Les collégiens de Seine-Saint-Denis dans la peau des députés européens !

Jeudi 21 mars, l’association des Jeunes Européens France a organisé, au conseil départemental de Seine-Saint-Denis, une simulation du parlement européen avec des élèves de 5ème et de 3ème issus de collèges du Réseau d’éducation prioritaire (REP +). Durant toute une journée, les élèves se sont mis dans la peau des députés européens. Le but de cette simulation était de sensibiliser les jeunes au fonctionnement des institutions européennes et à l’impact de l’Union européenne dans la vie quotidienne. J’ai eu le grand honneur de présider la séance plénière aux côtés de Stéphane Troussel, Président du Conseil départemental. Les élèves du collège Jean Vigo d’Epinay-sur-Seine ainsi que du Collège Sisley avaient déjà eu deux sessions de préparation en amont ; ils étaient répartis en quatre commissions pour débattre et proposer des amendements sur les thématiques suivantes : commission « Pêche électrique », commission « Glyphosate », commission « Diamant de sang » et commission « Vêtement de sang ». Ils ont ensuite procédé au vote des amendements et à la Plénière.

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En ouverture de la plénière, j’ai rappelé que le Parlement européen a la capacité de faire passer des lois européennes importantes qui ont un impact sur l’avenir de la jeunesse ; nous parvenons à faire des grandes choses avec la mobilisation de la société civile et des citoyens engagés. J’ai souligné la belle mobilisation de la jeunesse qui a lieu tous les vendredis pour le climat ; et les sujets qui ont été débattus lors de la simulation sont des sujets qui font bouillir l’actualité européenne et pour lesquels nous menons un combat au quotidien.

Les travaux se sont ouverts avec la commission Textile, les élèves ont fait de nombreuses propositions : sur l’importation, la défense des droits sociaux, ou encore la réduction des produits chimiques qui représentent un réel problème de santé publique. Dans le cadre de la commission minerais, les élèves ont pris conscience qu’il devient urgent d’arrêter la vente et l’achat des matériaux qui en contiennent ; leur production étant trop souvent liée au meurtre et à la violence. Au Parlement européen nous avons voté il y a deux une loi pour stopper la fabrication des produits technologiques issus des minerais de sang. L’interdiction du glyphosate a été votée par une large majorité des élèves ; dommage qu’au niveau européen le Conseil des Etats membres s’y est opposé.

En conclusion, j’ai souligné la sagesse et le volontarisme de ce Parlement européen. J’ai été impressionnée par l’approche globale de ces jeunes européens sur tous ces sujets cruciaux. Cette simulation est une magnifique innovation initiée par les Jeunes européens France et c’est en multipliant ces initiatives que les concitoyens prendront conscience de l’importance de l’Europe.

Partir en #Erasmus, pourquoi pas moi ? On en parle avec les jeunes de Seine-Saint-Denis!

Vendredi 12 octobre j’ai participé à la consultation citoyenne organisée par la direction Europe du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis sur le thème : partir en Erasmus, pourquoi pas moi ? Toute l’après-midi, de nombreux jeunes avaient travaillé sur la mobilité. La séance plénière de clôture animée par la journaliste Nora Hamadi, en présence de mes collègues Pervenche Berès et Pascal Durand, a donné lieu à une restitution où les rapporteur.e.s des ateliers ont fait part de leurs propositions pour améliorer la dispositif et nous faire part de leur expérience.

Ces témoignages ont été passionnants, de jeunes partis en Slovénie, au Royaume-Uni, ou encore aux Etats-Unis et au Canada. Les différentes prises de parole ont fait ressortir des points importants, comme le manque de communication autour des possibilités qu’offre Erasmus. Dans l’ensemble sur les aspects positifs, les participants ont largement évoqué l’enrichissement personnel d’une telle expérience. Au-delà des préjugés, Erasmus permet l’autonomisation des jeunes, le développement des capacités linguistiques et la prise de conscience du fait européen.

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Pour certains, partir à l’étranger a été difficile ; parmi les aspects plus difficiles j’ai noté : l’isolement, la barrière de la langue, sortir de sa zone de confort, le manque d’argent et la peur de l’inconnu. Dans ce contexte, je pense qu’il faut commencer par faire des voyages courts, pour s’adapter. Les nombreux jeunes que je rencontre dans le cadre du projet Lycée Ambassadeur, initié par le bureau d’information du Parlement européen, m’ont souvent fait part de leur expérience à l’étranger. Ils font généralement de nombreuses rencontres et créent des liens avec d’autres jeunes européens. La mobilité est essentielle aujourd’hui pour promouvoir le sentiment européen, c’est pourquoi je me bats auprès des sociaux-démocrates au Parlement pour que les financements pour le programme Erasmus mais aussi pour l’accès à la mobilité soient en augmentation substantielle. Même s’il y a des avancées, notamment avec le Pass Interrail qui permet de se déplacer partout en Europe, il faut réellement se concentrer sur les jeunes qui ont besoin d’un effort financier conséquent.

Awa, une jeune femme de 19 ans qui fait partie de l’Ecole de la seconde chance en Seine-Saint-Denis a fléché le manque d’activités et de propositions de voyages pour les filles. S’il est vrai que dans certains quartiers les activités proposées ne sont pas toujours adaptées à tout le monde, il faut faire en sorte que les acteurs institutionnels se développent et diffusent les témoignages sur Erasmus. Une autre jeune femme a témoigné sur les nombreux voyages qu’elle a effectués via le club de sport auquel elle appartient. Ce qui montre qu’il y a plusieurs vecteurs possibles pour se déplacer et découvrir l’Europe, l’enjeu est de développer les financements et la communication.

En conclusion j’ai rappelé qu’il fallait franchir le premier pas de la mobilité pour aller toujours loin. Au Parlement européen nous travaillons sur une augmentation du budget dédié à Erasmus afin de toucher un maximum de jeunes dans leurs études, leurs parcours professionnels et leur vie quotidienne; et j’ai proposé que la communication sur ce dispositif soit portée aussi par des jeunes en ayant déjà bénéficié et qu’ils en deviennent les Ambassadeurs !

Une rentrée européenne pour les socialistes de Seine-Saint-Denis

Samedi 29 septembre à Stains, j’ai participé à l’Université de rentrée organisée par la fédération socialiste de la Seine-Saint-Denis. Toute la journée, les militants ont pris part aux différents ateliers et je suis intervenue à la plénière sur l’Europe aux côtés d’Hubert Védrine, ancien ministre des affaires étrangères dans le gouvernement de Lionel Jospin.

En propos introductifs, j’ai rappelé que dès le début la législature en 2014, les socialistes français au Parlement européen s’étaient battus pour mettre un terme à la grande coalition droite-gauche. Dans un contexte où les chocs ont été extrêmement forts : je pense à la montée des nationalismes, au Brexit, à la crise de l’accueil des réfugiés…la prise de conscience s’est généralisée chez les Sociaux-démocrates qui ont partagé cette rupture et cette clarification dans les alliances politiques qui s’est concrétisée lors de l’élection pour le Président du Parlement européen en janvier 2017. Cette rupture a été confirmée au Conseil du PSE en décembre 2017 à Lisbonne.

J’ai poursuivi mon intervention en faisant le bilan de notre action au Parlement européen, nos défaites et nos victoires. Parmi les grands dossiers où nos positions n’ont pu l’emporter faute de majorité figurent ceux relatifs aux accords commerciaux de libre-échange (TAFTA/CETA/MERCOSUR). Nous avons toujours défendu nos points de vue sur le respect des normes sociales, environnementales et démocratiques. Nous avons eu une mobilisation citoyenne importante qui a permis de mettre en avant la vision des socialistes sur les accords de libre-échange. Nous avons engagé la bataille pour l’interdiction du glyphosate. Enfin, nous avons bataillé contre la politique d’austérité budgétaire de la zone euro.

Cependant, une majorité libérale et conservatrice, la Délégation socialiste française a connu plusieurs victoires : comme par exemple la reconnaissance de la fin des tribunaux arbitraires, la protection des travailleurs en Europe avec la révision de la directive des travailleurs détachés, la mise en place de commissions d’enquête (sur le Dieselgate), la reconnaissance des lanceurs d’alerte et nous devons en être fiers. Nous avons aussi obtenu l’adoption de trois grands textes importants, malheureusement bloqués par le Conseil des Etats-membres ; la directive européenne visant à encourager un meilleur partage des responsabilités familiales entre les hommes et les femmes, la révision du règlement du règlement de Dublin, et le respect des valeurs européennes et des droits fondamentaux partout en Europe.

Enfin, j’ai eu le plaisir d’échanger avec la salle et de répondre aux nombreuses questions qui m’ont été posées ; notamment sur les accords commerciaux, sur la politique budgétaire européenne, sur les fonds européens destinés aux régions ; mais aussi sur le renforcement de la démocratie en Europe. En conclusion, j’ai rappelé aux nombreux militants présents dans la salle que les membres du parti socialiste français vont entrer en campagne forts de notre bilan et avec de vraies propositions qui ont vocation à proposer une Europe qui agit concrètement pour les 500 millions d’européens qui la composent.

#PrixDuCitoyenEuropéen La Maison des Femmes de Saint-Denis à l’honneur!

Mercredi 26 septembre, j’ai participé à la remise du prix du citoyen européen 2018 qui est une initiative conjointe du Parlement européen et de deux réseaux européens qui ont pour objectif de promouvoir la citoyenneté active. Ce prix récompense l’engagement démocratique et civique d’individus ou de groupes de citoyens. Cette année, dans la catégorie « initiative citoyenne de l’année », les premières lauréates sont les membres de la Maison des Femmes de Saint-Denis, que j’avais parrainées et à qui j’ai eu le plaisir de remettre le prix aux côtés de Sylvie Guillaume, Vice-Présidente du Parlement européen et Présidente du jury pour ce beau palmarès.

La Maison des Femmes de Saint-Denis (93), est un lieu d’accueil et de prise en charge unique en France ouvert en juillet 2016. Unique car il réunit dans un même lieu des services répondant aux différentes problématiques que peuvent rencontrer les femmes : Planning familial et IVG, situation de vulnérabilité (violences, précarité, exclusion) réparation et suivi des victimes d’excision. La Maison des Femmes soigne toutes les femmes vulnérables et victimes de violences. En décembre 2017, une nouvelle Maison des Femmes a été inaugurée à Bruxelles.

Je félicite vivement la Maison des Femmes pour ce prix qui récompense le travail dont elles font preuve pour accompagner les femmes et les filles victimes de violences. Je partage pleinement ce combat dans le cadre du processus de ratification par l’Union européenne de la Convention d’Istanbul

Voici mon intervention :

« Je suis très fière de voir la Maison des Femmes de Saint-Denis récompensée par le prix du citoyen européen 2018.

Lorsque la sélection a commencé, j’ai bien lu les règles de ce prix dont le but est de distinguer et de reconnaitre le travail de ceux qui promeuvent les valeurs européennes à travers leurs activités quotidiennes. Les valeurs européennes auxquelles je crois, ce sont celles qui sont inscrites à l’article 2 de notre traité : la dignité humaine, les droits humains, l’égalité entre les femmes et les hommes. En 2018 et depuis quelques années déjà, les droits des femmes sont en danger, en recul même dans certains pays européens – je pense à la Pologne et sa tentative de législation pour restreindre le droit à l’avortement. Je le ressens dans mon travail de députée européenne, surtout quand je travaille sur les violences faites aux femmes. Ce que nous pensions facilement acquis, telle qu’une législation européenne sur la lutte contre les violences faites aux femmes, ne l’est plus aujourd’hui.

C’est dramatique car je répète que les violences faites aux femmes ne doivent pas être prises à la légère, ni perçue comme une question que l’on peut remettre au lendemain. Nous sommes 250millions de femmes et de filles en Europe et cette violence a des conséquences graves pour la société dans son ensemble. C’est une violation extrême de nos droits fondamentaux et ce n’est pas tolérable pour l’Union européenne.  C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité mettre en avant le travail de la Maison des femmes de St-Denis, ce lieu unique en France qui réunit, sous un même toit, tous les services qui répondent aux problématiques rencontrées par les femmes (de l’IVG à la réparation de l’excision). C’est un travail exceptionnel et je félicite toute cette équipe pour leur engagement ; vous participez au respect des droits des femmes, à leur dignité et plus largement à l’égalité hommes/femmes. Cela doit être une priorité politique, et c’est en tout cas mon combat, l’Europe peut et doit faire mieux en la matière. »

 

 

 

 

Rencontre avec les ambassadeurs juniors du Lycée professionnel Léo Lagrange de Bondy

Le vendredi 12 mai, je suis allée à la rencontre d’un nouveau groupe d’élèves porteurs du projet « Ecole Ambassadrice » initié par le bureau d’information du Parlement européen. A cette occasion, le lycée Léo Lagrange de Bondy, en Seine-Saint-Denis, a organisé une journée européenne en mettant en place un grand dispositif pour remettre l’Europe au cœur de leur système éducatif. Aux côtés d’Isabelle Coustet, Cheffe du bureau du Parlement européen à Paris, j’ai rencontré une équipe éducative dynamique et déterminée à faire de l’Europe un sujet primordial pour tous les élèves du lycée.

La journée a commencé par la visite du point information Europe, une salle mise à disposition des élèves et qui est entièrement consacrée aux institutions européennes et aux actions menées par le lycée. Une exposition était également visible toute la journée, avec des panneaux d’informations sur les différences et les ressemblances constatées entre les 28 systèmes éducatifs européens. J’ai également pu lire dans la salle d’exposition, les témoignages des élèves qui ont participé à des voyages scolaires et des partenariats avec d’autres lycées européens, comme avec Rome ou Londres.

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Les élèves ambassadeurs m’ont ensuite offert une présentation, à travers un film et un exposé, de leur projet I2E (Itinéraire d’éducation à l’Europe) pour lequel ils s’investissent pleinement : visite de la Maison Jean Monnet, participation au Parlement européen des jeunes de Sablé sur Sarthe, jumelages avec des grandes villes européennes, création de l’association clé 12, …

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Lors de mon échange avec les élèves, j’ai dit à quel point j’étais impressionnée par leur implication dans les nombreuses actions qu’ils ont menées ; j’ai pu constater qu’il s’agissait d’un investissement quotidien et qui s’inscrit dans la durée. Par ailleurs, nous avons échangé sur plusieurs sujets européens mais j’ai tout d’abord expliqué le travail que je mène au quotidien dans le cadre de mon mandat de députée européenne. Sur Erasmus+, j’ai rappelé que c’est l’un des projets européens qui concerne tous les jeunes pour que l’Europe se concrétise via la mobilité et au-delà des frontières. Les élèves ont été particulièrement sensibles à la question du Brexit et des élections présidentielles en France ; l’occasion de rappeler mon attachement au parti socialiste français, européen et au groupe des sociaux-démocrates au Parlement avec qui je travaille au quotidien.

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La journée s’est terminée, par le dévoilement de la plaque « Ecole Ambassadrice », reçue quelques jours avant et qui félicite le lycée pour son implication dans le projet européen à destination des jeunes. J’ai également remis, avec fierté les diplômes aux ambassadeurs juniors ; des diplômes qui sont la marque de leur engagement pour l’Europe. Pour finir, nous avons célébré cette belle journée autour d’une collation ou les partenaires de l’I2E nous ont rejoint avec les parents d’élèves impliqués dans ces initiatives européennes.