Congé parental : un pas fondamental vers une Europe plus sociale

Communiqué de la Délégation socialiste française

Les eurodéputés socialistes et radicaux se félicitent du vote de la proposition législative visant à renforcer l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée.

« C’est l’aboutissement d’un long combat pour assurer aux pères et aux mères d’Europe une meilleure conciliation entre leur travail et leur famille. C’est un pas fondamental vers une Europe plus sociale. Aux arguments économiques avancés par le Conseil, nous avons opposé l’humain », explique Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy.

Avec ce nouveau texte, les pères pourront prendre un congé paternité de dix jours indemnisé comme un arrêt maladie et chaque parent aura droit à un congé parental rémunéré d’au moins quatre mois chacun, dont deux mois non transférables.

« C’est aussi un pas important pour l’égalité entre les hommes et les femmes. L’implication des pères dès les premiers mois de leur enfant aboutira à un meilleur partage des responsabilités familiales ainsi qu’à l’égalité des sexes sur le marché du travail, avec la possibilité d’éliminer enfin les écarts intolérables de salaires » ajoute l’élue.

« Ce vote démontre qu’il est toujours possible d’obtenir de nouveaux acquis sociaux, même si sur la rémunération de ces congés nous regrettons amèrement le manque d’ambition des États membres. Mais maintenant que ces droits existent, il sera plus facile de les renforcer ! » conclut Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy.

 

Mon explication de vote :
J’ai voté en faveur de la nouvelle Directive européenne visant à renforcer l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. Les pères et les mères d’Europe font face aux mêmes difficultés quotidiennes lorsqu’ils travaillent et qu’ils élèvent en même temps leurs enfants. Aujourd’hui nous rendons leur vie un peu plus facile avec un congé paternité de 10jours rémunéré, un congé parental rémunéré d’au moins quatre mois par parent ou encore des mesures pour faciliter le télétravail et la flexibilité des horaires. Les femmes ayant des carrières qui souffrent davantage de la naissance des enfants, cette nouvelle législation encouragera également les pères à s’occuper de leur bébé, à mieux répartir les charges familiales et à assurer aux femmes un meilleur ancrage professionnel. Autre nouveauté, le texte introduit un nouveau congé payé pour les aidants de 5 jours par an permettant aux travailleurs, et plus souvent aux travailleuses, de s’occuper d’un proche en difficulté ou en situation de dépendance. Il s’agit d’un premier pas dans la bonne direction mais nous restons prêts à mener une autre bataille : celle d’une rémunération digne de ces congés.

Europe sociale : quand on veut, on peut ! #WorkLifeBalance

Communiqué de la Délégation socialiste française

Les eurodéputés socialistes et radicaux se félicitent de l’accord intervenu aujourd’hui sur la proposition législative visant à renforcer l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. Dans les nombreuses négociations de cette fin de législature, ce texte en faveur de l’Europe sociale et de l’égalité entre les hommes et les femmes était notre priorité.

« Comment concilier ses obligations professionnelles avec sa vie de famille ? Voilà une question à laquelle de nombreux Européens sont confrontés chaque jour et l’Union européenne leur apporte aujourd’hui des solutions » explique Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy, Présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen.

« Grâce à ce texte sur lequel nous nous sommes pleinement engagés, les pères pourront prendre un congé paternité de dix jours indemnisé comme un arrêt maladie. Les mères et les pères auront droit à un congé parental d’au moins quatre mois chacun, dont 2 mois non transférables. Les personnes s’occupant d’un membre de la famille, malade ou dépendant, pourront prendre cinq jours de congé » ajoute l’eurodéputée.

« Bien sûr, nous voulions des décisions fortes concernant les rémunérations de ces congés. Nous regrettons amèrement le manque d’ambition des États membres, qui derrière les beaux discours ont refusé de faire les efforts nécessaires, à commencer par la France. Faut-il rappeler que la droite est majoritaire dans les États et au Parlement ? Mais nous sommes fiers d’avoir arraché de nouveaux droits pour les citoyens européens. Et si les électeurs le décident, nous les renforcerons lors de la révision de ce texte législatif pendant la prochaine législature ! », conclut Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy.

 

Europe sociale et égalité femmes-hommes : halte au double discours de la France

Communiqué de la Délégation socialiste française

Les ministres européens des affaires sociales ont enfin arrêté une position sur la Directive relative à l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée le 21 juin à Bruxelles. Les eurodéputés socialistes et radicaux sont désemparés par le manque d’ambition du Conseil sur le congé parental. Ces propositions sont bien en-deçà des attentes du Parlement européen et plus encore des citoyens européens en faveur d’une réelle égalité entre les hommes et les femmes. La France ne devrait pas être fière d’avoir défendu et obtenu que le montant de l’indemnisation du congé parental soit laissé à la discrétion des Etats membres, supprimant même le concept de salaire « adéquat ».

C’est une nouvelle démonstration de l’hypocrisie d’Emmanuel Macron, qui avait fait de l’égalité entre les femmes et les hommes la « grande cause » de son quinquennat. Pourquoi vider de sa substance une directive européenne visant à encourager un meilleur partage des responsabilités familiales quand au contraire, nous avons besoin d’incitations plus fortes pour encourager les hommes à s’impliquer davantage dans les responsabilités familiales et pour améliorer la participation des femmes au marché du travail.

Dans ses discours, le président de la République dit vouloir une Europe sociale, une Europe qui protège ; il disait vouloir réconcilier les Français avec l’Europe. Dire une chose à Paris et une autre à Bruxelles, est-ce être un Européen sincère ?

Le Parlement européen est co-législateur avec le Conseil, donc la bataille n’est pas terminée. Les eurodéputés socialistes et radicaux se battront pour un congé parental de quatre mois par parent non transférable ainsi qu’une indemnité qui s’élève de 85% du salaire brut du travailleur.

Après le vote des députés européens le 11 juillet prochain, nous entamerons des négociations interinstitutionnelles qui s’annoncent difficiles, les Etats ayant clairement tourné le dos à l’Europe sociale pour laquelle nous ne cesserons toutefois pas de nous battre.