En cette journée du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, le Parlement européen a reçu en séance plénière le haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. Au cours de cette séance, nous avons débattu de la situation des femmes réfugiées et demandeuses d’asile.
Alors que la journée du 8 mars rappelle tout le chemin qu’il reste à accomplir pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, j’ai souhaité saluer le rapport de ma collègue, Mary Honeyball, sur les mesures à prendre pour protéger les femmes et sauvegarder leurs droits tout au long de la procédure d’asile.
En effet, sur le chemin de l’exil, les femmes sont très vulnérables et peuvent être victimes d’abus physiques ou sexuels. Alors qu’elles fuient la guerre et les persécutions, elles risquent de trouver de nouvelles chaînes en Europe, celles des réseaux de la traite des êtres humains. Face à cette situation, il est de la responsabilité de l’Union européenne d’accorder aux femmes réfugiées et demandeuses d’asile une protection particulière, protection d’autant plus essentielle pour les femmes LGBTI qui peuvent faire l’objet de menaces supplémentaires, du fait de leur orientation sexuelle.
Notre société se veut civilisée, alors elle se doit de faire en sorte que les personnes les plus vulnérables soient protégées, ce qui n’est pas le cas des femmes sur le chemin de l’exil.
Voici le verbatim de mon intervention :
« En cette journée internationale des droits des femmes, pensons à ces femmes réfugiées et demandeuses d’asile, qui arrivent en Europe pour fuir la guerre et font face à une très grande vulnérabilité. Leur situation critique impose à l’Union européenne d’intégrer pleinement la dimension du genre dans ses politiques d’asile.
Je salue l’excellent travail de Mary Honeyball, qui a très bien présenté dans son rapport quelles sont les mesures indispensables pour protéger les femmes et sauvegarder leurs droits tout au long de la procédure d’asile.
Nombreuses femmes sont victimes de violences physiques et d’abus sexuels sur le chemin de l’exil, sous la coupe de passeurs sans pitié. Avec les mineurs non-accompagnés, elles risquent dangereusement de tomber entre les mains des réseaux de la traite des êtres humains. Ces constats préoccupants appellent à plus de coopération au niveau de l’Union pour lutter contre la traite et le trafic des migrants.
Nous demandons aussi aux États membres d’arrêter immédiatement la rétention des enfants, des femmes enceintes, des victimes de viol et de violences sexuelles, ainsi que des victimes de la traite. Cela ne ferait qu’aggraver leur traumatisme face aux violences qu’elles ont déjà subies.
Enfin, l’Union européenne doit accorder une attention particulière aux réfugiées et demandeuses d’asile LGBTI, qui peuvent faire l’objet de persécutions supplémentaires du fait de leur orientation sexuelle.
Face aux violences intolérables que subissent ces femmes et ces jeunes filles, une approche spécifique est donc nécessaire pour assurer leur accueil et leur intégration en Europe dans des conditions dignes et humaines. C’est tout simplement regrettable que la droite européenne se soit opposée à ce texte, pourtant essentiel pour mettre en lumière une réalité trop souvent passée sous silence. »