Plus d’Europe dans la lutte contre le terrorisme

Un débat s’est tenu en session plénière jeudi 21 janvier sur la lutte contre le terrorisme. Ce phénomène complexe aux multiples facettes ne pourra être appréhendé qu’à travers le prisme d’une stratégie globale, avec le soutien plein et entier de l’Union européenne. Pour mieux s’attaquer au terrorisme, qui s’étend bien au-delà des frontières nationales, nous devons agir sur de nombreux plans : augmentation de l’échange d’informations entre les services de police et de renseignement des États membres; lutte contre le trafic d’armes à feu; lutte contre le financement du terrorisme; amélioration de la coopération judiciaire; ou encore, et surtout, la prévention de la radicalisation menant au terrorisme. Pour y arriver, et pour donner à l’Union européenne une réelle valeur ajoutée, les États membres doivent se faire davantage confiance, comme l’a souligné à juste titre le commissaire Dimitris Avramopoulos. Il n’y a pas une seule réponse simple et unique face au terrorisme. Nous devons rester unis pour y faire face, en réaffirmant avec force nos valeurs, tout en refusant les amalgames dangereux contre la religion musulmane et les réfugiés.

« Face au terrorisme, les États membres ne peuvent plus agir seuls. L’Union doit assurer la coordination et la cohérence des politiques nationales, car c’est la sécurité européenne qui est en jeu. Face au terrorisme, les socialistes et démocrates demandent plus d’Europe.

Plus d’Europe, cela exige un partage systématique des informations entre les services policiers, judiciaires et de renseignement des États membres. Europol, avec son nouveau centre de lutte contre le terrorisme, doit devenir une agence européenne à part entière.

Lutter contre le terrorisme, c’est également s’attaquer à son financement. Le renforcement et l’harmonisation des pouvoirs des cellules de renseignement financier, ou encore l’amélioration de l’efficacité du système de gel européen des avoirs terroristes, sont autant de mesures sur lesquelles il faut avancer au plus vite.

Enfin, face au recrutement toujours plus nombreux de jeunes Européens par l’Etat islamique, nous devons nous attaquer au terrorisme à sa racine par une politique systémique de prévention de la radicalisation. L’Europe et ses États membres doivent mettre davantage de moyens pour développer et financer les mesures préventives, de l’échelon local au niveau européen, à l’école, dans les quartiers, dans les entreprises mais aussi sur Internet. Nous avons l’ardente obligation de démontrer par nos politiques publiques que nos jeunes, tous nos jeunes ont leur place dans notre société. Nous devons rappeler avec force nos valeurs communes de respect et de solidarité avec toutes les religions, y compris la religion musulmane, qui composent notre communauté européenne. »

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