Une victoire de l’Europe démocratique : la protection des lanceurs d’alerte @VRoziere

J’ai voté en faveur de la nouvelle Directive européenne pour la protection des lanceurs d’alerte. L’Union européenne sera désormais un des espaces politiques le plus en pointe en matière de protection de celles et ceux qui sont indispensables à la démocratie lorsqu’ils dénoncent des scandales d’intérêt public. La Directive concerne toutes les personnes dans une relation de travail classique (salariés, fonctionnaires) ainsi que les indépendants, consultants, intérimaires ou encore stagiaires. La protection leur sera accordée dès qu’ils ont des motifs raisonnables de croire que l’information reportée est vraie au moment du signalement. Contrairement à la proposition du Conseil des États membres, les lanceurs d’alerte ne seront pas obligés de signaler d’abord les faits à l’employeur; ce qui aurait pu dangereusement les exposer aux menaces et intimidations. Grâce au travail des Socialistes et Démocrates, Le texte introduit une interdiction des représailles et des mesures de protection : l’accès à une information complète et gratuite des droits, une immunité en matière pénale sur l’obtention des informations en cause ou encore la réparation intégrale des dommages subis.

 

Communiqué de la Délégation socialiste française

Le 11 mars 2019, nous avions arraché un accord avec les États membres sur la directive pour la protection des lanceurs d’alerte. Le Parlement européen a aujourd’hui validé à une large majorité cet accord, ce dont les eurodéputés socialistes et radicaux de gauche se réjouissent.

« Finalement les États membres ont entendu les nombreux appels pour obtenir ce texte ! Le Parlement européen, mais aussi les ONG, les syndicats, les citoyens, se sont fortement mobilisés pour demander une protection européenne des lanceurs d’alerte digne de ce nom. Les Etats membres ont désormais deux ans pour mettre en place une protection effective des lanceurs d’alerte. L’accord obtenu et voté aujourd’hui est une avancée majeure pour notre démocratie. » déclare la rapporteure sur la directive pour la protection des lanceurs d’alerte, Virginie Rozière.

La position de certains États membres, la France en tête, était de nature à bloquer l’adoption du texte, car ils souhaitaient contraindre les lanceurs d’alerte à révéler les informations sur l’atteinte à l’intérêt général au sein même de l’organisme qu’ils mettent en cause, une ligne rouge pour le Parlement.

Bien heureusement le combat des eurodéputés, représentés par la rapporteure pour le Parlement européen Virginie Rozière, a porté ses fruits pour obtenir une liberté de choix entre canal interne ou signalement direct aux autorités publiques compétentes par le lanceur d’alerte.

« Ce texte fait partie des engagements forts de mon mandat d’eurodéputée, je suis heureuse de le voir aboutir. Nous avons dû batailler pour que le texte final soit à la hauteur des attentes : les lanceurs d’alerte doivent être protégés tout en choisissant le moyen le plus adapté pour être entendus et défendre l’intérêt des citoyens. » se félicite l’eurodéputée Radicale de Gauche (LRDG) Virginie Rozière.

 

La directive adoptée aujourd’hui mettra en place dans chaque État membre, des standards élevés de protection des lanceurs d’alerte. Avec un champ d’application large, elle permettra notamment de protéger les personnes au-delà du cadre d’emploi « traditionnel » (stagiaires, anciens employés, etc).

 

Des canaux de signalement identifiés et sécurisés seront mis en place, tandis que les États membres, qui ont deux ans pour transposer la directive dans le droit national, auront la possibilité d’instaurer une autorité indépendante unique chargée de conseiller les lanceurs d’alerte. « Le statut de lanceur d’alerte protégera ces personnes des représailles en reconnaissant la légitimité des signalements », conclut Virginie Rozière.

 

Point final à la pêche électrique!

La pêche électrique est une technique dangereuse pour la ressource marine. Chaque impulsion électrique détruit des écosystèmes entiers. C’est pourquoi son interdiction totale et immédiate était si urgente. Ce n’était pourtant pas l’idée initiale de la Commission européenne qui a proposé de la généraliser à tous les États membres ! Grâce à la mobilisation du Parlement européen, les plans de la Commission ont échoué et c’est bien son interdiction dès 2021 qui a aujourd’hui était mise aux votes. J’ai voté en faveur de cette interdiction, même si je regrette le calendrier trop tardif.

Autorité européenne du travail : pour lutter contre le dumping social, nous avons besoin d’une véritable coordination à l’échelle européenne

Communiqué de la Délégation socialiste française

Le Parlement européen a approuvé aujourd’hui le règlement mettant en place une Autorité européenne du travail, ce dont les eurodéputés socialistes et radicaux de gauche se félicitent.

« Lutter contre le dumping social nécessite une véritable coordination à l’échelle européenne », explique l’eurodéputée socialiste Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy. « Cette Autorité permettra de rendre le marché du travail plus équitable en Europe en luttant contre la fraude et les abus et en facilitant la mobilité des citoyens. En consolidant donc le socle européen des droits sociaux » ajoute l’eurodéputée.

Pour les eurodéputés socialistes et radicaux de gauche, la liberté de circulation ne doit pas s’effectuer au détriment des droits des travailleurs. Nous avons tout d’abord besoin de règles claires, justes et strictes car la mobilité peut être propice au travail non déclaré ou à l’exploitation. « Mais toutes ces règles sont inutiles si elles ne sont pas correctement appliquées, alors même que plus de 17 millions de citoyens travaillent ou vivent dans un autre État membre que le leur. C’est pour cette raison que nous nous sommes battus pour la création d’une Autorité européenne du travail.» insiste l’eurodéputée.

« C’est en répondant aux préoccupations légitimes des citoyens européens et en protégeant les droits des travailleurs mobiles que nous préserverons l’attachement des citoyens à la construction européenne » conclut Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy.

Mon explication de vote :

J’ai voté en faveur de la mise en place d’une autorité européenne du travail, une demande de longue date des socialistes européens. Si l’Union dispose de règles en matière de mobilité des travailleurs et de lutte contre le travail non déclaré et d’exploitation au travail, il est de notre devoir de vérifier que ces règles sont bien mises en œuvre sur le terrain. C’est la mission principale de cette nouvelle autorité qui aura la possibilité de mener des inspections conjointes avec les États membres sur le terrain et permettra une meilleure coordination des différents services des états membres. Le texte prévoit également la mise en place d’un mécanisme de médiation et de résolution des différends entre États. C’est une avancée concrète pour les travailleurs et un pas de plus vers l’Europe sociale.

 

Les jeunes européens ont la parole!

À l’initiative du groupe des Socialistes et Démocrates, des jeunes européens de 18 à 25 ans ont convergé au Parlement européen à Bruxelles pour prendre part à un forum sur l’égalité entre les hommes et les femmes. Ils ont participé à des ateliers et débattu de l’égalité des salaires, des stéréotypes sexistes dans la publicité ou encore de la place des femmes en politique. À cette occasion, j’ai eu le plaisir de rencontrer les trois français participants à cette belle expérience. Nous avons longuement échangé sur le droit à l’avortement et sur la Convention d’Istanbul pour la lutte contre les violences faites aux femmes. L’inaction des États membres en la matière est une violence supplémentaire inacceptable et les drames se multiplient jour après jour. En 2019 en France, une femme meurt sous les coups de son compagnon tous les deux jours.

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Ce fut un plaisir d’échanger avec des jeunes si engagés dans la défense d’une société plus égalitaire. Ils m’ont, à juste titre, interpellé sur le taux d’abstention des Français de moins de 25ans (74% en 2014!). Oui, c’est une priorité car seulement un sur quatre s’est déplacé pour voter aux élections européennes de 2014 alors que toutes nos batailles politiques leur sont dédiées. C’est eux qui devront radicalement changer leurs vies si rien n’est fait contre le changement climatique ou la pollution de l’air ! Je souhaite le meilleur à Mathilde, Sarah et Tiago, en espérant qu’ils seront à l’origine de bien d’autres engagements citoyens.

Au triptyque « liberté, protection, progrès » scandé par Emmanuel Macron, nous répondons « respect des citoyens, justices sociale et fiscale et égalité durable

Communiqué de la Délégation socialiste française

Le problème d’Emmanuel Macron n’est pas d’avoir des projets, c’est de les réaliser. Si nous reconnaissons un talent au Président de la République, c’est bien celui de trouver de belles formules bardées d’une petite dose de lyrisme. Que retenons-nous de son ambition de « refondation de l’Europe » promise lors du discours de la Sorbonne ? Rien, elle n’a pas eu lieu. Ou encore de son annonce lancée aux yeux du monde « Make our planet great again » ? Que son ministre de la transition écologique et solidaire a jeté l’éponge après quelques mois de travail seulement ; tellement les moyens mis en œuvre pour accompagner l’indispensable transition écologique étaient sous dotés, inadaptés et contreproductifs.

Au-delà de la rhétorique et des effets d’annonce d’Emmanuel Macron, les socialistes et radicaux de gauche ont bien vu le plagiat d’une partie de leurs propositions, enrobé par les incohérences et les approximations du texte.

Le Président de la République pioche dans plusieurs idéologies à tel point qu’une partie de la droite trouve sa tribune signable tandis que l’autre la trouve creuse… ce qui n’est d’ailleurs pas antinomique.

Le Président de la République présente son projet comme ultime digue à la percée nationaliste, prenant soin de préciser que « l’autre piège, c’est celui du statu quo » ; c’est la saison 2 de « C’est moi ou le chaos », la saison 3 « Des progressistes contre les nationalistes » et la saison 4 de « Faites ce que je dis et pas ce que je fais ». Or c’est justement ce statu quo libéral réservé aux premiers de cordée dont il est l’ambassadeur qui nuit au projet européen et dont se nourrissent les forces eurosceptiques. Suppression de l’impôt sur la fortune, soutien aux accords de libre-échange, présence des lobbies au plus haut niveau de l’État, abandon de son combat pour un budget ambitieux de la zone euro, renoncement à une sortie du glyphosate dans les meilleurs délais, refus d’ouvrir les ports français aux bateaux des ONG œuvrant en Méditerranée, loi anti-casseurs qui remet en cause le droit à manifester, etc. : la liste des exemples de la politique mise en œuvre par le Gouvernement français depuis près de 2 ans pourrait être encore longue. Le fossé entre les paroles et les actes est abyssal.

Pour couronner le tout et mettre en route ces idées, Emmanuel Macron préconise un Grand Débat Européen…. Pardon, une conférence avec les institutions européennes, les États membres et les corps intermédiaires dont il s’est largement passé dans son exercice politique national.

Bref, (le candidat tête de liste de la République en Marche) Emmanuel Macron ne réussit pas à convaincre de sa bonne foi.

Seules les forces de gauche proposent aujourd’hui un projet européen ambitieux, cohérent et radicalement différent, une vraie alternative pro-européenne. Un projet qui répond aux défis majeurs du XXIème siècle et qui se fonde sur l’idée centrale que la transition vers une société du bien-être pour toutes et tous, doit être socialement juste et doit reposer sur la participation et le respect de chaque citoyen.

Nous, eurodéputés socialistes et radicaux de gauche appelons toutes les forces socialistes, écologistes et progressistes à s’unir autour de combats communs pour enfin changer l’Europe en profondeur et imposer la transition écologique, la solidarité et l’égalité, le respect des droits sociaux, la garantie d’une vie digne, le juste échange respectueux des travailleurs et de l’environnement, une Europe par les Européens, plus démocratique et garante des droits humains.

68 millions de filles risquent de subir des mutilations génitales au cours des dix prochaines années. Arrêtons cette torture cruelle et dégradante! disent les Socialistes et Démocrates

Communiqué de presse du groupe des Socialistes et Démocrates au Parlement européen à l’occasion de la journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines. Bruxelles, le 6 février 2019

Selon l’ONU, au moins 200 millions de filles et de femmes dans le monde ont subi une forme de mutilation génitale et 68 millions sont toujours en danger. À l’occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, les socialistes et démocrates au Parlement européen ont réaffirmé leur ferme engagement à éradiquer cette aberration. L’eurodéputé S&D Pier Antonio Panzeri, en coopération avec l’ONG No Peace Without Justice (NPWJ), a organisé un événement avec d’éminentes femmes africaines qui luttent contre les MGF. Leur coalition pour lutter contre les mutilations génitales féminines organise une exposition photographique et diffuse un web-documentaire présentés aujourd’hui au Parlement européen.

L’eurodéputé Pier Antonio Panzeri a déclaré: « Nous rendons publiquement hommage au courage de tant de femmes africaines qui ont formé des coalitions pour lutter contre la cruauté des MGF. Au Parlement, nous voulons donner la parole à ces femmes qui sont témoins de la douleur et de la rébellion contre la logique patriarcale des MGF qui porte atteinte à la dignité des femmes ». « Il est choquant et déchirant d’apprendre que les filles âgées de 14 ans et moins représentent 44 millions de celles qui ont été excisées, la prévalence la plus élevée de ce jeune âge étant dans des pays comme le Mali (73%), la Gambie 56%, la Mauritanie 54% et l’Indonésie à 4% ».

L’eurodéputée S&D Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, porte-parole du groupe sur la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (la Convention d’Istanbul) a déclaré: «La Convention d’Istanbul s’attaque à toutes les formes de violence à l’égard des femmes, y compris les mutilations sexuelles féminines. Il s’agit du premier instrument juridiquement contraignant en Europe qui oblige les États à renforcer leurs mesures préventives et à répondre aux besoins spécifiques des femmes et des filles victimes de ces mutilations. «J’appelle les États membres qui n’ont pas encore ratifié la Convention d’Istanbul à le faire sans tarder et à laisser l’Union européenne la ratifier également, afin de joindre nos efforts pour enfin éliminer ces pratiques barbares.

« En cette journée internationale, nous devons ouvrir les yeux sur ces millions de victimes qui subiront des conséquences psychologiques et physiques leur vie durant. Et c’est une occasion de nous rappeler que cela ne se produit pas seulement dans les pays en développement. Nous savons que 180 000 femmes et filles en Europe sont menacées chaque année« .

 

Europe sociale : quand on veut, on peut ! #WorkLifeBalance

Communiqué de la Délégation socialiste française

Les eurodéputés socialistes et radicaux se félicitent de l’accord intervenu aujourd’hui sur la proposition législative visant à renforcer l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. Dans les nombreuses négociations de cette fin de législature, ce texte en faveur de l’Europe sociale et de l’égalité entre les hommes et les femmes était notre priorité.

« Comment concilier ses obligations professionnelles avec sa vie de famille ? Voilà une question à laquelle de nombreux Européens sont confrontés chaque jour et l’Union européenne leur apporte aujourd’hui des solutions » explique Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy, Présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen.

« Grâce à ce texte sur lequel nous nous sommes pleinement engagés, les pères pourront prendre un congé paternité de dix jours indemnisé comme un arrêt maladie. Les mères et les pères auront droit à un congé parental d’au moins quatre mois chacun, dont 2 mois non transférables. Les personnes s’occupant d’un membre de la famille, malade ou dépendant, pourront prendre cinq jours de congé » ajoute l’eurodéputée.

« Bien sûr, nous voulions des décisions fortes concernant les rémunérations de ces congés. Nous regrettons amèrement le manque d’ambition des États membres, qui derrière les beaux discours ont refusé de faire les efforts nécessaires, à commencer par la France. Faut-il rappeler que la droite est majoritaire dans les États et au Parlement ? Mais nous sommes fiers d’avoir arraché de nouveaux droits pour les citoyens européens. Et si les électeurs le décident, nous les renforcerons lors de la révision de ce texte législatif pendant la prochaine législature ! », conclut Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy.

 

Réforme des péages en Europe et Droits des passagers dans le ferroviaire : deux dossiers phares oubliés par la Présidence roumaine du Conseil

Mardi 22 janvier, en commission des transports nous avons auditionné la Ministre des transports de la Roumanie qui assure pour les six prochains mois la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Une présidence a pour objectif de définir un calendrier et fixer un programme de travail pour avancer sur les dossiers en cours de négociation. Lors de ces échanges j’ai donc interpellé la Ministre sur ses ambitions concernant la directive Euro-redevance routière, sur laquelle le Parlement européen a déjà adopté sa position en octobre dernier lors du vote de mon rapport. Sur ce texte fondamental pour l’avenir de la politique européenne des transports, je regrette le manque d’ambition de la Présidence Roumaine qui envisage seulement de commencer à travailler sur ce texte après les élections européennes ! C’est un choix que je déplore. Ce texte était l’occasion de réformer en profondeur les systèmes de péages en Europe pour les rendre plus justes socialement et pour mieux prendre en compte l’impact environnemental des transports routiers. La présidence roumaine a également annoncé son intention de reporter ses travaux après les élections européennes sur le règlement européen sur les droits des passagers du train. Là aussi je déplore le manque d’ambition sur un texte qui concerne la vie quotidienne de millions d’usagers en Europe. Sur ces deux textes, les députés européens ont fait leur travail et ont adopté une position, au Conseil d’avancer et de prendre ses responsabilités. Enfin j’ai aussi interpellé la Ministre sur la proposition du Parlement, qui a adopté mes amendements visant à établir une réciprocité dans l’accès aux marchés publics dans le secteur des transports avec les pays tiers. Et là encore je n’ai pas obtenu de réponse de la Présidence roumaine.

Merci Beaucoup Madame la Ministre pour la présentation des priorités de la Présidence roumaine. Cela a été dit par l’ensemble des coordinateurs, nous sommes dans une temporalité qui est un peu différente de la vôtre.

Et il nous faut absolument sur les textes sur lesquels il y a eu à la fois une proposition de la Commission et, bien évidemment, du Parlement européen, que nous puissions engager rapidement les trilogues avec le Conseil. Et parmi ces textes il y en a un, vous l’avez soulevé, c’est celui qui concerne l’Euro-vignette, que nous avons rebaptisé Euro-redevance et pour lequel le vote au Parlement européen était clair. La Commission européenne soutient aussi cette proposition. Et malheureusement l’agenda qui a été indiqué par le Conseil donnait un Coreper en juin. Mais vous le savez pour nous, juin c’est trop tard. Comme il s’agit d’un texte sur lequel il n’y a pas de difficulté particulière, je pense qu’il serait extrêmement important, de démontrer que nous sommes en capacité d’avancer, voire d’accélérer le calendrier et avoir les trilogues qui puissent commencer au plus vite, donc qu’il y ait une position enfin du Conseil et des Coreper des différents ministres sur ce sujet. Cela fait deux ans qu’il est sur la table de la même manière que les autres textes et je vous invite réellement à avancer sur cette révision de directive.

D’autre part, sur le mécanisme européen d’interconnexion, est-ce-que vous allez soutenir la proposition du Parlement européen en faveur de la réciprocité dans l’accès aux marchés avec les pays tiers ? C’est là aussi un sujet extrêmement important pour soutenir l’ensemble des industries et des opérateurs européens.

 

2019 année décisive pour les Européens

En ce mois de janvier 2019, je voulais commencer par vous adresser tous mes vœux pour cette nouvelle année. Que 2019 vous apporte la santé, le bonheur et le succès dans tout ce que vous faites.

À n’en pas douter, 2019 est une année décisive pour l’Europe. Les raisons de se séparer, les dangers et les désaccords ne manquent pas. Voilà pourquoi certains préfèrent se replier sur eux-mêmes et quitter l’Union européenne, quand d’autres prônent la haine et s’enfoncent dans des régimes autoritaires et discriminatoires.

Mais l’année 2019 et les élections européennes du 26 mai peuvent aussi être synonyme de changement positif et marquer l’avènement d’une autre Europe ; celle qui pourra répondre aux défis d’aujourd’hui :

la transition écologique, la justice sociale et fiscale, l’accueil digne et solidaire, des demandeurs d’asile comme sur la mondialisation déloyale et anarchique aux conséquences dramatiques sur les peuples.

Alors en 2019, les Socialistes remontent leurs manches et font preuve de détermination pour relever ces nombreux défis qui se dressent devant nous. Il nous faut vaincre d’un côté l’extrême-droite et de l’autre les forces du libéralisme qui ont tout intérêt au statu quo.

Le moment est exigeant et j’appelle chacun à en prendre conscience et à en tirer les conséquences : les forces de gauche et les écologistes doivent s’unir, au-delà des égoïsmes partisans.

Cette stratégie d’alliance n’est pas contre-nature, bien au contraire ! Nous partageons déjà un socle de propositions et d’idées communes, et au-delà des paroles, les actes : nous savons unir nos votes pour faire avancer une Europe plus juste socialement, qui s’engage contre le dérèglement climatique et qui respecte les valeurs de solidarité, de générosité et d’hospitalité. Une Europe solidaire, écologique, démocratique et sociale est à portée de mains en 2019 :

  • Une Europe écologique pour mettre en œuvre nos engagements climatiques, investir dans la transition énergétique et protéger nos citoyens contre la pollution de l’air. Avec l’encadrement des émissions de CO2 des véhicules ou encore l’objectif d’arriver à 30% d’énergies renouvelables en 2030, l’Union a montré qu’elle était un acteur incontournable de la nécessaire transition écologique. Mais cette transition devra, pour être acceptée, se réaliser dans un contexte de justice sociale et fiscale.
  • Une Europe sociale pour tous avec l’adoption d’un salaire minimum dans tous les pays de l’Union européenne et la construction d’une Europe providence pour avancer sur l’harmonisation des droits sociaux. Il faut dépasser les objectifs purement budgétaires qui enferment l’Europe dans un rôle d’inspecteur des finances publiques pour les remplacer par des objectifs sociétaux comme le niveau des inégalités sociales et le taux de pauvreté. Il s’agit de réorienter en profondeur le fonctionnement européen.
  • Une Europe démocratique où la plus grande fermeté est de mise contre ceux qui bafouent les droits humains, y compris quand cela concerne des gouvernements aujourd’hui italien, autrichien ou polonais. Avoir été élu n’autorise pas à défier les valeurs fondamentales et fort heureusement ! Les sanctions économiques ne sont pas un tabou pour la gauche.
  • Une Europe Solidaire envers les demandeurs d’asile. Chaque Etat prendra ses responsabilités et aura l’obligation d’accueil. L’extrême-droite utilise souvent un argument infâme, laissant croire que ces personnes n’ont pas eu le courage de rester sur leurs terres. Mais que peut faire une famille avec des enfants contre les atrocités de la guerre et des persécutions ? Il n’est pas question d’abandonner des personnes qui n’ont eu qu’un seul choix, celui de fuir.

 

Après les traditionnels vœux de la nouvelle année, un autre rituel est de mise : celui des bonnes résolutions ; à commencer par voter le 26 mai prochain. L’échec du Brexit nous rappelle à quel point l’abstention est un poison mortel.

L’année 2019 sera décisive et les choix que nous ferons collectivement seront cruciaux pour l’avenir de l’Europe.

Je suis prête à y prendre toute ma part ! Vous pouvez compter sur mon engagement et ma détermination pour faire gagner cette Europe généreuse et solidaire tournée vers les femmes et les hommes qui la composent.

 

Pour une refonte de la législation européenne sur l’autorisation des produits phytosanitaires

Communiqué de la Délégation socialiste française

Les eurodéputés socialistes et radicaux se félicitent de la large adoption par le Parlement européen du rapport de la commission spéciale pesticides et remercient chaleureusement Eric Andrieu, Président de cette dernière, pour l’ensemble du travail accompli, au prix de menaces et de pressions scandaleuses de la part du lobby agro-industriel.

Avec Eric Andrieu, nous plaidons pour en finir avec la passoire que constitue la législation européenne sur les produits phytosanitaires. Les élus ne sont pas là pour défendre les intérêts de l’industrie quand cette dernière menace la santé des Européens.

Les exigences des citoyens sont simples, basiques même : ils veulent une alimentation saine, sans substances dangereuses. Manger, ce n’est pas s’empoisonner ! Pour cela, ils peuvent compter sur la détermination sans faille des socialistes et radicaux.

En suivant nos recommandations – transparence, indépendance et stricte application du principe de précaution – la Commission européenne, les États membres et leurs agences sauveraient non seulement le système d’autorisation européen, mais également la santé et l’environnement. La confiance dans notre système serait aussi un moyen de renforcer l’adhésion au projet européen.

Parce que les travaux menés ont également permis de mettre en lumière les nombreuses dérives lors de l’approbation du glyphosate – dont 1 million de citoyens demandent l’interdiction – nous avons voté pour que cette autorisation soit ré-éxaminée à la lumière des informations dont nous disposons aujourd’hui.

Ce rapport est particulièrement ambitieux et demande notamment :

– d’allouer à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) des ressources financières suffisantes pour mener des expertises indépendantes des lobbys, et des vérifications pour empêcher les conflits d’intérêts au sein de cette agence ;

– de rendre public toutes les études dans leur intégralité, y compris les données brutes, pour permettre un examen indépendant ;

– de rendre transparents les copier-coller : toutes les citations doivent être clairement marquées, car trop souvent des agences nationales multiplient les copier-coller d’études de l’industrie sans le dire ;

– de prendre en compte les effets cocktails et cumulatifs de ces substances sur la santé et l’environnement.

Parce que la santé humaine et l’environnement passent avant toutes les autres considérations économiques et industrielles, nous ne lâcherons rien.

Suite à la décision du Tribunal administratif de Lyon hier, nous demandons à Emmanuel Macron de suspendre sans délai la vente de l’ensemble des produits à base de glyphosate, dans l’attente d’une étude impartiale, objective et indépendante ; c’est également pour cette raison que nous avons voté en faveur de l’interdiction du glyphosate dans le rapport examiné aujourd’hui.

Dans la perspective des prochaines élections européennes, nous proposerons une refonte de la législation européenne sur l’autorisation des produits phytosanitaires qui est aujourd’hui une vraie passoire.