Samedi 7 mai, Paris fêtait l’Europe. A cette occasion, j’ai participé en matinée à une réunion sur l’avenir de l’Union européenne à la maison de l’Europe de Paris sur invitation des fédérations franciliennes. L’après-midi, j’étais présente à l’inauguration du village européen situé sur le parvis de l’hôtel de ville.
Le matin, étaient notamment présents à mes côtés, Pervenche Berès, députée européenne, Nicolas Léron, président d’Eurocité et Fabien Chevalier, président de Sauvons l’Europe. La fédération de Paris étant jumelée avec celle du SPD Berlin, de nombreux Berlinois avaient ainsi fait le déplacement. Emmanuel Grégoire, premier secrétaire fédéral de Paris et Alejandro Cercas Alonso, ancien député européen espagnol étaient également présents.
L’Union européenne vit actuellement une crise qui frappe sa cohésion et ses valeurs : crise de l’accueil des réfugiés, crise de la solidarité. Alors que les populistes veulent tuer l’Union de l’intérieur, il m’a semblé essentiel de rappeler que l’UE est avant tout un espace politique fondé sur des valeurs communes. Ces valeurs, exprimées dans la Charte des droits fondamentaux et dans l’article 2 du traité sur l’Union européenne sont essentielles pour l’Europe de demain. Aussi le Parlement européen travaille actuellement à l’élaboration d’un pacte européen de la démocratie, de l’état de droit et des droits fondamentaux (pacte DEF). Un pacte qui prévoit des sanctions, notamment économiques pour les Etats qui ne respectent pas les droits attachés à l’individu. Ce pacte, qui remet le Citoyen et l’individu au cœur de l’Union européenne part du constat que les valeurs de l’Union européenne ne sont pas aussi bien protégées que ses règles économiques. Certains Etats ne respectent ainsi pas les droits fondamentaux de leurs ressortissants. C’est un nouveau pas en avant que nous proposons et une solution pour l’Europe politique. Face à cette situation, l’ambition du pacte DEF est de réviser les mécanismes existants et de les fonder sur un cadre unique et cohérent qui offrirait une protection réelle aux résidents de l’Union européenne.
De nombreux participants sont également intervenus au cours de la réunion pour nous interpeler. Nous avons ainsi abordé l’avenir de l’Union européenne, avec notamment la question du Brexit ou encore la question des droits des femmes et des LGBTI aujourd’hui menacés dans l’ensemble de l’Union européenne alors que l’Europe est frappée par la résurgence des mouvements intégristes et réactionnaires. Par ailleurs, de nombreuses interventions portaient sur la nécessité d’une approche solidaire et commune pour accueillir les réfugiés. Face au bloc majoritaire de droite au Parlement européen, il n’est pas toujours aisé de faire passer des propositions sociales-démocrates. C’est pourquoi, nous devons continuer à porter un projet alternatif pour une Europe plus inclusive et plus juste. L’Union européenne a bien un avenir. Et cet avenir devra s’écrire dans la solidarité.
L’après-midi, j’ai participé à l’inauguration du village européen aux côtés d’Anne Hidalgo, maire de Paris, d’Harlem Désir, secrétaire d’Etat aux affaires européennes, de Pervenche Berès et de Cécile Kyengé, députées européennes. Placé sous le thème du vivre ensemble, c’était notamment l’occasion de découvrir l’Europe sous les facettes de la tolérance, des talents et des technologies.
Samedi 7 mai, résolument une belle journée pour l’Europe !