Vendredi 12 octobre j’ai participé à la consultation citoyenne organisée par la direction Europe du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis sur le thème : partir en Erasmus, pourquoi pas moi ? Toute l’après-midi, de nombreux jeunes avaient travaillé sur la mobilité. La séance plénière de clôture animée par la journaliste Nora Hamadi, en présence de mes collègues Pervenche Berès et Pascal Durand, a donné lieu à une restitution où les rapporteur.e.s des ateliers ont fait part de leurs propositions pour améliorer la dispositif et nous faire part de leur expérience.
Ces témoignages ont été passionnants, de jeunes partis en Slovénie, au Royaume-Uni, ou encore aux Etats-Unis et au Canada. Les différentes prises de parole ont fait ressortir des points importants, comme le manque de communication autour des possibilités qu’offre Erasmus. Dans l’ensemble sur les aspects positifs, les participants ont largement évoqué l’enrichissement personnel d’une telle expérience. Au-delà des préjugés, Erasmus permet l’autonomisation des jeunes, le développement des capacités linguistiques et la prise de conscience du fait européen.
Pour certains, partir à l’étranger a été difficile ; parmi les aspects plus difficiles j’ai noté : l’isolement, la barrière de la langue, sortir de sa zone de confort, le manque d’argent et la peur de l’inconnu. Dans ce contexte, je pense qu’il faut commencer par faire des voyages courts, pour s’adapter. Les nombreux jeunes que je rencontre dans le cadre du projet Lycée Ambassadeur, initié par le bureau d’information du Parlement européen, m’ont souvent fait part de leur expérience à l’étranger. Ils font généralement de nombreuses rencontres et créent des liens avec d’autres jeunes européens. La mobilité est essentielle aujourd’hui pour promouvoir le sentiment européen, c’est pourquoi je me bats auprès des sociaux-démocrates au Parlement pour que les financements pour le programme Erasmus mais aussi pour l’accès à la mobilité soient en augmentation substantielle. Même s’il y a des avancées, notamment avec le Pass Interrail qui permet de se déplacer partout en Europe, il faut réellement se concentrer sur les jeunes qui ont besoin d’un effort financier conséquent.
Awa, une jeune femme de 19 ans qui fait partie de l’Ecole de la seconde chance en Seine-Saint-Denis a fléché le manque d’activités et de propositions de voyages pour les filles. S’il est vrai que dans certains quartiers les activités proposées ne sont pas toujours adaptées à tout le monde, il faut faire en sorte que les acteurs institutionnels se développent et diffusent les témoignages sur Erasmus. Une autre jeune femme a témoigné sur les nombreux voyages qu’elle a effectués via le club de sport auquel elle appartient. Ce qui montre qu’il y a plusieurs vecteurs possibles pour se déplacer et découvrir l’Europe, l’enjeu est de développer les financements et la communication.
En conclusion j’ai rappelé qu’il fallait franchir le premier pas de la mobilité pour aller toujours loin. Au Parlement européen nous travaillons sur une augmentation du budget dédié à Erasmus afin de toucher un maximum de jeunes dans leurs études, leurs parcours professionnels et leur vie quotidienne; et j’ai proposé que la communication sur ce dispositif soit portée aussi par des jeunes en ayant déjà bénéficié et qu’ils en deviennent les Ambassadeurs !