker tient plus de l’immobilisme façon « #MannequinChallenge » que d’une réponse politique à la hauteur de la méfiance des citoyens envers les institutions européennes.

L’exemplarité doit être la règle pour les serviteurs de l’Europe !

Retour sur mon déplacement à Hambourg

Les 18 et 19 mai, je me suis rendue à Hambourg afin de présenter mon travail parlementaire auprès des Français de gauche résidant dans cette ville et d’échanger avec mes amis membres du SPD.

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Hambourg est à la fois une ville et un Land. Sa situation géographique, sur l’embouchure de l’Elbe tout près de la Baltique, est stratégiquement et économiquement parfaitement exploitée puisque Hambourg est la deuxième plus grande ville d’Allemagne et le premier port du pays.

Le Land est frontalier du Danemark et un projet est actuellement étudié pour relier cette région au Danemark via un tunnel de 15km. Le Danemark est à l’origine de ce projet et a décidé d’en assurer une grosse partie du financement mais celui-ci est actuellement bloqué par certains acteurs associatifs écologistes qui craignent les impacts environnementaux.

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Hambourg compte 1,7 millions d’Habitants. La ville et le Parlement sont dirigés par le SPD en coalition avec les Verts. L’organisation politique de la ville et du Land est clairement séparé comme en témoigne l’architecture de l’Hôtel de Ville : en entrant dans le vaste hall les deux ailes qui se font face de part et d’autre et qui ont chacune leur propre excalier sont à gauche le Parlement qui exerce le pouvoir législatif, c’est la Bürgerschaft (Hamburgische Bürgerschaft) (parlement régional), composée de 121 membres ; et à droite le Sénat qui exerce le pouvoir exécutif, c’est le Senat der Freien und Hansestadt Hamburg, qui est dirigé par le Premier maire, Olaf Sholz (SPD) qui préside également le Sénat (Erster Bürgermeister und Präsident des Senats).

Hambourg compte parmi les centres économiques les plus importants d’Europe. Au fil du temps, la ville de Hambourg s’est spécialisée dans la chimie, la construction aéronautique et navale avec Airbus qui dispose d’un site très important (16000 employés dont 400 Français) sur lequel atterrissent tous les nouveaux avions au départ du site de Toulouse, et la technologie en général. Hambourg est ainsi leader dans les domaines de la technique médicale et les biotechnologies. Le secteur des services est important et représente 83 % des emplois de la ville. En 2007, le taux de chômage s’élevait à 8,3 % de la population active.

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Réfugiés

Hambourg est la ville d’Allemagne qui accueille le plus de réfugiés. 400 000 réfugiés y sont actuellement présents et continuent à arrivés. Cela représente 1 réfugiés pour 60 habitants de Hambourg. Pour faire face à ce défis, de nombreux logements ont été construits, ou des sites qui devaient être destinés à une reconstruction ont été saisis. Le coût généré par cet accueil représente 3000 euros par mois et par réfugié.

Nicolas Stallivieri, Conseiller consulaire Français du Monde et Secrétaire de la section de la FFE à Hambourg, avait parfaitement organisé ce déplacement et les rencontres et discussions que j’ai pu avoir ont été particulièrement enrichissantes pour moi.

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Voici l’article qu’il a publié sur le blog du Parti socialiste français à Hambourg

Nous avons eu le plaisir d’accueillir cette semaine notre députée européenne Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy à Hambourg.

 

Accompagnée de  la présidente de la Europa-Union et eurodéputée suppléante social-démocrate Sabine Steppat, elle a pu s’informer du travail formidable d’information et de pédagogie européenne menée par Europe Direct.

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Europe Direct est le service d’information générale sur l’Union européenne à la disposition de tous les citoyens européens.

Son Infopoint de la Adolphplatz est un intermédiaire utile entre l’Union Européenne et les citoyen-ne-s de l’état de Hambourg qui leur permet d’obtenir des informations, des conseils, une aide et des réponses à leurs questions en ce qui concerne les institutions, la législation, les politiques, les programmes et les possibilités de financement de l’Union européenne.

Il offre également au public la possibilité de fournir un retour aux institutions européennes sous forme de questions, d’avis et de suggestions. Au delà, c’est une structure très impliquée dans la promotion de l’idée européenne, les échanges citoyens, politiques et culturels aussi au travers de son soutien engagé à la Europawoche, le désormais traditionnel cycle annuel de manifestations européennes de la ville organisé au mois de mai.

Un bel élan européen justement au cœur de nos débats lors d’une réunion de section au Max & Consorten. Encore un grand merci à celles et ceux d’entre vous qui étaient présents hier soir.

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Réunis pour cette rencontre autour de notre parlementaire européenne, nous avons bien sûr débattu des thèmes qui occupent l’actualité de l’Union Européenne.

En particulier, nous avons pu évoquer nos inquiétudes relatives à l’issue possible de la consultation citoyenne du 23 juin sur la sortie (ou non) du Royaume-Uni de l’Union. Nous craignons, outre le déclenchement d’un effet domino les conséquences pour celles et ceux qui, en Irlande, en France et dans d’autres pays de l’Union Européenne entretiennent des relations économiques, professionnelles ou personnelles en Grande-Bretagne.

La députée Revault d’Allonnes-Bonnefoy a aussi eu l’occasion de rappeler combien les socialistes et les sociaux démocrates européens sont solidaires de leurs camarades travaillistes dans cette campagne pour le Bremain, le maintien dans l’UE. Il s’agit de défendre les acquis sociaux et sociétaux que l’aventure européenne a rendus possibles. Et il s’agit de les défendre partout, pour toutes et pour tous.

Dans ce grand combat, nous regrettons que le non-respect des droits humains, de la Charte des Droits Fondamentaux ou les déficits démocratiques dans certains états membres n’appellent ni aux mêmes sanctions ni aux mêmes conséquences ou à la même sévérité de traitement que les écarts aux règles du jeu en matière de déficits ou de performance économique et budgétaire.

Pour aller plus loin dans la construction commune, nous devons respecter et protéger les valeurs fondatrices qui nous unissent et nous rassemblent et refuser l’ultra-libéralisme qui réduit l’Union Européenne à une simple communauté d’intérêts économiques et financiers.

Aussi, contre les nationalismes, l’euroscepticisme, l’euro-phobie et le populisme d’extrême droite, il pourrait être utile d’engager un grand mouvement pro-européen Europride, peut-être sous forme d’un manifeste, pour dire combien l’Europe nous est chère et combien nous sommes fiers d’appartenir à ce qui est bien plus que cela.

 

Lors du second jour de sa visite à Hambourg, Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy a rencontré le membre du Parlement Régional Sören Schumacher, porte-parole Europe du groupe parlementaire SPD de la Bürgerschaft pour une discussion à bâtons rompus sur l’avenir de l’Europe. L’occasion d’un échange de vues sur l’architecture de l’Europe de demain. Nos deux parlementaires se sont ainsi posé la question de savoir si il était réaliste et pertinent de parler d’Etats-Unis d’Europe et d’encourager une Europe à plusieurs vitesses.

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Notre députée française a pu soutenir ainsi l’idée selon laquelle les échelons de la représentation et de l’action publique qui feront sens à l’avenir, seront les échelons local et supranational. Selon elle, nous devons changer de paradigme en donnant plus de poids à l’Europe comme aux régions afin de dépasser les contradictions d’intérêts nationaux qui freinent notre avancée collective vers une Europe plus sociale.

Son expérience du travail parlementaire européenne l’a également convaincue de l’importance sinon l’absolue nécessité d’avancer pas à pas pour rallier, à force de conviction et de détermination toujours plus de partenaires à ses initiatives, en laissant toujours la porte grande ouverte à ceux qui souhaitent les rejoindre. Il s’agit de ne laisser personne au bord de la route mais au contraire, de démontrer par l’exemple et d’entraîner autour de soi, celles et ceux qui souhaitent aller plus vite ou plus loin dans le processus d’intégration.

Lien vers l’article du blog de Sören Schumacher

Enfin, un déjeuner de travail avec les conseillers consulaires élus de Hambourg ainsi que le consul général de France, M. Serge Lavroff, a permis de faire le point sur les sujets qui préoccupent les Français établis dans la ville, en particulier celui de la réduction du périmètre du service public rendu aux Français et de réfléchir ensemble aux ressources européennes qui pourraient contribuer à simplifier leur accès à un service public de proximité.