Communication de la Commission sur la gestion de la crise des réfugiés

La Commission européenne est venue présenter, jeudi 1er octobre en commission LIBE, sa communication sur la gestion de la crise des réfugiés. Grâce aux initiatives de la Commission, et avec le soutien du Parlement européen, des décisions importantes ont été prises depuis la publication de l’Agenda européen sur les migrations en mai dernier. Le triplement de notre présence en mer a permis de sauver 122.000 vies, et l’adoption de mesures d’urgences de relocaliser 160.000 personnes relevant de la protection internationale. À présent, un certain nombre d’actions prioritaires sont à prendre dans les prochains mois, afin de mieux gérer les migrations et de protéger les réfugiés. Mais il est également important de réfléchir aux mesures à prendre à plus long terme, pour aboutir à la mise en place d’un réel système d’asile européen et à une politique globale pour l’Union en matière de migrations. Afin que toutes ces mesures et actions aient un réel impact, il est crucial que tous les États membres sans exception, y compris la Hongrie et la Slovaquie, prennent leur part de responsabilité. Sinon, la situation ne pourra qu’empirer, ce qui mettra en jeu l’avenir même de l’Union européenne.

Voici le texte de mon intervention :

« Je tiens à saluer la Commission pour la présentation de cette communication, mais surtout parce que cela témoigne de son engagement pour protéger les réfugiés et mieux prendre en compte le défi des migrations.

Cela a été dit par mes collègues avant moi, c’est surtout maintenant aux États membres de passer à la vitesse supérieure, en s’engageant tous, sans exception, y compris la Hongrie, à mettre en œuvre les actions exposées par la Commission dans cette communication. L’urgence, c’est de s’assurer que les mesures de relocalisation décidées puissent avoir effectivement lieu le plus rapidement possible et dans les meilleures conditions. Il faudra être particulièrement vigilants sur la mise en place des « hot spots », qui continuent de soulever de sérieux doutes pour le respect des droits fondamentaux des migrants et demandeurs d’asile.

Cette communication rappelle aussi la nécessité de mobiliser plus de financements pour aider à la gestion de cette crise humanitaire. Cela passe par davantage de soutien au Haut-commissariat pour les réfugiés et au Programme alimentaire mondial. Par ailleurs, il est essentiel que le Fonds régional de l’Union européenne pour la Syrie et le Fonds fiduciaire pour l’Afrique soient considérablement renforcés.

Mais toutes ces mesures ne pourront être efficaces et n’avoir de sens que si tous les États membres prennent leur part de responsabilité en adoptant une réponse forte et unie à la hauteur des défis. Et tant que cela ne sera pas une évidence pour tous les États membres, nous ne cesserons de le marteler.

Quels sont les outils et dispositifs concrets à disposition de la Commission aujourd’hui pour s’assurer de la participation de tous les Etats membres aux efforts de solidarité que l’on attend d’eux ? (ma première question)

Comment vérifier qu’ils respectent les décisions et engagements pris? (deuxième question)

Comment pousser davantage d’Etats membres à contribuer au Fonds fiduciaire pour l’Afrique, au-delà de la France et de l’Espagne ? (troisième question)

Et enfin, comment être sûrs que les États qui se sont opposés à la relocalisation accueilleront réellement les personnes qu’ils se doivent de recevoir ?

Merci. »

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