Rencontre avec Claude Mangin-Asfari en grève de la fin depuis le 18 avril

Jeudi 26 avril je suis allée à la rencontre de Claude Mangin-Asfari, qui a entamé une grève de la faim à la mairie d’Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne le 18 avril. Elle a décidé de mener ce combat car depuis 21 mois elle n’a pas pu rendre visite à son mari Naâma Asfari, prisonnier politique sahraoui depuis 7 ans au Maroc ; période pendant laquelle elle a été refoulée quatre fois par les autorités marocaines sans motif précis. Elle restera donc en grève de la faim illimitée jusqu’à ce qu’elle puisse faire valoir son droit de visite auprès de son mari qui a reçu récemment le prix des droits de l’Homme de la fondation ACAT. Ce quatrième refoulement en moins de deux ans est une énième représaille à l’encontre de Naâma Asfari condamné à 30 ans de prison pour avoir défendu l’autodétermination du peuple sahraoui.

Arrivée le 16 avril à Rabat, Claude Mangin-Asfari a été immédiatement reconduite dans un avion pour la France. Ce refus d’entrée sur le territoire constitue une atteinte à son droit de visite privée et aux droits des prisonniers. Elle a déclaré le 25 avril 2018, lors d’une conférence de presse « je me sens comme dit Naâma, en accord, esprit, corps, âme et cœur dans cette action que j’ai entreprise pour que justice me soit faite »

Les médias se sont largement saisis de cette affaire et elle a reçu le soutien de nombreux élus et acteurs de la société civiles. J’apporte également tout mon soutien à Claude Mangin-Asfari et j’attire l’attention de tous les responsables politiques sur l’urgence de la situation car face à sa détermination j’ai une immense inquiétude quant à son état de santé. A cet égard, je vais écrire une lettre au Président de la République ; qui je l’espère sera cosignée par de nombreux parlementaires européens et qui pourra faire en sorte que la situation se débloque rapidement.

Visite des élèves du Lycée D.Milhaud du Kremlin-Bicêtre et F.Léger d’Ivry-Sur-Seine

Mardi 16 mai, j’ai reçu deux groupes de visiteurs au Parlement européen de Strasbourg, les élèves du Lycée Darius Milhaud du Kremlin-Bicêtre et les élèves du Lycée Fernand Léger d’Ivry-Sur-Seine. Ce fut l’occasion pour eux d’approfondir leurs connaissances des institutions européennes.

Les élèves ont pu visiter le Parlement européen et assister à une séance plénière qui portait sur la stratégie de l’Union européenne à l’égard de la Syrie. Cette séance s’est ouverte sur la déclaration de la Vice-Présidente de la Commission et Haute représente de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Ils étaient étonnés de constater l’important niveau d’implication de l’Union européenne sur les questions internationales et de voir les divergences qui existent entre les Etats-membres et les groupes politiques.

Lors de notre échange, qui a été très constructif, nous avons abordé plusieurs sujets. J’ai commencé par expliquer le travail que je mène au quotidien et l’organisation des semaines à Bruxelles, Strasbourg et en circonscription. Mon temps se divise entre les réunions de groupe, les échanges avec mes collègues de la Délégation socialiste française, la préparation des commissions, la rédaction et le travail d’amendements, les rendez-vous de travail avec de nombreux acteurs, …Un ensemble de tâches qui se concrétise très souvent lors de la plénière de Strasbourg. La session est l’occasion de voter les textes sur lesquelles le Parlement a travaillé, comme par exemple plus tôt dans la matinée ou nous avons voté une résolution sur le gaspillage alimentaire. Une disposition bien connue en France, grâce aux différentes campagnes qui ont été menées, mais qui était moins présente dans d’autres pays européens.

Au fil de notre discussion, les élèves étaient étonnés de savoir que le premier groupe français au Parlement européen c’est le Front National, qui a obtenu 25 députés lors de l’élection européenne de 2014. J’ai donc insisté sur l’importance du vote aux prochaines élections européennes de 2019, car ils seront en âge de voter et de décider de leur avenir dans l’Union européenne. A ce propos, à la question « quelles perspectives d’avenir pour la suite du mandat« , j’ai répondu qu’il faut toujours travailler à la construction d’une Europe plus forte et plus politique. Alors même si 80% des lois votés en France émanent des lois européennes, il faut aller plus loin pour rapprocher les institutions des citoyens. Et certains programmes, notamment à destination des jeunes, comme Erasmus+ ou la garantir jeunesse, ont vocation à rendre concrets et surtout visibles les bienfaits de l’Europe.

Dans cette perspective, les médias français et européens devraient relayer davantage les actions que nous menons pour défendre nos valeurs et qui vont en direction des européens. C’est pourquoi, à la question « quels sont les sujets d’actualité qui me tiennent à cœur« , j’ai redit mon attachement à défendre les droits fondamentaux, à lutter contre les violences faites aux femmes et à harmoniser les droits de tous les travailleurs européens ; car ces jeunes que je reçois, toujours avec plaisir, représentent notre avenir en Europe et il important de leur offrir les meilleures perspectives possibles.