Je me suis rendue le 4 décembre dernier à la COP 21, aux Espaces Générations Climat au Bourget. A l’invitation d’Ile de France Europe, j’ai participé à une conférence sur les mobilités durables et innovantes et les moyens de parvenir à une gestion intelligente de la mobilité et de l’énergie dans les grandes métropoles (appelées plus généralement les smart-cities).
Cette conférence, animée par Karine Sbirrazzuoli réunissait de nombreux acteurs du domaine des transports et de l’énergie, à la fois institutionnels, politiques et du secteur marchand public et privé : Pierre Serne Vice Président en chargedes Transports et de la mobilité urbaine pour la Région Ile de France, Dorothée Coucharrière représentant la Commission européenne, Bruno Flinois, Président de Mopeasy, Nathalie Leboucher, Directrice Stratégie à la RATP, Karen Vancluysen, Directrice exécutive de Polis, Jean-Luc Aschard, Directeur d’ERDF Ile de France et Véronique Haché, Directrice d’Autolib.
Dans un premier temps, nous avons abordé le thème des nouveaux besoins, des nouveaux usages et des nouvelles solutions à envisager pour permettre la mobilité de tous les individus dans une métropole.
J’ai ainsi pu présenter le mandat de l’Union Européenne et le rôle joué par les Députés européens depuis 2014 concernant la diminution des émissions de gaz à effet de serre, et plus précisément le paquet climat-énergie 2030.
Ce paquet comprend trois objectifs :
-Un objectif contraignant de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40 % par rapport au niveau de 1990.
-Un objectif contraignant de porter à 27 % la part des énergies renouvelables pour l’ensemble de l’Union.
-En matière d’efficacité énergétique, les dirigeants de l’UE se sont mis d’accord sur un objectif de 27% non contraignant.
Mais, le Parlement européen propose d’aller encore plus loin que le Conseil en réduisant d’au moins 40% les émissions européennes de gaz à effet de serre d’ici 2030 et en fixant de nouveaux objectifs contraignants concernant l’efficacité énergétique et la consommation d’énergies renouvelables dans notre consommation totale d’énergie.
Ces mesures doivent bien évidemment être accompagnées de financements ambitieux. Avec mes collègues du Parlement Européen, nous avons ainsi proposé de mettre en place un « Fonds Vert » doté de 100 milliards de dollars d’ici 2020 et de définir le prix du carbone conséquent qui rendra les activités polluantes moins rentables.
Il faudra également réfléchir au rôle que jouent les transports dans le réchauffement climatique, ils représentent en effet près de 25% des émissions de C02. Il faut envisager à mettre en place à l’échelle mondiale un système de quotas d’émissions pour le transport aérien et maritime. Il est également nécessaire de développer des carburants plus propres et d’instaurer de nouveaux plafonds d’émissions de C02 pour le transport routier.
Nous avons ensuite débattu de l’atout que sont les nouvelles mobilités. Au niveau européen, il est en effet nécessaire de favoriser et d’encourager l’usage de modes alternatifs de déplacements à la voiture dans les villes. L’usage du vélo doit ainsi être facilité, l’autopartage développé et le réseau des transports en commun encore plus abouti et davantage connecté. C’est pourquoi nous avons adopté au Parlement européen le rapport sur la mobilité urbaine durable et le livre blanc sur les transports.
La COP 21 doit nous permettre d’aboutir à un accord contraignant à l’échelle du monde afin de limiter le réchauffement climatique d’ici la fin du siècle à 2° C. Cet accord sans empêcher les pays émergents de se développer.