#Europe Un programme, un leader, une stratégie. Retour sur le conseil du Parti socialiste européen devant le Conseil national

Voici mon intervention en Conseil national du Parti socialiste samedi 9 décembre suite au Conseil du PSE à Lisbonne les 1 et 2 décembre.

Le week-end dernier, le Parti socialiste européen (PSE) a tenu son conseil à Lisbonne. Nous étions présents parmi les plus de 500 participants, activistes européens et membres de leurs partis nationaux.

Le choix de la capitale portugaise pour la tenue de ce conseil était un signe politique fort pour la famille sociale-démocrate.

Car il rend hommage au choix de la cohérence politique mise en œuvre au Portugal depuis plus de deux ans par une coalition de gauche réunie à l’initiative du Parti socialiste. Le refus des socialistes portugais de se joindre à une grande coalition avec la droite, et leur volonté de mettre fin aux politiques austéritaires ont démontré la justesse de leur choix au regard de la relance économique et de l’emploi et de la redistribution sociale rendue possible.

En cette période de confusions idéologiques – qu’entretient notamment en France et en Europe le parti du président de la République – la réaffirmation des clivages entre la droite et la gauche fut précisément au cœur de la résolution sur son orientation politique adoptée par le conseil.

Ce texte, accessible en Français sur le site du PSE va être envoyé à tous les militants et devrait être aussi accessible sur notre site.

A l’initiative de Rachid Temal, le Parti socialiste a pris activement sa part dans la rédaction de ce texte. Nos amendements (notamment sur les stratégies d’alliance, sur les taxations des sociétés, le commerce international, les ressources propres et la politique budgétaire, le droit de vote sur citoyens européens sur leur lieu de résidence pour tous les scrutins), o débattus en groupe de travail, en bureau national, puis par la délégation présente à Lisbonne avant le vote, ont été adoptés. Je veux ici saluer le travail collectif des membres du BN, de mes collègues de la Délégation socialiste française au Parlement européen, des activistes du PSE et des permanents du Parti socialiste qui ont contribué à bâtir les propositions portées par notre délégation pour une refondation de l’Europe progressiste.

Dans sa résolution, le PSE dresse le constat lucide « des effets dévastateurs des politiques d’austérité libérales » à l’échelle européenne. Les effets sociaux de la crise ont éveillé le nationalisme qui menace non seulement le progrès social mais également l’existence même du projet européen. Aussi, le PSE appelle au rassemblement des partis progressistes déterminés sur nos priorités pour des politiques sociales et fiscales environnementales fortes.

Une autre résolution a été adoptée tout aussi importante. Elle appelle à la coalition des forces progressistes et pro-européennes permettant la désignation du candidat tête de liste qui aura vocation à devenir Président de la Commission européenne, par un système de primaire

et confirme le choix des Socialistes et démocrates pour les listes européennes/transnationales, propositions que défendaient les socialistes français.

Et Oui ! Nous avons cette force : nous sommes un grand parti européen qui porte une stratégie commune, pour son programme, son leader et ses alliances de majorité.

Alors un conseil. Cessons de regarder avec obsession ce que pourraient faire tel ou tel parti/ mouvement français et comment nous pourrions nous positionner par rapport à eux.

Consacrons plutôt nos forces à concrétiser notre feuille de route et à porter la stratégie politique définie à Lisbonne. Soyons les artisans du rassemblement pas les suiveurs.

Le PS français y prendra toute sa part et les enjeux européens doivent constituer un pôle majeur dans nos réflexions pour le prochain congrès.

Je rappelle que le Parti socialiste, en dépit parfois de ses divergences internes, n’a jamais cessé de s’investir dans la réflexion sur l’Europe.

Pour les plus récents adoptés par nos instances nationales, nous rappelons ici : les propositions pour réorienter l’Europe issues de la convention Europe (juin 2013), le mémorandum pour le plan européen d’investissements d’avenir (novembre 2014), la réponse européenne aux menaces terroristes (janvier 2015), le texte sur l’avenir de l’Europe (octobre 2015) ou le cahier de la présidentielle « Donner une force à l’Europe, donner un sens au monde » (juillet 2016).

L’appétence des militants pour ces enjeux ne faiblit pas, au contraire ! Il suffit de voir le nombre d’ateliers de la refondation qui ont portés sur l’Europe, des contributions élaborées dans les fédérations.

Un programme. Un leader. Une stratégie.

La mobilisation doit maintenant s’amplifier pour transformer les orientations ambitieuses contenues dans les textes adoptés par les socialistes européens la semaine dernière, en actes. Au travail !

Retour sur le séminaire de la Délégation socialiste française en Ile-de-France

Les 14 et 15 septembre, à l’issue de la session plénière de Strasbourg, je me suis rendue avec mes collègues eurodéputés socialistes français au séminaire annuel de notre délégation, qui cette fois-ci avait lieu en Ile-de-France. En tant qu’élue de la circonscription, avec Pervenche Berès et Guillaume Balas, nous avons eu la chance d’organiser ces deux journées. Cette année nous étions hébergés à la Fédération française de Rugby à Marcoussis, un endroit calme et propice à l’entrainement des joueurs, comme à la bonne tenue de nos réunions de travail.
Nous avons commencé, après le trajet depuis Strasbourg, par une réunion interne sur le bilan de notre action au Parlement européen et plus spécifiquement dans chacune de nos délégations.

Nous avons ensuite partagé un dîner convivial et militant à la Brasserie Ox’Bier tenue par François Ochs, un des rares brasseurs franciliens, qui nous a permis de brasser notre propre bière au mois de juillet ; ce qui a donné naissance à la cuvée spéciale délégation socialiste française renommée « Kand’Baz » spécialement pour l’occasion et consommée sur place (avec modération) par les invités présents. Cette soirée fut l’occasion d’échanger autour du travail parlementaire de la délégation et de parler plus généralement d’Europe et d’avenir. Nous avons répondu aux nombreuses questions des militants et des élus présents ; comme Olivier Thomas, maire de Marcoussis et conseiller régional, Carlos Da Silva, premier Secrétaire fédéral de l’Essonne et Président du groupe socialiste à la Région Ile de France, Elodie Liewig, secrétaire de la section de Marcoussis ou encore Sarah Taillebois, Présidente de la fédération des élus du Val-de-Marne ; que je remercie pour leur présence.

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Vendredi, après une matinée de travail sur les perspectives de la délégation socialiste française au sein du groupe des Sociaux-démocrates nous sommes allés visiter un site industriel profondément ancré dans notre histoire européenne et notre avenir commun : le site des Mureaux du Groupe industriel ArianeGroup, né de l’ambition commune d’Airbus, de Safran et des États membres de créer un champion européen de l’industrie spatiale.

Visiter le site des Mureaux, responsable de l’intégration des étages principaux d’Ariane 5 et du futur lanceur Ariane 6, c’est vivre une expérience européenne. C’est appréhender concrètement l’importance de l’intégration européenne pour notre tissu industriel. C’est se rendre compte que notre souveraineté, dans un secteur aussi stratégique que l’accès à l’espace, est fondamentalement européenne. Avant d’être finalisée en Guyane sur le site de Kourou, la fusée Ariane, équipée de composite provenant de France, d’Espagne et d’Italie, traverse l’Europe du site des Mureaux au site de Brême (responsable de la fabrication de l’étage supérieur d’Ariane 6).

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Pour rester dans la course à l’espace, le programme Ariane 6, redessine la carte européenne de l’industrie spatiale ! La nouvelle stratégie est de permettre une fabrication à la chaîne et une standardisation des différents composites en spécialisant les différents sites de productions afin de profiter au mieux des savoirs faire, d‘éviter un éparpillement européen et de s’adapter aux nouveaux besoins du secteur des lancements de satellites. Par exemple, les structures métalliques seront concentrées en Allemagne et la filiale espagnole d’Airbus se chargera de la fabrication des pièces composites.

Visiter le site des Mureaux, où travaillent plus de 2500 personnes, c’est aussi mesurer l’importance de ce secteur dynamique et innovant pour l’emploi des jeunes. Aussi, les membres de la délégation ont été sensibles aux besoins exprimés par les dirigeants du groupe de développer les formations et l’apprentissage dans les secteurs industriels.

Enfin, visiter le site des Mureaux c’est côtoyer le génie humain. Lors de la visite du hangar d’assemblage des étages principaux d’Ariane 5 ou encore les locaux du programme « Adeline », visant à développer des lanceurs réutilisables, nous avons pris la mesure de notre savoir-faire dans le domaine de l’ingénierie aéronautique et spatiale. C’est un atout que nous devons préserver et développer dans un secteur en profonde mutation avec l’arrivée de nouveaux acteurs privés et de nouveaux enjeux comme le traitement des déchets spatiaux.

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L’adoption du rapport du Parlement européen sur la stratégie spatiale le 12 septembre et la décision de la Commission européenne d’utiliser Ariane 6 pour les futurs satellites du programme Galileo, reflètent la prise de conscience d’agir au niveau européen. Et, en tant que députés européens, nous continuerons à porter l’établissement d’une « préférence européenne » dans l’industrie spatiale afin de garantir aux lanceurs européens des débouchés sur les marchés institutionnels européens dans ce secteur qui touche à notre souveraineté.

Positifs à gauche avec la fédération des Français de l’étranger

Lundi 28 août j’ai participé à la Convention annuelle de la Fédération des Français de l’étranger du parti socialiste. Je suis intervenue aux côtés de Paulo Pisco, député des Portugais de l’étranger, Gabriel Colomé du Parti Socialiste Catalan, Florence Baillon, Conseillère consulaire en Equateur et mon collègue Guillaume Balas. Ce fut l’occasion d’échanger autour du thème « Positifs à gauche – les exemples européens et extra-européens de la gauche unie » lors d’une table ronde animée par Mehdi Benhlacen, Président du groupe Français du Monde à l’Assemblée des Français de l’étranger.

La session de cette année portait sur la refondation des gauches et de la social-démocratie. Nous nous sommes donc intéressés aux expériences, celle réussie au Portugal ou celles plus complexes (Espagne, France) d’union de la gauche en Europe.

Je suis intervenue sur l’évolution des relations entre les différents groupes de gauche et écologistes au Parlement européen avec la clarification installée depuis janvier 2017, lors de l’élection à mi-mandat du Président du Parlement européen. Cependant, cette nouvelle stratégie d’alliance à gauche est à confirmer régulièrement au sein du groupe des sociaux-démocrates.

Je suis revenue sur le travail que nous menons au sein de la Délégation socialiste française dans une démarche de discussion et de débats pour pouvoir peser sur les décisions du groupe S&D. Plusieurs sujets d’actualité vont nous occuper : le vote du budget ou encore la révision de la Directive des travailleurs détachés. Beaucoup de chantiers importants nous attendent et le but principal est de retrouver une plus grande crédibilité aux yeux des citoyens pour les futures élections européennes. C’est pourquoi il est important de travailler aussi à la refondation du Parti socialiste européen (PSE), aujourd’hui calqué sur le modèle institutionnel européen que nous dénonçons depuis le début du mandat et qui doit se démocratiser. Le PSE ne peut plus être un calage du Conseil des Etats-membres. Nous devons être actifs et utiles lors de la réunion de PSE à Lisbonne en décembre prochain.

Lors de l’échange avec la salle, plusieurs points ont été abordés ; tels que l’organisation du travail avec les collègues britanniques depuis le Brexit, l’Europe fédérale, l’Europe sociale, l’accueil des réfugiés.

 

 

 

 

 

 

 

Visite des militants socialistes d’Aulnay-Sous-Bois

Mardi 4 juillet, j’ai reçu un groupe de militants  d’Aulnay-Sous-Bois. Ce fut l’occasion pour eux d’approfondir leurs connaissances des institutions européennes. Les militants ont pu visiter le Parlement européen et assister à une séance plénière qui portait sur le programme de la Commission européenne pour 2018. Ensuite, nous avons eu un échange constructif sur le fonctionnement des institutions et sur le travail parlementaire que je mène dans le cadre de mon mandat.

Les militants étaient curieux de savoir comment s’organise le travail parlementaire que je mène et l’organisation des semaines à Bruxelles, Strasbourg et en circonscription. Mon temps se divise entre les réunions de groupe, les échanges avec mes collègues de la Délégation socialiste française, la préparation des commissions, la rédaction et le travail d’amendements, les rendez-vous de travail avec de nombreux acteurs…Un ensemble de tâches qui se concrétise très souvent lors de la plénière de Strasbourg. La session est l’occasion de voter les textes sur lesquelles le Parlement a travaillé et qui devront ensuite être appliqués dans l’ensemble des Etats-Membres. Le matin même, par exemple, nous avions voté un rapport pour lutter contre l’évasion fiscale des grandes entreprises multinationales. Cette discussion a été l’occasion de rappeler que les directives européennes, pour entrer en vigueur, doivent être transposer par les Etats-membres dans leur législation nationale, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas, et la Commission doit jouer son rôle de vigile à l’égard des Etats réfractaires.

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Nous avons également beaucoup échangé sur la Présidence du Parlement européen. Depuis l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, le processus d’élection du Président est beaucoup plus démocratique. Lors des élections européennes, en fonction des résultats obtenus par les différents partis politiques, le groupe arrivé en tête dès lors qu’il parvient à présenter une alliance majoritaire a de grandes chances de voir son leader élu.

Les enjeux sociaux ont été largement abordés lors de nos échanges, j’ai redit l’importance d’avancer sur l’harmonisation à l’échelle européenne afin d’améliorer la situation dans chaque Etats-Membres ; j’ai pris comme exemple la situation des travailleurs détachés. Il a aussi été question de la défense des droits fondamentaux, comme le droit à l’avortement et la lutte contre les violences faites aux femmes en lien avec la Convention d’Istanbul, un texte pour lequel je suis rapporteure pour mon groupe.

Pour finir, je leur ai fait part de mes motivations en tant que militante : la lutte contre le racisme et toutes les discriminations, la défense des droits des femmes, mon attachement à défendre les droits fondamentaux et l’harmonisation des droits de tous les travailleurs européens…autant de sujets qui ont forgé mon engagement au parti socialiste et que je défends quotidiennement dans le travail que je mène au Parlement européen.

 

11 juin

Le 11 juin est une date historique pour les socialistes. En 1936, le vote des congés payés à l’Assemblée nationale, en 1971 la création du Parti socialiste à Epinay. En 2017, le 11 juin marquera la plus grosse défaite que nous n’ayons jamais connue. Notre responsabilité est totale et nous l’assumons.

Je pense d’abord à nos candidates et nos candidats, député(e)s sortant(e)s ou nouveaux candidats, aux militantes et militants investis durant cette campagne inédite qui ne seront pas présents au second tour.

Je ressens une grande tristesse et un profond sentiment d’injustice pour ces femmes et ces hommes de gauche et salue leur dévouement pour leurs convictions au service de la justice sociale. Le « dégagisme » s’est illustré.  Beaucoup trop de circonscriptions verront s’affronter dimanche prochain des candidats ne représentant pas la gauche. L’Assemblée nationale sera totalement déséquilibrée et clairement à droite.

Je pense aux Françaises et aux Français modestes qui ne seront pas représentés.

Nous devons mettre toutes nos forces pour permettre la victoire des candidats présents au second tour qui défendent la justice sociale, l’exigence écologique, une Europe pour les citoyens, le respect des droits fondamentaux.

Nous devrons ensuite rebâtir la maison commune de la gauche et des écologistes.

Au travail, toujours et encore

On parle d’Europe et on combat les nationalistes avec les militants PS de Paris Convention

Lundi 19 décembre, j’ai participé à l’assemblée générale de la section du Parti Socialiste du quinzième arrondissement de Paris qui se réunissait sur le thème de la montée des populismes en Europe et dans le monde. Je suis intervenue plus précisément sur les aspects européens de cette question tandis que Henri Landes, maitre de conférences et essayiste, s’est concentré sur les aspects américains suite à l’élection de Donald Trump.

J’ai d’abord souhaité faire une précision sémantique concernant l’utilisation de la notion de « populisme » pour qualifier la montée des mouvements d’extrême droite en Europe. En effet, le terme « populisme » laisse pensé de manière négative que les peuples sont à l’origine et au cœur de ces mouvements alors que ce n’est pas le cas. Au lieu de parler de « populismes », il me semble plus opportun de qualifier ces mouvements par ce qu’ils sont réellement : des mouvements nationalistes et xénophobes. Les « populistes » ne représentent en effet pas les intérêts des peuples mais portent au contraire un projet d’extrême droite, opposé à l’Europe, à toute société inclusive, à l’immigration ou encore aux droits des femmes. Les thèmes des nouveaux nationalistes convergent d’un pays à un autre : sortir de l’Europe et de l’euro, réfuter toute forme d’échange et revenir aux frontières nationales, s’opposer à l’accueil des réfugiés, porter un projet autoritaire et contraire aux valeurs européennes. A la différence des mouvements d’extrême droite qui se sont développés en Europe après la seconde guerre mondiale, ils ont modernisé leurs discours et leurs visages, mais leurs propositions restent sensiblement les mêmes. Leur société est celle du repli sur soi et de la fermeture d’esprit. Leur modèle n’est en rien « populaire » ! Bien au contraire, il est anti-populaire car il divise les peuples et opérant des classifications condamnables.

Face à cette résurgence du repli sur soi dont le Brexit est l’exemple le plus frappant, l’Europe doit se relever. Pour cela, les socialistes doivent faire des propositions pour l’Europe de demain. Il faut en finir avec les alliances entre la gauche et droite qui ne font que nourrir les exaspérations des peuples. Au contraire, le Parlement européen doit devenir le laboratoire des nouvelles orientations pour l’Europe. Les socialistes doivent d’abord nouer des alliances avec les partisans de l’Europe du progrès, à savoir la GUE, les écologistes et certains libéraux. A ce titre, lors de la reconstitutive de mi-mandat, les socialistes porteront leur candidat, Gianni Pitella, à la présidence du Parlement européen face à la droite et contrairement à l’accord tacite passé entre Jean-Claude Juncker et Martin Schultz en 2014.

Cette exigence de clarification des alliances est portée par les députés de la délégation socialiste française depuis le début de la mandature. Elle ne s’est pas imposée d’elle-même aux socialistes et démocrates européens. C’est le résultat combiné de l’influence des socialistes français dans le groupe S&D et de la prise de conscience par les socialistes des autres pays de la montée de mouvements nationalistes en Europe (notamment l’émergence de mouvements d’extrême droite dans les pays scandinaves et germaniques).

Lors de l’échange avec les militants, nous avons discuté des différences entre les mouvements nationalistes qui se développent en Europe. Certains partis, comme le mouvement 5 étoiles en Italie ont d’ailleurs  avec des députés au Parlement européen racistes et d’autres plus progressistes. En effet, les mouvements nationalistes agrègent une partie de la colère populaire contre une Europe qui ne protège pas suffisamment. Plus globalement, le développement de ces mouvements doit nous faire réfléchir aux manières de protéger l’Europe et de la défendre quotidiennement au lieu de la blâmer. Il faut convaincre et démontrer aux peuples que l’Europe est positive et peut-être porteuse de progrès. Autres enjeux, la difficulté de voir ce que les institutions européennes apportent au quotidien des individus et la difficulté pour les Citoyens de voir ce qu’ils peuvent apporter à l’Europe.

Nous avons également échangé sur l’implantation du Front National dans les idées et dans les territoires en France. Il est plus que jamais nécessaire de combattre avec force son projet, de lutter prioritairement contre les inégalités et de protéger davantage les plus démunis. Il ne sert à rien de diluer la gauche dans la droite comme certains aimeraient le faire, il faut au contraire que la gauche réfléchisse à la société de demain et pense les défis à venir. Les enjeux français et européens ont plus que jamais besoin des progressistes pour penser la société de demain. Une société plus juste, plus protectrice, plus inclusive et respectueuse de l’environnement.

Convention fédérale: bilan du quinquennat sur les affaires européennes et internationales

Samedi 10 décembre, la fédération du parti socialiste du Val-de-Marne organisait sa Convention fédérale sur le bilan du quinquennat de François Hollande. J’ai eu le plaisir d’intervenir, aux côtés de Maurice Braud, Secrétaire national en charge du Pôle modernisation, coopération, régulation, à une table ronde sur la place de la France en Europe et dans le monde. Malgré le temps qui nous a été imparti, j’ai tenté de faire une synthèse des nombreuses actions de François Hollande qui ont fait avancer l’Europe pendant ces cinq dernières années.

J’ai tout d’abord rappelé son action sur l’inflexion du pacte de stabilité et de croissance qui est l’instrument dont les pays de la zone euro se sont dotés afin de coordonner leurs politiques budgétaires nationales et d’éviter l’apparition de déficits budgétaires excessifs ; c’est le premier point sur lequel François Hollande a dû prendre des décisions en tant que Président de la République. Dans un contexte où les sociaux-démocrates sont minoritaires au sein du Conseil de l’Europe des 28 Etats membres, la France a su jouer un rôle important pour mettre de la flexibilité dans la politique économique de l’Europe et de faire en sorte que la Grèce reste au sein de la zone euro. Il a été l’artisan de ce travail pour accompagner également l’Espagne et le Portugal.

Aujourd’hui, nous voyons la concrétisation du Plan Junker et le relance de l’Europe grâce à l’investissement ; cela était un point du programme de François Hollande et des sociaux-démocrates. Sur le budget européen, beaucoup d’Etats sont de mauvais payeurs mais il faut continuer de travailler sur l’intégration économique au niveau de l’ensemble de l’UE pour plus de solidarité entre les pays. Par ailleurs, je suis revenue sur l’engagement de François Hollande qui, en 2012, a fait de la jeunesse sa priorité en allouant une partie du budget européen à la garantie jeunesse.

Sur les traités de libre-échange, pendant la campagne du Président Hollande, nous nous sommes battus à ses côtés pour des traités de « juste » échange et la France a permis de poser des marqueurs importants. Matthias Feckl, Secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur a obtenu le retrait des tribunaux arbitraires au profit de tribunaux publics avec des magistrats libres de trancher les décisions à prendre dans l’intérêt de l’Europe.

Concernant le terrorisme, le gouvernement français a permis d’avancer au niveau européen. Sur le PNR (Passenger Name Record), il a fallu beaucoup de convictions pour aboutir à un vote et les résultats se concrétisent aujourd’hui ; il y a seulement 4 Etats européens qui se sont dotés d’un PNR. Par ailleurs, sur la lutte contre le terrorisme et notamment l’assèchement du financement de Daesh, les propositions de la France défendues Michel Sapin, Ministre de l’économie et des finances, ont été déclinées au niveau européen et notamment dans le Rapport de Vincent Peillon.

J’ai rappelé aussi, la mise en place d’une agence européenne du droit d’asile dont le modèle a été calqué sur l’OFPRA, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides. C’est une véritable réussite de la France sur le plan européen.

 

La France a pesé son poids dans la lutte contre le dumping social avec ’inscription dans la loi de l’obligation de respecter le droit français en matière de salaires pour tous les chauffeurs routiers travaillant en France. Alors, même si la France a reçu un carton jaune de la part des pays d’Europe de l’Est, qui l’accusent de faire de la concurrence déloyale, le rapport de force se poursuit avec le débat sur la révision de la directive des travailleurs détachés.

 

La France a également joué un rôle important sur les questions environnementales avec la signature de l’Accord de Paris lors de la Cop 21. J’ai fait référence aux actions de Stéphane Le Foll et Eric Andrieu qui ont mené un véritable combat pour développer la production française dans des conditions favorables à l’environnement et lutter contre les OGM. J’ai par ailleurs parlé de la mise en place de la commission Royal, liée au scandale de l’affaire Volkswagen, qui mène un travail complémentaire à celui de la commission EMIS du Parlement européen dans laquelle je siège en tant que rapporteure pour mon groupe et qui a vocation à faire appliquer par les Etats membres la règlementation européenne en matière d’émissions polluantes.

 

Pour conclure, j’ai rappelé que plusieurs exemples concrets montrent que tous les maux de l’Europe ont pour cause profonde les dérives de la mondialisation et non pas l’Europe. La politique de François Hollande a beaucoup pesé sur les grandes décisions européennes. Maintenant il nous appartient de clarifier et de renforcer nos exigences pour démontrer que l’Europe peut protéger.

 

Débat sur l’avenir de l’Union européenne à Orsay

Le 22 septembre dernier, j’ai participé à une réunion-débat à Orsay pour parler du Brexit et de l’avenir de l’Union européenne sur invitation de Stanislas Halphen, secrétaire de la section du PS d’Orsay, en présence de Maud Olivier, Députée de la circonscription et de David Ros, maire de la ville.

Au cours de cette réunion, j’ai d’abord présenté le processus de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et surtout parlé de ce que pouvait et devait faire le Parlement européen désormais

J’ai présenté les sept priorités que nous avons fixées avec mes collègues de la délégation socialiste française pour cette deuxième moitié de mandature. La première est d’instaurer des normes sociales européennes. A ce titre, l’adoption du rapport de Guillaume Balas sur le dumping social en session plénière est une première étape qui devra se concrétiser sur propositions de la Commission. Ce rapport comprend de grandes avancées, notamment une clause pour un salaire minimum européen ou encore la mise en place d’une agence européenne du transport routier. Autre priorité, l’investissement dans la transition écologique en ouvrant la possibilité de relancer l’investissement public. Autre enjeu fondamental, la gouvernance économique et monétaire de la zone euro, avec à la clé plus de flexibilité pour le pacte de stabilité afin de renouer avec la croissance à commencer par les territoires les plus fragilisés et auss la lutte contre le dumping fiscal. Le défi migratoire est évidemment une de nos priorités. Alors que le Parlement et la Commission ont pris des positions fortes depuis le début de la crise, trop d’Etats-membre pêchent par leur manque flagrant au devoir de solidarité. Quant aux accords de commerce international, nous défendons une politique de juste échange, seule voie intermédiaire entre un protectionnisme synonyme de repli sur soi et une mondialisation dérégulée et restons très critiques sur les propositions aujourd’hui en débat qu’il s’agisse du TTIP/TAFTA pour lequel nous souhaitons l’arrêt des négociations ou le CETA qui soulève aussi beaucoup d’inquiétudes. Par ailleurs, l’Europe doit harmoniser ses politiques de sécurité, de défense et de lutte contre le terrorisme. Enfin, l’Europe ne pourra pas avancer si ses principes démocratiques ne sont pas respectés, c’est pourquoi nous défendons une directive pour protéger les lanceurs d’alerte et la mise en place d’un pacte sur l’Etat de droit et la démocratie car l’Europe n’est pas uniquement un grand marché de biens et de services mais avant tout un ensemble de valeurs communes.

Lors de l’échange avec la salle, nous avons débattu des défis que devra affronter l’Union européenne dans les années à venir. Suite au référendum, il n’y aura pas de retour en arrière possible pour le Royaume-Uni. Afin que l’Europe avance, il est nécessaire que le gouvernement britannique notifie rapidement au Conseil son souhait de quitter le projet européen. D’autre part, la sortie de l’Union européenne de l’UE ne doit aucunement mettre de côté son avenir. Pour cela, le Parlement européen a un rôle essentiel à jouer en mettant en place une constituante pour réformer en profondeur les institutions européennes. Plusieurs questions ont également porté sur la politique d’austérité. Pour renouer avec la croissance en Europe, il faut des investissements publics, notamment pour la jeunesse ou pour financer de grands projets d’avenir. Autre proposition sur laquelle nous avons échangé, l’instauration d’un « Buy European Act » afin de soutenir nos industries face à la concurrence extérieure. Concernant les droits fondamentaux, nous avons échangé sur les droits des femmes dans l’Union européenne alors que la Pologne est sur le point de remettre en cause le droit à l’IVG. C’est une question que j’ai particulièrement à cœur, étant rapporteure sur la ratification prochaine par l’Union européenne de la Convention d’Istanbul concernant la lutte contre les violences faites aux femmes. Concernant l’accueil des réfugiés, loin des a priori réactionnaires qui polluent trop souvent le débat public, certains participants ont témoigné d’exemples locaux réussis, comme dans la commune de Bonnelles située dans les Yvelines. J’ai également cité l’exemple de Cachan dans le Val de Marne, où le maire, Jean-Yves Le Bouillonnec a récemment accueilli une centaine de réfugiés sur le territoire de sa commune. Par ailleurs, sur la question des migrations économiques, j’ai défendu une approche globale, prenant notamment en compte des politiques de co-développement au niveau des pays d’émigration.

Afin de défendre au mieux les sept priorités que nous avons fixé avec mes collègues de la délégation socialiste française, il faudra prioriser nos alliances, d’abord avec la gauche et les écologistes. L’Europe a besoin d’un nouveau souffle. Ce souffle devra être celui d’une Europe humaine, proche des peuples et résolument sociale.

Le #Brexit et l’Europe en débat dans les Yvelines

Mardi 20 septembre, à l’invitation des sections socialistes de Vernouillet et de Sartrouville j’ai participé à une réunion spéciale Europe aux côtés de Marie-Hélène Lopez Jollivet, maire de Vernouillet pendant onze ans, et Michel Loubry, secrétaire de la section locale. Ce fut l’occasion de revenir sur le Brexit et ses conséquences pour l’Union européenne et de faire un point sur l’actualité européenne. Je tiens à remercier les organisateurs et les militants pour leur accueil convivial et les échanges constructifs que nous avons eus ensemble.

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La réunion s’est ouverte sur l’exposé d’un sondage (TNS Sofres) qui montre que 45% des Français ont été déçus par le Brexit. En tant que secrétaire nationale au suivi de l’opinion j’ai rappelé que 60% des Français, soit une grande majorité, sont pour le maintien de la France dans l’Union européenne. Les sondages sont intéressants et dans ce contexte ils sont la preuve que le Brexit, a fait naître une prise de conscience chez les citoyens européens.

Du côté du Parlement européen, les discussions sont nombreuses sur la sortie rapide ou non des parlementaires britanniques. Le groupe du Parti populaire européen (PPE), qui ne compte aucun député britannique, aimerait bien voir les parlementaires disparaitre au plus vite ; mais les autres groupes dont celui des Socialistes et démocrates perdraient de l’influence à voir partir trop rapidement les députés britanniques. Par ailleurs, sur la Présidence du Conseil de l’Union européenne, que chaque pays de l’UE prend à tour de rôle pendant six mois, il a été acté que suite au Brexit la Grande-Bretagne ne présidera pas l’UE en 2017. Cette décision est normale, il est important d’activer rapidement le mécanisme de sortie (article 50 du TFUE) et de prendre en compte le résultat du referendum du 23 juin.

Cet électrochoc que l’Union européenne a connu le jour du vote a favorisé la montée de l’extrême droite en Europe, comme par exemple avec la victoire de l’AFD (Alternative pour l’Allemagne) en Allemagne qui a fait une véritable percée aux élections régionales encore dimanche dernier. Dans ce contexte, il faut faire des alliances intelligentes plutôt que de favoriser le bipartisme européen en développant la coalition gauche/droite. Sur certains sujets importants, comme le terrorisme ou encore l’Etat de droit (à condition d’exclure les sujets économiques), nous pouvons travailler avec les libéraux par exemple. Mais, la mise en place d’accords entre les groupes de gauche et des écologistes est essentielle pour que nous puissions avancer sur des points importants, comme la question sociale et particulièrement la lutte contre le dumping social ; mais aussi le développement durable, en soutenant par exemple l’industrie ferroviaire au profit du transport routier trop polluant ; et enfin la relance de l’investissement public qui n’a pas été renforcé par le plan d’investissement dit Juncker, qui a surtout servi à relancer le secteur privé. Sur ce sujet, tous les systèmes d’investissement doivent être plus lisibles et plus transparents et aller vers les pays qui en ont besoin (la Grèce ou l’Espagne par exemple). Il faudrait mettre en place une grande chaîne de solidarité des pays européens du Nord vers les pays européens du sud. En ce sens, la mise en place d’un impôt européen représenterait une solution concrète pour avancer.

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Lors de l’échange avec la salle, la question du TTIP/TAFTA (Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement) a également été abordée. Favorable à l’arrêt des négociations, il est essentiel que l’Europe avance sur la défense de son marché intérieur et se saisisse sérieusement de cette question. Oui il faudrait un « Buy European Act » afin d’apporter un véritable soutien européen à notre industrie, comme pour Alstom ou Caterpillar. Une autre question a été posée sur le rôle de la France au sein de l’Union européenne. L’occasion de rappeler que tous les déplacements que fait le Président de la République renforce chaque jour le poids de la France dans les décisions à prendre ; si la Grèce est toujours en Europe c’est grâce à la pugnacité de François Hollande qui a mené de longues négociations avec les Etats-membres. Nous avons également échangé sur les réfugiés, un sujet majeur et récurrent en commission LIBE et qui a comme postulat de départ l’ouverture, la solidarité, et l’accueil qui doit se faire par l’ensemble des pays de l’Union européenne. Le Parti socialiste français a beaucoup travaillé en ce sens mais il faut continuer à échanger et à communiquer positivement sur le sujet tout en développant l’incroyable travail de réseau mis en place dans les villes de gauche.

 

Enfin, les discussions ont tourné autour de la commission d’enquête sur les émissions polluantes dans le secteur automobile. Je suis revenue sur le fait qu’en 2003 l’Agence européenne de l’environnement avait prévenu la Commission européenne que les NOx représentaient un problème croissant pour l’environnement. Mais la Commission n’a rien fait pendant dix ans ; et même si la Commission Barroso II a lancé des procédures d’infractions contre les pays qui ne respectaient pas la réglementation en matière de pollution de l’air, le commissaire à l’industrie n’a pas fait respecter la législation en vigueur, concernant les émissions de polluants des motorisations diésel. La Commission européenne doit jouer son rôle et faire respecter la règlementation, même en passant par le contrôle et la sanction.

 

En conclusion, j’ai redit que l’objectif des membres de la Délégation socialiste française et plus largement des membres du groupe S&D est de travailler à la construction d’une Union européen forte ; mais il faut accepter que tous les Etats n’avancent pas à la même vitesse sur l’intégration des politiques européennes, c’est pour cela qu’il est important de réenchanter l’Europe et encourager la prise de conscience citoyenne.

 

 

Séminaire de formation des élus socialistes : les politiques de l’Union européenne, TAFTA et collectivités territoriales

Jeudi 25 août, à l’occasion du séminaire de formation des élus socialistes et républicains organisé par la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (FNESR) et le Centre Condorcet, j’ai participé à la table ronde portant sur « les politiques de l’Union européenne, TAFTA et collectivités territoriales » animée par Christophe Rouillon, maire de Coulaines et conseiller départementale de la Sarthe. Je suis intervenue aux côtés de Matthias Fekl, Secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des français de l’étranger sur des sujets qui touchent au quotidien les collectivités territoriales et qui sont liés à l’Union européenne.

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En ouverture des débats j’ai rappelé les commissions dans lesquelles je siège au Parlement européen (TRAN, LIBE et plus récemment la commission d’enquête sur les mesures des émissions polluantes dans le secteur automobile, dite EMIS) et les enjeux qui s’y rapportent, comme par exemple la mobilité et développement des transports urbains, l’immigration et lutte contre le terrorisme. Sur ce dernier point, j’ai insisté sur le fait qu’il essentiel aujourd’hui d’apporter une réponse claire et européenne dans la mise en œuvre des outils de lutte contre le terrorisme ; ce fléau qui touche désormais toute l’Europe et va bien au-delà de nos frontières. Il en découle, le sujet de l’immigration et l’accueil des réfugiés. La gestion de la politique migratoire se fait à l’échelle européenne mais dépend aussi des Etats membres qui peinent à se mettre d’accord sur les réponses à apporter. Les systèmes politiques des 28 (bientôt 27) Etats membres sont très différents et cela rend difficile la prise de décision. Le programme européen en matière de migration présenté par la Commission en 2015 a donné lieu à des réalisations concrètes, comme par exemple la création de « Hotspots ». Cependant, le blocage institutionnel de certains Etats ne permet pas d’aller plus loin.

Sur la question des financements européens, qui se sont vus confier progressivement aux collectivités territoriales dans le cadre du Plan Junker (et plus particulièrement aux régions), j’ai rappelé que nous avions eu des échanges très importants avec la Commission pour assouplir les règles budgétaires et pour que les investissements publics évoluent ; comme par exemple dans le secteur des transports où la Commission se focalise sur les investissements privés. Lors des débats, j’ai également pu rappeler que les députés européens peuvent participer à la sélection des projets (qui nécessite un financement européen) dans le cadre du Comité régional de suivi inter-fonds (CRSI) ou ils sont membres de droit. Aussi, il ne faut pas hésiter à attirer l’attention des élus sur tel ou tel projet qui revête une importance particulière pour la collectivité et surtout pour les jeunes. Aujourd’hui, beaucoup de programmes à destination des jeunes fonctionnent et il est essentiel de les développer : Erasmus, Erasmus+, la Garantie Jeunesse, …Autant de dispositifs qui sont gérés de manière transversale entre la région et l’Europe et qui ont pour vocation d’offrir une expérience professionnelle, culturelle et linguistique essentielle dans la recherche d’emploi.

Au-delà de l’aspect financier nous avons également abordé la question du TAFTA/TTIP (traité transatlantique). Matthias Fekl a rappelé que les négociations qui ont débuté en 2013 avaient pour vocation de fixer des règles et des normes de sécurité avec les Etats-Unis. Aujourd’hui, même si l’état d’avancement du projet est négatif, il est essentiel de rester dans le processus des négociations afin d’être vigilant sur les points qui posent problème et pour défendre au mieux les services publics. Sur cette question du TTIP, j’ai rappelé que le groupe des socialistes et démocrates au Parlement européen est très mitigé. La question du CETA (accord de libre-échange Union-Canada) a également été abordée et je peux dire que l’opinion au sein du groupe S&D est encore partagée.

Les échanges avec la salle ont été très intéressants et beaucoup d’autres sujets ont été abordés : comme la baisse du tourisme européen qui est liée au terrorisme, la promotion des politiques européennes dans les collectivités territoriales, le Brexit, les relations entre l’Europe et l’Afrique. Sur ce dernier point, j’ai informé les élus sur les propositions en cours pour revoir le Plan Juncker et les investissent qui seraient intéressants de faire sur le continent africain en pleine croissance et en plein développement.

Ce fut enrichissant de pouvoir échanger et débattre avec les élus de toute la France sur des sujets auxquels je suis sensible et qui sont essentiels pour l’avenir de l’Europe.