Fonds asile et migration : renforcer le régime d’asile européen commun, favoriser la solidarité et le partage des responsabilités entre les États membres

Communiqué de la Délégation socialiste française

Les eurodéputés socialistes et radicaux se félicitent de l’adoption de ce fonds de 10 milliards d’euros, qui a vocation à couvrir la période 2021-2027, avec des montants multipliés par 2,6 par rapport à la période antérieure. C’est un fonds que nous avons toujours soutenu.

« Ce vote est l’occasion de rappeler que la crise migratoire n’existe pas » explique Sylvie Guillaume, vice-présidente du Parlement européen. « C’est en réalité une crise politique, une crise de la solidarité, basée sur une vision déformée et déformante de la réalité des arrivées et sur un manque de volonté des États membres. Ce fonds est une réponse à cette crise ».

« Avec ce fonds, notre objectif est de renforcer et développer le régime d’asile européen commun, de favoriser la solidarité et le partage des responsabilités entre les États membres, de soutenir la migration légale » explique Karine Gloanec Maurin, eurodéputée membre de la commission des budgets.

« Le point central du débat était l’utilisation des fonds. Pour nous, ce fonds a vocation à financer l’accueil, l’intégration, et la prise en charge des migrants et demandeurs d’asile » expliquent les eurodéputées.

« Les États membres, notamment ceux que la géographie a placés en première ligne, ont besoin du soutien de l’Union pour assurer un accueil digne et une intégration réussie des migrants et demandeurs d’asile. Nous regrettons d’ailleurs que le texte final soit à ce stade faible quant aux dispositions concernant les collectivités locales et territoriales. Elles sont, avec les associations de terrain, les plus aptes à accompagner et intégrer les réfugiés. Nous continuerons de plaider en ce sens » concluent Sylvie Guillaume et Karine Gloanec Maurin.

Mon explication de vote :

J’ai voté en faveur d’un Fonds pour l’asile, les migrations et l’intégration (AMIF) pour la période 2021-2027 avec un budget de près de 10 milliards d’euros. C’est une augmentation sensible par rapport au budget précédant à la demande du Parlement européen car il a de multiples objectifs : renforcer le régime d’asile européen, favoriser la solidarité entre les États et permettre l’intégration des réfugiés dans nos sociétés. Ce texte est, encore une fois, un appel fort du Parlement européen pour le partage des responsabilités entre les États et en particulier pour soulager ceux qui sont en première ligne. Je regrette simplement que le texte ne reflète pas mieux les défis auxquels sont confrontés les collectivités locales qui, et je le regrette, ne figurent pas parmi les premières bénéficiaires du fonds.

Inclusion sociale et intégration sur le marché du travail des réfugiés

Le Parlement a toujours défendu la nécessité d’une approche globale pour la politique européenne en matière de migrations et d’asile. Le contrôle des frontières extérieures de l’Union, au cœur de l’actualité, ne permettra pas à lui seul de mettre un terme à la crise de l’accueil des réfugiés. Il est nécessaire de faire davantage en faveur de l’inclusion sociale et de l’intégration sur le marché du travail européen des personnes relevant de la protection internationale. En adoptant ce mardi 5 juillet le rapport de Brando Benifei, collègue italien du groupe S&D, les députés européens ont envoyé un message fort aux États membres et à la Commission pour mettre les politiques d’accueil et d’intégration au cœur de notre agenda législatif.

 

Voici le texte de mon explication de vote

« Je me félicite de l’adoption du rapport de mon collègue Brando Benifei, qui appelle à inclure pleinement les réfugiés en société et à favoriser leur intégration sur le marché du travail européen.

 

Mettre en place une approche commune sur l’intégration implique des mesures de lutte contre les discriminations et en faveur de l’égalité de traitement, ainsi qu’un accès à l’éducation, la formation, un logement, des soins de santé, ou encore la protection sociale. Cela signifie également d’assurer la reconnaissance des qualifications des ressortissants de pays tiers et de garantir la réunification familiale. Dans ce cadre, il estparticulièrement important de tenir compte des besoins des groupes vulnérables, surtout les femmes et les enfants. 

 

L’accès au marché du travail pour les réfugiés est la clé pour la réussite des politiques d’intégrationPermettre aux personnes ayant besoin de protection internationale de pouvoir bénéficier d’une Carte bleue est une avancée, mais cela n’est pas suffisant, car il faut s’ouvrir à tous les niveaux de compétences. 

 

Les défis actuels liés aux migrations ne doivent pas être perçus comme des problèmes. Au contraire, l’intégration des réfugiés représente une réelle opportunité. C’est une chance pour l’avenir, qui aidera à relancer l’économie et à enrichir nos sociétés. »