Les députés européens ont adopté en plénière, ce mardi 5 juillet, un rapport d’initiative qui aborde sous plusieurs angles le sujet de la lutte contre la traite des êtres humains dans les relations extérieures de l’Union. Ce texte, relevant de la commission des affaires étrangères, s’intéresse aux tendances mondiales de la traite, à sa dimension économique, ou encore aux différentes formes d’exploitation. L’avis adopté en commission LIBE a permis d’enrichir le rapport, en particulier sur la nécessité de coopération au niveau européen pour combattre ce phénomène et au sujet des droits des victimes (y compris la question de la reconnaissance mutuelle de leur statut dans l’Union). Enfin, le texte votépar le Parlement européen met en lumière le lien entre le trafic des migrants et la traite des êtres humains qui, bien que distincts, sont des phénomènes qui peuvent se recouper (surtout s’agissant des mineurs non-accompagnés et des femmes, dans une situation de plus grande vulnérabilité face aux réseaux criminels). Je me suis particulièrement investie sur ce rapport, l’ayant suivi pour le groupe S&D au sein de la commission LIBE, et je me félicite de son aboutissement aujourd’hui.
Voici le texte de mon explication de vote :
« La traite des êtres humains est un crime abject réduisant des millions de personnes dans le monde à l’état de marchandise.
Pour combattre ce phénomène intolérable, ce rapport défend une approche globale, fondée sur les droits de l’homme, et suivant un triple objectif : la prévention, la protection des victimes, le renforcement des poursuites pénales des criminels.
La lutte contre la traite appelle également une réponse coordonnée de l’Union et des États membres, en partenariat avec les pays tiers. Cela passe par une meilleure coopération entre les autorités de police et de justice, ainsi qu’une formation adaptée pour les professionnels amenés à être en contact avec les victimes.
Des victimes qui doivent recevoir une pleine information sur leurs droits, un accès effectif à la justice, et dont le statut doit être reconnu dans toute l’Union.
Des victimes à qui il faut assurer un soutien sans faille, notamment juridique, médical et psychologique, afin de les aider à se réintégrer en société.
Parmi elles peuvent se trouver des personnes ayant besoin de protection internationale, femmes et enfants surtout. Face à cette situation préoccupante, il est indispensable d’améliorer les procédures d’identification des victimes de la traite tout au long de l’itinéraire de migration. »