À l’initiative du Mouvement européen du Pas-de-Calais, j’ai eu le plaisir d’intervenir devant des étudiants de Master 2 et de classe préparatoire de l’École Nationale de la Magistrature (ENM), mercredi 6 décembre au Parlement européen. Nous avons échangé sur l’action de l’Union européenne en matière de sécurité intérieure.
Le terrorisme et la criminalité organisée sont des menaces qui dépassent nos frontières. Elles appellent ainsi une réponse européenne, à travers une harmonisation des moyens mis en œuvre au niveau national. Une réponse qui adopte une approche multidisciplinaire, centrée tant sur la prévention de la radicalisation que sur les aspects répressifs.
J’ai présenté à ces étudiants les mesures législatives prises par l’Union européenne, adoptées ou en cours de négociations, pour renforcer la lutte contre le terrorisme. Ces instruments, souvent techniques, traduisent le besoin d’une meilleure coopération entre les services de police, judiciaires et de renseignement. Dans ce cadre, le rôle du Parlement européen, en tant que co-législateur, est essentiel.
Le Groupe des Socialistes et Démocrates a veillé à ce que ce renforcement de l’arsenal législatif européen respecte les droits fondamentaux et les libertés individuelles. C’est un équilibre essentiel à atteindre, car nous ne pouvons renoncer à nos libertés dans notre combat contre le terrorisme.
Parmi les nombreux outils dont s’est dotée l’Union européenne, j’ai notamment fait allusion à la Directive PNR (Passenger Name Record), qui accuse de nombreux retards de transposition par les États membres, ou encore aux mesures prises pour renforcer nos frontières extérieures.
Pour que l’Union soit pleinement efficace dans la lutte contre le terrorisme, je suis convaincue que nous devrons à terme mettre en place un système intégré, avec une justice et une police européennes qui aient tout leur sens. Mais le chemin vers une Union de la sécurité ne fait que commencer, et il est encore long !