Pour une Europe égalitaire, on en parle à Brie Comte Robert

Jeudi 20 septembre, je suis intervenue à une réunion débat sur l’Europe organisée par la fédération socialiste de la Seine-et-Marne. J’étais aux côtés de Jean-Pierre Guérin, Premier fédéral de la Seine-et-Marne, Jean-Laviolette, Maire de Brie-Comte Robert, mais également des cadres de la fédération et de nombreux militants et sympathisants socialistes. Ce fut l’occasion de rappeler les points forts de l’actualité européenne et de décliner les propositions du texte Europe, voté plus tôt dans la semaine par le Bureau national.

J’ai commencé mon propos par une présentation du bilan des députés socialistes européens. Avec un Parlement européen et un Conseil de l’Union majoritairement à droite, nous avons connu des défaites mais nous avons aussi réussi à arracher quelques victoires et nous continuons à mener de nombreux combats. Parmi les grands dossiers où nos positions n’ont pu l’emporter faute de majorité figurent ceux relatifs aux accords commerciaux de libre échange (TAFTA/CETA/MERCOSUR). Nous avons toujours défendu nos points de vue sur le respect des normes sociales, environnementales et démocratiques. Le travail mené par la Délégation socialiste française a donné lieu à plusieurs victoires : comme par exemple la fin des tribunaux arbitraires, la protection de tous les travailleurs en Europe, la mise en place de commissions d’enquête (sur le glyphosate ou encore sur le Dieselgate), la reconnaissance des lanceurs d’alerte et des droits d’auteur et nous devons en être fiers. Ces victoires ont aussi eu lieu grâce à la mobilisation de la société civile ; je pense à la directive des travailleurs détachés, à l’interdiction des minerais de sang, ou encore à la marche noire organisée en Pologne pour le droit à l’avortement. D’autres sujets importants ont marqué notre mobilisation, comme l’égalité entre les femmes et les hommes ou encore la question des réfugiés. Un sujet majeur sur lequel nous avons travaillé et bataillé sans relâche tout au long du mandat. Nous avons fait adopter la révision du règlement du Dublin, une mesure qui met fin au système de traitement des dossiers des réfugiés par le premier pays d’entrée. Dans le socle des propositions du PS, nous demandons « un accord de Paris des migrations », pour que les engagements soient mondialement pris et partagés, avec la mise en oeuvre de visas humanitaires.

J’ai également rappelé mon attachement au respect des droits fondamentaux partout en Europe. Lors de la dernière session plénière le Parlement européen a décidé d’activer les sanctions contre le gouvernement hongrois de V.Orban, après avoir voté pour de telles sanctions contre le gouvernement polonais. Le respect des droits n’est pas une option et aucun pays ne peut sélectionner « à la carte » ce qu’il applique des droits et devoirs.

Enfin, j’ai eu le plaisir d’échanger avec la salle et de répondre aux nombreuses questions qui m’ont été posées. Tout d’abord sur la protection, j’ai rappelé que le champ des protections auquel l’Union européenne devait répondre était vaste, la sécurité d’abord avec le renforcement de notre défense européenne et de nos outils de coopération policière comme Europol, la protection sociale, avec la lutte contre les inégalités salariales et l’encadrement du travail ubérisé adossé à la mise en place d’une Europe providence, la protection des droits des femmes avec le droit à l’avortement et la pénalisation des auteurs de violence, la protection environnementale et alimentaire. Nous avons parlé des prochaines élections européennes et de renforcement de la démocratie, j’ai rappelé que pour la première fois, les militants de tous les partis socialistes et sociaux-démocrates éliraient leur candidat commun à la présidence de la commission européenne. Seul le Parti socialiste européen a engagé une telle avancée démocratique.

La réunion a aussi été l’occasion de rappeler le fonctionnement des institutions européennes et des groupes politiques. J’ai pu rappeler que parfois au sein d’un même groupe politique il nous arrive d’avoir des désaccords, notamment sur les accords de libre échange ou encore sur la lutte contre le dumping social mais le dialogue et l’échange nous permettent de présenter des propositions communes.

En conclusion, j’ai insisté sur la nécessité de renforcer les compétences législatives du Parlement européen surtout face à un Conseil des Etats membres de plus en plus paralysé par des gouvernements hostiles à toute forme de législation européenne. Nous sommes dans un moment particulier, où certains se nourrissent de l’Europe tout en faisant leur bouc-émissaire. Ce sont ces mêmes personnes qui ont fait que l’Europe se cantonne à un marché unique et n’a toujours pas développé son pilier social. Mais je suis profondément convaincue qu’en engageant une rupture nette avec cette politique libérale, et en rassemblant une large alliance de la gauche et des écologistes nous pouvons tracer le chemin vers cette Europe refondée pour agir concrètement en faveur des Européens.

Visite du lycée professionnel Baudelaire de Meaux

Le 12 décembre, j’ai reçu au Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg, un groupe d’élèves du lycée professionnel Baudelaire de Meaux. Ces élèves ont vocation à travailler dans le domaine de l’accueil et de la sécurité ; et en venant visiter le Parlement européen, ils ont voulu approfondir leurs connaissances des institutions européennes. En lien avec leurs professeurs, également présents, les élèves ont beaucoup préparé cette visite et particulièrement notre rencontre ; aussi je me suis prêtée au jeu des questions/réponses et j’espère avoir réussi à les convaincre que l’Europe leur appartient. Après une visite du Parlement et un passage en plénière, où ils ont pu assister à un débat sur la situation en Afghanistan, j’ai eu le plaisir d’échanger avec le groupe sur plusieurs questions.

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J’ai tout d’abord rappelé mon fort engagement au sein du parti socialiste français et au sein du parti socialiste européen. Un engagement bercé par les valeurs de gauche, que je défends depuis plus de 20 ans. Profondément européenne, à la question « comment êtes -vous devenue eurodéputée » j’ai répondu que le parti socialiste et ses militants m’ont fait confiance et m’ont désignée comme candidate sur la liste qu’ils portaient. Aujourd’hui, je travaille pour changer la vie des Européens et améliorer leur quotidien, également pour construire une Europe forte et qui protège. Je défends les valeurs auxquelles je crois, comme la mise en place d’un salaire minimum européen, la lutte contre l’injustice sociale et le droit à l’avortement. Les élèves étaient étonnés d’apprendre que le mandat de député européen ne constitue pas un emploi. Alors même s’il est parfois difficile de faire avancer l’Europe et même si l’efficacité de notre action est parfois mise en péril par le poids des Etats-membres, il ne faut cesser d’y croire.

Lors de cet entretien, j’ai rappelé les commissions dans lesquelles je siège : Transports et Tourisme, également Libertés civiles, Asile et immigration. Je leur ai fait part de l’organisation du temps de travail au Parlement : les réunions de commissions et les réunions des groupes politiques ont lieu à Bruxelles, les votes des lois européennes se font généralement au Parlement de Strasbourg lors de la session plénière qui a lieu une fois par mois.

Sur le débat de la politique générale, j’ai rappelé que le fonctionnement du Parlement européen tend à évoluer ces dernières années ; les groupes politiques n’ont plus vocation à s’inscrire dans la grande coalition gauche/droite. Cela convenait après la seconde guerre mondiale, lorsque les Etats-membres souhaitait construire une Union économique forte, mais aujourd’hui il faut aller vers une Europe plus politique et plus sociale. Il faut que la gauche européenne organise sa propre coalition et fasse contrepoids à la droite qui bloque systématiquement les mesures sociales à destination de tous les européens.

Sur l’accueil des réfugiés et la répartition des migrants au sein de l’Union européenne, j’ai rappelé qu’au niveau européen le Parlement a proposé un mécanisme de relocalisation et de répartition dans les pays situés au bord de la Méditerranée. Par ailleurs un mécanisme de solidarité qui avait vocation à se mettre en place rapidement a été voté, mais malheureusement tous les pays n’ont pas joué le jeu. En France, il y a eu un grand mouvement d’incitation à l’accueil ; ainsi beaucoup de dispositifs ont été mis en place, notamment dans les mairies socialistes.

Pour finir, j’ai encouragé tous ces jeunes gens à aller voter aux prochaines élections et à s’engager dans la société civile ; par le biais d’association ou d’organisation qui ont la volonté de faire avancer la société et de rendre la vie meilleure à tous les citoyens de l’Europe et dans le monde. Ils représentent l’avenir, il est donc de leur devoir de poursuivre l’entreprise que nous mener pour améliorer notre « vivre ensemble ».

Echange avec les Maires seine-et-marnais sur la politique de cohésion de l’Union européenne

J’ai rencontré aujourd’hui avec plaisir une délégation de maires de Seine-et-Marne, département de la circonscription Île-de-France dans laquelle je suis élue.

Cet échange a été particulièrement bénéfique car j’ai pu entendre les attentes et les déceptions des acteurs locaux de mon territoire quand il s’agit d’Europe. Nous avons échangé sur de nombreux sujets comme la politique d’asile européenne, les politiques environnementales et la COP 21 et surtout sur les fonds structurels européens.

La politique de cohésion et les fonds structurels sont une priorité du groupe Socialistes et Démocrates au Parlement européen. Mais il est vrai et les acteurs locaux le déplorent : ils sont complexes et difficiles à mettre en oeuvre, surtout pour des petites municipalités. Le Parlement l’a bien compris et pousse pour une simplification des fonds structurels au plus vite. J’ai aussi identifié pour eux les acteurs pertinents tels que la région Île-de-France, devenue autorité de gestion des fonds mais qui semble-t-il aurait besoin de renforcer son appui aux petites communes pour la constitution et la défense de leurs dossiers.

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Les élus franciliens ont toute leur place au sein du Parlement européen et je les encourage à revenir dès que possible afin que le dialogue continue entre l’Union européenne et ses territoires.

Fête de l’Europe au lycée André Malraux de Montereau-Fault-Yonne

Vendredi 19 mai, toujours dans le cadre du mois de l’Europe et du projet « Ecole Ambassadrice » initié par le bureau d’information du Parlement européen, j’ai poursuivi mes visites dans les lycées franciliens. Cette semaine, c’est au lycée André Malraux de Montereau-Fault-Yonne en Seine-et-Marne que je suis allée à la rencontre des jeunes ambassadeurs.

J’ai ouvert nos échanges en rappelant que le Parlement européen est très attaché à transmettre notre engagement pour l’Union européenne et notre engouement pour les programmes qui ont vocation à rapprocher les jeunes de l’Europe. Par ailleurs, c’est important pour nous, députés européens, de garder un lien fort avec les futurs citoyens de l’UE. Ensuite, j’ai demandé aux élèves ce que l’Europe représentait pour eux ; une question à laquelle ils ont répondu par leur fierté d’être Européens. L’Europe émane donc de la volonté de vivre et de construire avec l’ensemble des citoyens du continent. Effectivement, aujourd’hui l’espace Schengen est stable et il offre des possibilités qui vont au-delà des frontières nationales. Avec une simple carte d’identité, l’espace Schengen facilite la mobilité des européens, sans même changer de monnaie. Le programme Erasmus, à destination des jeunes, favorise cette mobilité et permet d’échanger grâce à des stages et des activités professionnelles ; ce qui offre également la possibilité de s’installer à long terme dans un autre pays de l’UE.

Beaucoup d’élèves du lycée ont déjà beaucoup voyagé, via les programmes d’échanges et dans le cadre de leur formation professionnelle. Aussi, certains m’ont demandée pourquoi des pays cherchaient à sortir de l’Europe aujourd’hui. Ce fut l’occasion de rappeler que le référendum du 23 juin 2016, sur la sortie du Royaume-Uni, a été une décision d’une majorité de Britanniques sensibles aux discours démagogiques des partis extrémistes. Pourtant, à l’heure où certains pays cherchent à quitter le territoire au profit de l’Etat-Nation, d’autres tentent de rejoindre l’Europe. C’est le cas par exemple de la Serbie, de la Macédoine, qui pourraient bénéficier de la solidarité économique de l’UE. En ce sens, j’ai expliqué que les demandes d’adhésion peuvent prendre beaucoup de temps ; et par ailleurs, il est important que les pays candidats acceptent les valeurs de l’UE, à commencer par le respect des droits fondamentaux. Ce n’est pas toujours le cas. La Hongrie ou la Pologne, ne les respectent plus, comme la liberté de la presse, ou encore le droit à l’avortement.

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Ce dernier sujet a suscité une question importante sur la représentativité Femme/Homme au Parlement. J’ai alors expliqué que nous n’atteignons pas encore la parité parfaite (50%) mais qu’aujourd’hui le Parlement est plus paritaire. Beaucoup de postes à hautes responsabilités sont pourvus par des femmes et la constitution de listes proportionnelles paritaires sont obligatoires depuis 1999. Alors, ce n’est pas encore parfait, mais le Parlement avance mieux que dans certains pays membres.

Plus loin dans les discussions, j’ai eu l’occasion de rappeler le travail que je mène au Parlement et l’organisation de mon temps entre Bruxelles ou je prépare les commissions dans lesquelles je siège, Strasbourg ou je vote les textes de lois qui seront appliqués dans les Etats-Membres (à noter que 80% des lois français émanent des lois européennes) et l’Ile-de-France ou je vais à la rencontre des acteurs avec qui je travaille. En tant que députée européenne, j’ai des semaines très chargées mais je ne compte pas le temps que je mets à défendre les valeurs pour lesquelles je me bats.

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La visite du lycée s’est poursuivie avec le dévoilement de la plaque « Ecole ambassadrice », la traditionnelle cérémonie de remise des diplômes aux jeunes ambassadeurs juniors et la visite du CDI ; ou j’ai constaté une nouvelle fois l’implication sans faille des élèves et de toute l’équipe éducative à mettre beaucoup plus d’Europe dans les établissements scolaires. Ce fut l’occasion de les féliciter pour le travail accompli et de les encourager à poursuivre leurs efforts pour faire valoir notre belle Europe.

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Réunion de suivi de mandat en Seine et Marne

Le jeudi 25 mars 2016, je me suis rendue à Noisiel pour faire un point d’étape sur la situation en Europe et un premier bilan de mandat auprès des militants et des élus socialistes seine et marnais.

Je souhaite remercier Daniel Vachez, maire de Noisiel pour son accueil chaleureux, le 1er secrétaire fédéral du Parti socialiste de Seine et Marne Sébastien Podevyn, le président et le bureau de l’Union départementale des élus socialistes et républicains de Seine et Marne, Jean Michel Morer, Lionel Walker et Patrick Ratouchniak ainsi qu’Alain Fontaine qui ont fait de cette réunion une grande réussite. Je souhaite également remercier Nicole Bricq, sénatrice et ancienne ministre, Emeric Bréhier, député, Vincent Eblé, sénateur, Roseline Sarkissian, conseillère régionale, ainsi que les élus, les militants et les citoyens qui ont fait le déplacement pour cette réunion.

Cette réunion était d’autant plus essentielle quelques jours après les attentats qui ont touché Bruxelles le mardi 23 mars dernier. Attentats qui ont frappé l’Europe en plein cœur, la station de métro touchée étant dans le quartier européen. Gangrénée par le populisme et les égoïsmes nationaux, l’Europe politique vit actuellement une période de recul dans ses valeurs et dans ses principes. La crise de l’accueil des réfugiés s’avère ainsi en premier lieu une crise de la solidarité européenne. Tandis que l’Europe se replie sur elle-même, il serait plus que jamais nécessaire de faire un pas en avant plus politique, vers une Europe plus unie et plus protectrice.

Je suis également revenue sur les dossiers des transports que je suis de près au Parlement européen étant membre de la commission des transports et du tourisme (TRAN) et de la commission d’enquête sur les fraudes aux émissions polluantes (EMIS) ou les dispositions sociales applicable au secteur des transports (Directive des travailleurs détachés).

Ainsi, je travaille sur le projet d’une agence européenne des transports et milite pour mettre fin à la motorisation diesel, très polluante, tout en laissant le temps au secteur automobile de s’adapter. Je milite également pour l’harmonisation sociale et contre le dumping social qui frappe très durement ce secteur. Enfin, j’ai également présenté le cadre de la commission EMIS, commission crée pour évaluer l’ampleur de la fraude aux émissions polluantes dans le secteur automobile.

Au cours de ma présentation et de l’échange avec la salle, je suis aussi revenue sur les nombreux sujets sur lesquels je travaille en commission des libertés civiles, des affaires intérieures et de la justice (LIBE), à savoir la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la traite des êtres humains, la crise de l’accueil des réfugiés, la nécessité de relancer les migrations économiques ou encore l’idée d’un pacte européen des droits fondamentaux.

Lors de l’échange avec la salle, j’ai rappelé que j’étais favorable à un PNR européen (Passenger Name Record) pour mieux tracer les parcours des combattants européens notamment.

Après plusieurs interventions sur l’avenir de l’Union européenne, j’ai confirmé une que je reste favorable au maintien du Royaume-Uni dans l’Union, mais pas à n’importe quelle condition, ainsi qu’à la relance d’un projet fédéraliste pour l’Europe.

Pendant la campagne des élections européennes au printemps 2014, je m’étais engagée auprès des électeurs de revenir devant eux pendant mon mandat car il n’est pas envisageable de parler d’Europe qu’ à chaque élection tous les cinq ans. Cette réunion a fait salle comble, ce qui prouve qu’il est nécessaire de se déplacer dans l’ensemble des territoires pour présenter les projets, très concrets et très utiles pour les citoyens, que nous portons en tant que députés socialistes au Parlement européen. Contrairement à ce que pensent certains, l’Europe n’est pas en voie de disparation. Bien au contraire, nous n’avons jamais eu autant besoin de l’Union européenne.