Le débat doit se poursuivre quant à la promotion de M. #Oettinger

Communiqué de la Délégation socialiste française

Après l’audition de Gunther Oettinger lundi dernier, la conférence des présidents du Parlement européen a décidé jeudi 12 janvier de ne pas s’opposer à sa nomination en tant que Commissaire aux budgets, et ce malgré l’opposition des groupes S&D, Verts et GUE/NGL. Au cours des deux heures et demie d’audition, il a pourtant alterné imprécisions sur les dossiers budgétaires et réponses fuyantes aux questions portant sur ses propos racistes et homophobes comme sur ses liens avec de grands lobbies.

Nous comprenons et nous partageons les vives critiques dont fait l’objet M. Oettinger. Ses propos de Hambourg et les circonstances de son voyage à Budapest ont gravement entaché sa légitimité. Dans ce contexte, il ne serait pas compréhensible qu’il bénéficie, en plus de son nouveau portefeuille, d’une extension de ses attributions aux ressources humaines et d’une promotion à la fonction de vice-président de la Commission européenne.

Nous demandons donc que le débat se poursuive à propos de cette promotion. Dans le contexte actuel de défiance envers les institutions européennes, il serait inconvenant que M. Oettinger cumule toutes ces responsabilités.

 

Oettinger : et si dans les bonnes résolutions de 2017, la Commission respectait le Parlement européen ?

Communiqué de la Délégation socialiste française.

Bafouant allègrement les règles européennes, M. Juncker, président de l’institution pourtant gardienne des Traités, a décidé de nommer M. Oettinger commissaire au budget et aux ressources humaines dès le 1er janvier 2017, sans attendre l’audition de ce dernier par le Parlement européen et, plus encore, le vote des eurodéputés. Ceci vaut aussi pour le portefeuille à l’économie numérique.

C’est là une nouvelle provocation, totalement inacceptable. Cela d’autant plus que les services juridiques de la Commission européenne tentent de nous forcer la main en affirmant sans preuve que, puisqu’il est entré en fonction, le Parlement européen n’aurait plus rien à dire.

La Commission européenne avait déjà profité de la période entre Noël et Nouvel an pour considérer que, certes Mme Kroes, membre de la Commission Barroso, avait violé les règles, mais qu’elle ne devait pas pour autant être sanctionnée.

La justice et la démocratie ne peuvent être piétinées de la sorte. Par ces décisions, c’est l’ensemble de la Commission européenne que M. Juncker met en danger, et la perception qu’ont les citoyens de l’Europe.

M.Juncker a été investi à la suite d’une bataille que nous avons voulue exemplaire d’un point de vue démocratique ; l’élection comme résultat du suffrage universel. Il ne peut aujourd’hui contourner le vote du Parlement. Que veut M. Juncker ? La victoire des extrémistes en France, aux Pays-Bas et en Allemagne ? La question mérite désormais d’être posée et il doit y répondre.

A la suite de l’audition de M. Oettinger, le 9 janvier prochain, les eurodéputés socialistes et radicaux réclameront une nouvelle fois un vote du Parlement européen. Chacun devra prendre ses responsabilités devant les citoyens.

Conflits d’intérêts de Barroso, Kroes, Oettinger… le Parlement européen doit pouvoir contrôler !

Communiqué de la délégation socialiste française

Le Parlement européen a approuvé aujourd’hui, à une très large majorité, un rapport sur les déclarations d’intérêts des commissaires européens. Un des objectifs de ce texte, dont les mesures doivent permettre de vérifier scrupuleusement les intérêts financiers des commissaires de leur entrée en fonction à leur retour à d’autres activités, est de donner plus de pouvoirs de contrôle et de sanction aux eurodéputés. Après la multiplication des dérives et les scandales Kroes, Barroso ou encore Oettinger, ce renforcement des prérogatives du Parlement européen est devenu indispensable, à la fois avant, pendant et après le mandat des commissaires. La déclaration d’intérêts des commissaires doit par ailleurs s’étendre aux membres de leur famille, afin d’éviter que des cas comme celui de M. Cañete ne se reproduisent.

Nous nous félicitons également de l’extension à trois ans de la période d’interdiction de « pantouflage » pour tous les anciens commissaires, même si nous insistons sur le fait que certaines règles s’appliquent sans limite de durée.

Nous appelons dès maintenant la Commission « politique » de M. Juncker à traduire dans des actes forts cette volonté du législateur européen : la promotion de M. Oettinger n’est pas possible, une enquête impartiale doit être diligentée pour les cas Kroes et Barroso. La Commission doit s’inspirer de l’Université de Genève qui n’a pas renouvelé le mandat de professeur-invité de celui qui émarge désormais chez Goldman Sachs !

Scandale #OettingAir : merci, M. Oettinger, d’économiser l’argent des Européens !

Communiqué de la Délégation socialiste française

Un commissaire européen, M. Oettinger, a voyagé gratuitement entre Bruxelles et Budapest à bord du jet privé d’un lobbyiste proche du Kremlin.

Après les cas Barroso et Kroes et les propos racistes, sexistes et homophobes du même Oettinger, on pouvait espérer que la Commission européenne « politique », selon les mots de Juncker, agirait. Erreur… Pour la Commission européenne, circulez, il n’y a rien à voir, pas de problème.

Nous devrions même remercier M. Oettinger d’économiser l’argent du contribuable. Trêve de plaisanterie ! Il s’agit là d’une infraction claire et manifeste au code de conduite, une de plus, une de trop. D’abord, les commissaires ont l’interdiction de rencontrer des groupes d’intérêt ne figurant pas sur le registre de transparence, ce qui est le cas. Ensuite, toute rencontre avec un lobbyiste doit figurer sur l’agenda public du commissaire, ce qui n’était pas le cas. Enfin, les commissaires ne peuvent accepter de cadeau d’une valeur supérieure à 150 euros.

Bref, il y a urgence à renvoyer M. Oettinger à pied, à cheval ou à dos d’âne.

Sa candidature à une promotion au sein de la Commission Juncker est incompréhensible. Elle fera l’objet d’une audition par le Parlement européen, qui débouchera sur un vote. Nous prendrons nos responsabilités.

Cette nouvelle affaire marque l’urgence à durcir le code de conduite des commissaires. A ce stade, la réforme présentée par Juncker tient plus de l’immobilisme façon « #MannequinChallenge » que d’une réponse politique à la hauteur de la méfiance des citoyens envers les institutions européennes.

L’exemplarité doit être la règle pour les serviteurs de l’Europe !

De Barroso à Oettinger, l’Europe dont nous ne voulons pas

Communiqué de presse de la délégation socialiste française

Sur le cas Barroso, la date était bien choisie : en plein week-end de la Toussaint, le comité dit « d’éthique » a rendu son avis. « Peu judicieux », le recrutement indécent, indigne et honteux de M. Barroso par Goldman Sachs ne violerait pas les règles « d’intégrité et de réserve ». Comment le comité d’éthique, saisi suite aux observations de la médiatrice, peut-il argumenter ainsi et conclure que le code est respecté ? Le discernement, dont doit faire preuve un ancien commissaire dans l’acceptation de nouvelles fonctions, va au delà du respect d’un délai de carence de 18 mois.

Petit problème dans cette communication de crise en deux temps : cet avis se base exclusivement sur les dires de M. Barroso. Autant le dire clairement : cet avis ne vaut rien ! Comme il est non contraignant, nous continuons d’exiger une enquête indépendante. Seule la Cour de justice peut la garantir, c’est pourquoi la Commission européenne doit la saisir.

C’est pendant le même week-end que les propos clairement racistes et homophobes ou stigmatisant à l’égard de la Wallonie du commissaire Oettinger ont défrayé la chronique. Avant même ces propos intolérables, sa promotion au poste de vice-président de la Commission européenne, avec un élargissement de ses responsabilités, posait problème. Autant dire qu’après ce week-end, notre position est claire : nous exigeons que Mme Merkel et M. Juncker prennent leurs responsabilités. L’Union européenne ne doit plus tolérer qu’un de ses représentants actuellement en poste tienne de tel propos abjects et outranciers.

Nos précédents communiqués de presse sur le cas Barroso :

Kroes, Barroso, et tous leurs bienfaiteurs nous trouveront sur leur chemin

Barroso, Kroes… les sans-gêne

Barroso chez Goldman Sachs : les eurodéputés socialistes et radicaux appellent à des mesures urgentes

De quoi Barroso est-il le nom ?