Le Parlement européen vote pour supprimer les taxe sur les tampons

L’égalité entre les hommes et les femmes est loin d’être atteinte en Europe mais je constate amèrement que tous les textes en la matière (lutte contre les violences faites aux femmes, inégalités de salaires ou représentation des femmes dans les conseils d’administration) sont à l’arrêt au sein du Conseil des États membres. Alors notre combat en la matière continue, notamment dans des domaines peu explorés jusqu’à présent. Mardi, le Parlement a voté pour la première fois un rapport sur la question centrale de l’égalité des sexes dans la fiscalité afin de pointer du doigt certains systèmes fiscaux et taxes qui impactent davantage les femmes et les discriminent.

Mon explication de vote :

Certains impôts ou taxes véhiculent des préjugés sexistes, désavantagent implicitement les femmes et accroissent les inégalités en matière d’emploi et de retraite. Le groupe des Socialistes et Démocrates se bat donc pour une fiscalité plus juste et le vote du rapport sur l’égalité des genres et les politiques fiscales est une première étape. Le rapport conseille l’introduction d’une imposition individuelle pour parvenir à l’équité fiscale pour les femmes et déplore que la TVA pèse plus lourdement sur les femmes dans la mesure où elles achètent davantage de biens liés à l’éducation, à la nutrition, à la santé ou aux produits d’hygiène féminine. La pauvreté en matière de règles est un problème récurrent dans l’Union : une fille sur dix n’a pas les moyens de se prodiguer ses produits de base! Aussi, le rapport appelle tous les pays européens à éliminer la « taxe sur les tampons » en appliquant un taux de TVA de 0% sur ces biens. Il est de notre intérêt à tous d’atteindre l’égalité entre les hommes et les femmes dans tous les domaines, ce qui engendrera une croissance plus solidaire et plus durable.

Oui à l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée et à l’égalité femme-homme

Communiqué de la Délégation socialiste française

Les eurodéputés socialistes et radicaux se félicitent du vote de la commission des affaires sociales du Parlement européen qui a adopté aujourd’hui une position ambitieuse sur la Directive relative à l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée.

Par un vote clair de 34 voix pour et 14 contre, le texte adopté vise à introduire un congé paternité de 10 jours à la naissance ou lors de l’adoption d’un enfant, fixe l’indemnisation du congé parental à, au moins, 78% du salaire brut du travailleur et instaure quatre mois de congé parental non transférable d’un parent à l’autre afin de permettre aux pères de s’impliquer autant que les mères.

Les négociations interinstitutionnelles seront tendues et compliquées car les Etats membres – et notamment la France – freinent toutes les avancées sociales sur ce sujet (http://www.deputes-socialistes.eu/europe-sociale-et-egalite-femmes-hommes-halte-au-double-discours-de-la-france/). Nous assistons à un manque de volonté politique sans précédent et à une hypocrisie des chefs d’Etats et de gouvernements. La nouvelle Présidence autrichienne du Conseil ne nous rassure pas davantage, le gouvernement autrichien ayant déjà déclaré qu’il n’est pas question de modifier en profondeur les systèmes actuels. Nous appelons pourtant à une réelle harmonisation par le haut des droits sociaux en Europe.

Avec ce vote, les eurodéputés socialistes et radicaux, qui ont fait du socle européen des droits sociaux une priorité absolue, ont prouvé qu’ils se battaient pour le bien-être de leurs citoyens. Aux arguments économiques avancés par le Conseil, nous répondons qu’il en va avant tout de l’humain, de l’implication des pères dès les premiers mois de leurs enfants, du partage des responsabilités familiales entre les sexes et de l’égalité réelle entre les hommes et les femmes.

 

Égalité entre les femmes et les hommes et émancipation des femmes: transformer la vie des jeunes filles et des femmes dans le contexte des relations extérieures de l’UE (2016‑2020)

Le Parlement européen a débattu et a voté, le 31 mai, un rapport pour l’autonomisation des femmes dans la politique étrangère de l’Union. Chaque fois que l’Union traite avec un pays tiers pour des accords commerciaux ou agricoles, elle doit promouvoir l’égalité des sexes et l’amélioration de la vie des femmes et des filles ; et cela comprend le droit de disposer de son corps et de sa vie.  Les eurodéputés progressistes de gauche ont clairement affirmé que l’accès à la planification familiale, aux services de santé maternelle et aux services d’avortement sûrs et légaux sont des objectifs de développement essentiels. Je suis fière de la ligne progressiste de ce rapport malgré les tentatives de la droite européenne de l’affaiblir en supprimant les paragraphes traitant de l’avortement ou de la planification familiale.  Aujourd’hui nous avons gagné une bataille politique importante car nous avons montré que dans toutes les législations, tous les rapports et toutes les déclarations de l’Union européenne, l’égalité entre les hommes et les femmes est notre priorité et notre engagement.

Mon explication de vote

J’ai voté en faveur d’un rapport du Parlement européen sur l’égalité des genres et l’émancipation des femmes dans le contexte des relations extérieures de l’Union. Le rapport appelle l’Union à garantir l’intégrité physique et psychologique des filles et des femmes, à promouvoir leurs droits économiques et sociaux et à renforcer leur participation dans la vie publique. Mais ce rapport a surtout été l’occasion d’une bataille sur les droits sexuels et reproductifs des femmes. Comme à leur habitude, les eurodéputés de droite et d’extrême-droite ont tenté de supprimer toute les références à l’avortement et aux services sexuels. Leur tentative a heureusement échoué grâce à la mobilisation des forces progressistes, toujours du côté des femmes. Le rapport demande donc, pour toutes les femmes dans le monde, un accès à la planification familiale, aux services de santé maternelle et à des services d’avortement sûrs et légaux. Les droits des femmes sont un combat permanent et quotidien et je constate que rien n’est jamais acquis, comme le montre le vote des conservateurs aujourd’hui.

 

Congé parental : égalité femmes-hommes « grande cause » du quinquennat Macron, vraiment ?

Communiqué de la Délégation socialiste française

Les membres de la délégation socialiste française au Parlement européen dénoncent avec force les manœuvres de la France cherchant à bloquer l’adoption d’une directive européenne visant à encourager un meilleur partage des responsabilités familiales entre les hommes et les femmes. C’est une nouvelle démonstration de l’hypocrisie d’Emmanuel Macron, qui avait fait de l’égalité entre les femme et les hommes la « grande cause » de son quinquennat.

Dès le mois de janvier 2018, nous avions écrit aux ministres concernés (courriers sur ce lien : http://www.deputes-socialistes.eu/wp-content/uploads/2018/05/courrier-e%CC%81galite%CC%81-femme-homme.pdf ) afin de demander à la France de soutenir ce projet de directive européenne visant à harmoniser par le haut les congés parentaux dans l’ensemble des pays européens.

Ce projet de directive, qui vise à trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, nous tient particulièrement à cœur : il est l’un des piliers du socle de droits sociaux pour lequel nous nous battons à l’échelle de l’Union. C’est une traduction concrète de l’Europe qui protège, de l’Europe sociale, qui fait aujourd’hui encore tant défaut.

Cette directive créerait notamment un congé parental de quatre mois correctement indemnisé pour chaque parent au sein de chaque État membre. La France s’y oppose pour des raisons budgétaires, alors même que le Gouvernement Macron vient de faire un nouveau cadeau aux riches en supprimant l’Exit Tax.

Le plus effarant dans cette situation est que c’est la France qui a manœuvré afin que 14 États s’opposent à cette proposition de directive. Là encore, les alliés de M. Macron à l’échelle européenne ont de quoi faire peur : l’Autriche et ses ministres d’extrême droite, ou encore la Hongrie du sinistre Orban. M. Macron, européen et progressiste, vraiment ?

Émancipation économique des femmes en Europe

Le respect des droits des femmes est une bataille permanente et dans tous les domaines. Le rapport sur l’autonomisation économique des femmes dans les secteurs privé et public met l’accent sur l’égalité des hommes et des femmes sur le marché du travail.

Dans l’Union européenne en 2017, les femmes sont encore largement sous-représentées sur le marché du travail et aux postes de direction. Leurs carrières évoluent plus difficilement et elles gagnent 16% de moins que les hommes.

Ce n’est pas un sujet anecdotique mais un droit fondamental pour les femmes d’avoir le contrôle sur leurs vies et de pouvoir prendre part aux décisions collectives. De plus, une vraie égalité des sexes est bénéfique pour l’ensemble de la société car cela profite au développement économique de tous ! L’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes (EIGE) a indiqué que l’égalité des sexes permettrait, d’ici à 2050, la création de 10 millions d’emploi et une stimulation significative de la croissance européenne.

L’autonomisation économique est aussi le moyen le plus efficace de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale qui menacent surtout les femmes ; en particulier les mères célibataires ou les femmes âgées, avec des conséquences dramatiques sur leur santé notamment.

Le rapport du Parlement européen est exigeant et rappelle à tous les acteurs leurs responsabilités : Etats membres, entreprises mais aussi l’Union européenne qui s’est engagée à promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes.

Voici mon explication de vote:

Le constat est sans appel : les femmes sont encore désavantagées dans leur vie professionnelle car ce sont des femmes. Elles occupent des postes plus précaires et gagnent 16% de moins que les hommes. À travail égal, salaire égal ! Il faut agir et c’est pourquoi j’ai voté pour le rapport sur l’autonomisation économique des femmes dans les secteurs privé et public.

L’autonomisation économique des femmes est un élément essentiel pour le renforcement de leurs droits car elles peuvent ainsi être indépendantes et garder le contrôle de leurs vies. Outre qu’il s’agit d’un droit fondamental, l’égalité sur le marché du travail est rentable. En effet, le coût du sous-emploi des femmes était de 370 milliards d’euros en 2013 dans l’Union.

Parce que les progrès sont trop lents, le rapport appelle les Etats et les entreprises à instaurer des mesures contraignantes en matière de transparence salariale et appelle également à une meilleure formation des inspecteurs à la discrimination dans l’emploi.

Je suis également très attentive à la lutte contre toutes formes de violence et les chiffres du harcèlement sexuel sont alarmants. Nous opposons une tolérance zéro au harcèlement et chacun doit pouvoir se sentir en sécurité dans son environnement de travail.

 

Retraites : le Parlement européen a adopté un rapport pour réduire l’écart du montant des pensions entre les hommes et les femmes

Le 14 juin, lors de la session plénière à Strasbourg, les eurodéputés ont adopté à une large majorité un rapport sur les écarts entre les pensions des femmes et des hommes. J’ai voté en faveur de ce rapport.

Voici mon explication de vote:

J’ai voté en faveur de ce rapport car avoir la possibilité de mener une vie digne et indépendante ne devrait pas dépendre du sexe. Or aujourd’hui encore les femmes des 28 pays membres de l’Union Européenne ne bénéficient pas des mêmes conditions de retraite que leurs homologues masculins. Elles sont surreprésentées parmi les retraités les plus pauvres, sous-représentées parmi les retraités les plus riches, et bénéficient en moyenne de pensions inférieures de 38% à celles des hommes.

Je me félicite particulièrement que le groupe Socialistes & Démocrates ait pu faire passer des amendements insistant sur le rôle des organisations syndicales dans l’éradication des différences dans les pensions de retraite entre les hommes et les femmes, dans la mise en place d’un salaire minimum, et la garantie d’emplois de qualité pour les femmes.