M. Tajani, le président le plus mal élu depuis 1979

 Communiqué de la délégation socialiste française La majorité des eurodéputés a élu, aujourd’hui, M. Tajani pour présider le Parlement européen : c’est une clarification. Il est l’incarnation de la droite libérale la plus conservatrice, c’est pourquoi nous l’avons combattu.

Les eurodéputés socialistes et radicaux ont soutenu avec détermination la candidature de Gianni Pittella, pour une raison simple : nous estimions nécessaire un changement politique majeur et la fin de la grande coalition. Il était le mieux placé pour faire de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales et le dérèglement climatique notamment des priorités. Nous le remercions d’avoir accepté de relever le défi après le renoncement de Martin Schulz, et nous le félicitons pour la belle campagne qu’il a menée.

M. Tajani, proche de M. Berlusconi, est le symbole de l’Europe que nous ne voulons pas : celle soumise aux lobbys. Alors que le Parlement européen a mis en place une commission d’enquête sur le Dieselgate, comment justifier qu’un des acteurs de ce scandale sanitaire et environnemental devienne président du Parlement européen ?

L’élection de M. Tajani est d’abord de la responsabilité de la droite européenne, qui l’a sélectionné comme candidat. Ses appels du pied à l’extrême-droite auraient du empêcher son élection. C’est également la responsabilité de M. Verhofstadt et du groupe ALDE, qui pour être faiseurs de roi n’ont pas hésité à passer de Grillo à Berlusconi, à participer à une alliance avec les tenants du Brexit, avec un cynisme indécent. Ces contorsions extrêmes font tomber le masque et déshonorent la démocratie.

A mi-mandat, les eurodéputés socialistes et radicaux s’engagent à lutter comme ils l’ont fait jusqu’à présent dans l’intérêt des citoyens européens, dans une opposition combative et constructive.

 

M. Tajani, vous n’avez pas répondu : comme candidat à la présidence du Parlement européen, accepterez vous les voix de l’extrême-droite ?

Communiqué de la délégation socialiste française

M.Tajani est désormais le candidat de la droite européenne à la présidence du Parlement européen.

Lors de la conférence de presse organisée ce matin à Strasbourg, il a été particulièrement vague et ambigu sur ses relations avec l’extrême-droite, et en particulier envers le groupe ENL. M. Tajani n’a pas répondu à cette question : comme candidat à la présidence du Parlement européen, accepterez vous les voix de l’extrême-droite ?

Les eurodéputés socialistes et radicaux appellent à une clarification de sa part : fait-il sienne la maxime « Paris vaut bien une messe ? ». Accepter le soutien de l’extrême-droite européenne serait une tâche indélébile sur le groupe qui se présente comme étant les héritiers de de Gasperi, Schuman et Spaak.

De telles manœuvres n’ont pas leur place dans notre Institution : on ne joue pas avec le feu. Nous appelons la droite européenne, à commencer par M. Lamassoure et M. Weber, à prendre toutes leurs responsabilités et à empêcher des manigances de couloir qui abimeraient encore davantage le projet européen auprès de nos concitoyens.

Le Groupe S&D soutient à l’unanimité la candidature de Gianni Pittella à la présidence du Parlement européen

Communiqué du groupe des Socialistes et démocrates

Les socialistes et démocrates ont décidé à l’unanimité de soutenir la candidature de leur leader Gianni Pittella à la présidence du Parlement européen.

Le président du groupe S&D, Gianni Pittella a déclaré :

« J’accepte ce nouveau défi avec fierté et détermination. Ma candidature porte le changement. Avec le retrait de Martin Schulz de la présidence du Parlement européen,  l’équilibre entre les familles politiques au sein des institutions de l’UE a changé. Nous n’accepterons jamais un monopole de la droite pour contrôler les institutions de l’UE. Ce n’est pas un problème de personnes mais une question de principes et de projets.

« Nous voulons mettre un terme à l’austérité aveugle et aux égoïsmes nationaux qui ont abîmé l’Union européenne. Les idées, les principes et les stratégies de la gauche représentent une alternative aux revendications de la droite. Si nous voulons faire face aux défis et menaces actuels, nous ne pouvons pas nous contenter du statu quo.

Notre force c’est l’unité de notre famille. Notre force représente la seule chance de changement. Et c’est par ce changement que nous pourrons sauver l’Europe ».

Viel Erfolg Martin !

 Communiqué de la Délégation socialiste française

Aujourd’hui, Martin Schulz a annoncé qu’il ne briguera pas un troisième mandat de président du Parlement européen. Il compte désormais faire vivre le débat européen en Allemagne au plus haut niveau. Martin Schulz, c’est une personnalité, une voix, un style, qui ne laisse personne indifférent. Au moment du départ, nous souhaitons retenir le meilleur de Martin Schulz : il a su, comme personne, donner un visage au Parlement européen et à l’Union européenne auprès des citoyens. Face à Angela Merkel, nous lui souhaitons bon courage et viel Erfolg ! Nous ne doutons pas que Martin Schulz fera avancer le projet européen dans ses nouvelles fonctions et que nous pourrons toujours compter sur lui, ses compétences et son énergie.

Pour la suite, les eurodéputés socialistes et radicaux rappellent qu’ils ont toujours été opposés à la grande coalition et à l’ « accord technique », qui voudrait une alternance gauche/droite de la présidence du Parlement européen. Au moment où le PPE prétend exercer toutes les hautes responsabilités en Europe, nous souhaitons que le Parlement européen se détermine autour d’un projet politique cohérent.

[1] Beaucoup de succès