Le mercredi 17 mai 2017 à Strasbourg je me suis engagée auprès des syndicats pour envoyer un message à la Commission européenne afin qu’elle mette la dimension sociale au cœur du Paquet mobilité qui sera présenté fin mai. Comme je l’écrivais il y a peu dans un article, ce Paquet Mobilité aux multiples enjeux – révision des règles de cabotage, des règles de temps de repos, de l’application du salaire minimum au travailleurs détachés dans le transports, renforcement des contrôles, etc. – va profondément façonner l’évolution du secteur pour les vingt, trente prochaines années.
Dans ce cadre, je défendrai auprès des syndicats européens des propositions progressistes pour mettre fin à la dégradation des conditions de travail dans ce secteur.
La journée a commencé à 10h avec une mobilisation devant le siège du Parlement européen pour faire entendre la voix des millions de travailleurs représentés par des délégations syndicales venues de toute l’Europe.
Ensuite j’ai invité plusieurs représentants syndicaux et le président de la section route de la fédération européenne des travailleurs des transports (ETF), Roberto Parillo, à venir s’exprimer lors d’une conférence de Presse pour présenter la déclaration de Varsovie signée par plus de 60 organisations syndicales européennes et faire part de leurs inquiétudes sur les intentions de la Commission.
Lors de cette Conférence de Presse nous avons lancé un message à la Commission européenne pour l’appeler à rester cohérente avec ses engagements afin de ne pas faire des transports le parent pauvre du socle européen des droits sociaux.
A l’heure où l’UE s’engage en faveur d’un socle européen des droits sociaux et où le Président de la Commission a affirmé l’application du principe – à travail égal sur un même lieu salaire égal – comme un principe constitutif de l’Europe sociale, exclure le transport routier de la directive « travailleurs détachés », qui garantit ce principe, est inacceptable. Flexibiliser les temps de repos enverrait aussi un message en totale contradiction avec les intentions affichées de la Commissaire aux transports de ne pas revenir sur ces droits de bases.
Nous avons ensuite pris le temps d’un échange approfondi sur tous ces enjeux autour d’une réunion de travail avec les syndicats et plusieurs députés du groupe des socialistes et démocrates. Durant cet échange tous les représentants syndicaux des différents pays ont pu s’exprimer. Les députés ont également pu échanger directement avec des chauffeurs routiers afin de mieux appréhender les réalités du terrain et les besoins concrets des chauffeurs. Ce temps d’échange a permis d’aborder les propositions concrètes que nous pouvons mettre sur la table afin d’anticiper et améliorer les propositions de la Commission à venir : liste noire des entreprises frauduleuses, mise en œuvre des tachygraphes intelligents, etc.
Lors de cette réunion, j’ai aussi rappelé qu’il ne s’agissait pas seulement d’un enjeu sectoriel mais bien de la réalisation et de la concrétisation d’une Europe sociale qui protège les travailleurs et les citoyens européens.